Alors que les 20.000 emplois promis par le régime Kérékou aux jeunes n’ont jamais été une réalité à ce jour, Boni Yayi fait aux diplômés sans emplois, une promesse qui frise bien à un canular. Le chef de l’Etat dit envisager le recrutement avant la fin de son mandat, de plus de 175.000 jeunes au profit de la fonction publique. C’est le moyen trouvé par le gouvernement de la refondation pour lutter contre le chômage des jeunes qui va galopant. A en croire le locataire de la Marina, l’Etat mettra en œuvre 33 mesures qui vont générer à coup sûr des emplois. Les différents projets qui seront mis en œuvre dans tous les ministères permettront de créer 10.000 emplois directs et indirects d’ici fin 2014. Ainsi, pour Boni Yayi, dans un mois, le gouvernement va lancer un concours de recrutement au profit de l'administration publique pour 4.500 agents permanents de l'Etat toutes catégories confondues.

Ce recrutement sera suivi de celui de 2.800 jeunes stagiaires par l’Agence Nationale Pour la Promotion de l’Emploi (Anpe). Toujours pour le compte de cette année, l'Office Béninois du Volontariat lancera également un recrutement de 2700 jeunes professionnels à repartir sur toute l'étendue du territoire national. Par ailleurs, en 2015, 80.000 emplois directs et indirects sont envisagés et en 2016, 85.000 emplois seront créés grâce aux mesures préconisées et adoptées par le Conseil des ministres. Mais selon certaines analyses, on est tenté de dire que Boni Yayi vient une fois encore promettre à la couche juvénile des emplois qu’ils n’auront certainement pas.

Pour certains observateurs, c’est une nouvelle forme pour le gouvernement de renflouer les caisses de l’Etat vue que l’Etat béninois a été condamné à payer plus de 160 milliards de francs Cfa dans le dossier Pvi-Ng à l’opérateur économique Patrice Talon. Selon d’autres, ce recrutement de 10.000 jeunes à la fonction publique n’est que du bluff car c’est devant lui et ces mêmes jeunes que le directeur général du budget a dit que le Bénin est le seul pays de la zone Uemoa où le ratio du salaire au budget est le plus élevé, donc pour eux l’Etat aura du mal à payer les salaires et autres primes. Précisons qu’un comité interministériel dirigé par le ministre d’Etat François Abiola a été mis en place pour la mise en œuvre de ces décisions.