La confirmation de l’existence de ce groupe a été donnée ce matin par le président de l’Assemblée nationale, le controversé El Hadj Abass Bonfoh. « En concertation avec les présidents des groupes parlementaires, nous avons procédé à l’aménagement de la salle des plénières eu égard aux récentes modifications intervenues au sein du groupe parlementaire UFC », a déclaré ce matin le président du parlement à l’ouverture d’une session parlementaire consacrée à la dissolution du FODESPEPA, une structure d’assainissement de l’eau potable. A cet effet, un réaménagement de la salle de la plénière a été fait en tenant compte de la nouvelle configuration du parlement.
Selon toujours le président du parlement « les non inscrits » ne l’ont pas saisi en bonne et due forme pour se constituer en groupe parlementaire, en conséquence, ils n’ont pas été autorisés à donner l’explication de vote.
Cette nouvelle configuration du parlement est une violation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale et de la charte des partis politiques qui dispose qu’on ne peut être membres de deux formations politiques. Au sein du parlement se retrouvent actuellement des députés membres de l’ANC mais qui sont affilés au groupe parlementaire UFC. Le cas du député Robert Olympio, un des remplaçants des députés « démissionnaires » est palpable. Ce député qui a encore sa carte de membre de l’ANC était aujourd’hui dans le box des députés UFC. Une situation paradoxale atypique de la politique togolaise. A quoi joue-t-il, se demandent plusieurs observateurs. Quand on refuse on dit Non. Le moins qu’on puisse comprendre est qu’il figure parmi les « non inscrits » comme certains de ses collègues. Mais « se retrouver au sein du groupe UFC dont on ne partage plus les valeurs est amoral », soutiennent à tort ou à raison ces observateurs. Le député Robert Olympio doit situer clairement l’opinion.
Cette semaine, il a fait savoir qu’il reçoit des pressions et menaces de la part de son cousin Gilchrist Olympio, le menaçant de le débarquer du parlement comme il l’aurait déjà fait pour neuf députés se réclamant de l’ANC, s’il rejoint le groupe ANC. Mais ceci n’explique en rien cette politique de « duplicité du député Olympio et qui ne l’honore pas ». Est-il là pour défendre les intérêts du peuple ou pour sauver sa pitance ? C’est à croire que la lutte politique dans ce pays n’a de soubassement que la préservation de leur pitance.