Dans un courrier spécial adressé au journal Daily Graphic à Accra, Kofi Annan a affirmé qu’au-delà des différences de partis politiques, le Ghana reste le plus grand intérêt national en jeu, lequel il faut préserver pour les générations à venir.


En faisant un bref récapitulatif du processus électoral depuis l’amorce de la démocratie en 1992, le diplomate ghanéen a rappelé que le pays a organisé cinq élections qui ont vu  deux transferts pacifiques de pouvoir. Ces exemples dira-t-il ont conféré une réussite aux processus électoraux et imprimé une stabilité politique pour le Ghana en Afrique. Ces acquis électoraux ont permis au Ghana de s’ouvrir au monde et d’évoluer sur le plan socio-économique avec une presse et une société civile dynamiques.


En attente des élections générales de cette année 2012, Kofi Annan exhorte ses concitoyens en ces termes « nous devons garder à l'esprit cette expérience à mesure que nous nous rapprochons du jour du scrutin. Jeunes et vieux, femmes et hommes, ont un rôle à jouer dans cette élection. Que nous soyons officiels ou journalistes, policiers ou juges, membres de partis ou électeurs, nous devons nous efforcer de faire en sorte que ces élections soient respectueuses, transparentes et pacifiques ».


L’auteur du courrier a rappelé que l'État doit veiller à ce que le financement de la campagne électorale soit transparent et réglementé afin d'éviter la perception que le vote peut être acheté ou que le résultat peut être influencé par un « puissant riche ».

Pour réussir le tout à la fin avec le respect des résultats issus des urnes, il a martelé que la « volonté du perdant à accepter la défaite avec douceur et le vainqueur de montrer du respect pour le perdant est l'une des particularités d'une démocratie stable ».


S’inspirant du cas des élections de 2007 au Kenya, Kofi Annan a déclaré que les ratés de ce scrutin ont eu des revers socio-économiques pour ce pays. En partant de ce cas, il a exprimé son inquiétude du fait que l'Afrique a souffert d'élections entachées d'irrégularités, lesquelles ont parfois dégénéré en violence et même en guerre civile.


En formulant le vœu que le Ghana n’expérimente pas des élections irrégulières, l’ex Chef de l’ONU formule le vœu que ses concitoyens fassent la fierté du Ghana et au delà de toute l’Afrique après les élections.


CA