Le président nigérian Goodluck Jonathan a d’ailleurs fait appel à l’aide internationale (USA, France, Grande Bretagne, Chine) mais pour le moment les forces militaires mobilisées n’ont pu localiser, encore moins libérer les filles.
La psychose s’est généralisée a Borno, le fief de Boko Haram qui a multiplié ces derniers temps les attaques sanglantes. On compte déjà près de 2.000 morts depuis le début de cette année. Ne sachant plus à quel Saint se vouer, Kashim Shettima, gouverneur de l’État de Borno déclare : «Franchement, je suis si désespéré que si les Américains nous colonisaient, je dirais ainsi soit-il. Nos gens meurent comme des mouches.» Une affirmation qui exprime sa frustration face à l’incapacité du gouvernement nigérian à neutraliser les miliciens de Boko Haram et la soif de sécurité et de paix des populations du géant pétrolier africain.
Selon Amnesty International l'armée nigériane avait été informée de l'imminence d'une attaque du groupe terroriste contre le lycée où les adolescentes ont été enlevées le 14 avril mais n'a pas réagi. L’armée n'a pu rassembler les troupes nécessaires pour stopper cette attaque, "à cause des faibles ressources dont elle dispose et de peur d'affronter les groupes armés (islamistes) souvent mieux équipés", selon Amnesty.
Les 17 soldats basés à Chibok ont été dépassés par les assaillants et ont dû battre en retraite.
Dans une vidéo diffusée lundi 12 mai, le chef de Boko Haram, Aboubakar Shekau, affirme avoir converti à l'islam les lycéennes enlevées et exige, en échange de leur libération, celle de prisonniers du groupe islamiste. Le gouvernement Nigérian refuse toutes négociations pour le moment.
Barack Obama a envoyé une équipe d’experts américains composée de moins de 10 militaires, de spécialistes du département américain de la Justice et de membres du FBI pour participer aux recherches des captives.
Bill Emile Davolk