En effet, l’ancien Chef des Armées, parti ou mis à la retraite fait l’objet d’une poursuite judiciaire internationale. Dans les coulisses, on susurre que le Général des corps d’Armées, ancien chef d’Etat major général des forces armées togolaises serait impliqué dans les affaires louches de trafic d’armes pendant la guerre au Nord du Mali où les Djihadjistes ou groupes rebelles avaient tué froidement certains éléments les forces étrangères d’interposition dont une partie des victimes appartiendraient aux forces françaises de l’opération « Serval ».

Pour mémoire, des enquêtes de cette attaque djihadjiste auraient révélé que les balles retrouvées dans le corps des victimes seraient de l’immatriculation des balles détenues par les Militaires togolais de la Force étrangère dont la mission était de mettre fin aux attaques terroristes de ces forces obscures de la zone du Nord du Mali. Interrogés, selon la même source, les militaires interpellés auraient cité le nom du Général Titikpina comme l’un des commanditaires de ce trafic illicite. Vrai ou faux ? On ne saurait répondre avec exactitude.

Une chose est pourtant sûre, suite à ce scandale, plusieurs militaires togolais en mission au Mali seraient rapatriés au pays. Des bruits ont couru que certains seraient traduits devant les juridictions militaires. Si cette information s’avère, on serait tenté d’affirmer qu’elle constitue l’une des causes de la mise en retraite du Général Titikpina qui, en septembre 2013 déjà, était en train de bénéficier d’une prorogation de l’âge de départ à la retraite. Aussi est-il à noter que le Togo serait déjà épinglé pour son rôle controversé dans les résolutions des conflits armés sur le continent. Les cas de la Guinée Bissau, de la Côte d’Ivoire et bien d’autres sont encore frais dans la mémoire collective. La diplomatie togolaise rime souvent avec la réalité des rapports de force sur le terrain des conflits.

Et que la cupidité débordante pousse parfois certains officiers supérieurs à préférer leur « business » (trafic illicite des armes aux forces ennemies) à la mission qu’ils sont appelés à remplir. Dans le cas d’espèce, Faure Gnassingbé ne se retrouverait-il pas dans un dilemme si la justice internationale lui demande la tête de cet officier? Car il est fort probable que son transfèrement lui poserait beaucoup d’ennuis surtout au Nord-Togo où le Général a encore ses fidèles. Cependant, Faure peut-il résister aux exigences de la Communauté Internationale en matière des droits de l’Homme, condition sine qua non pour son maintien au pouvoir mal gré bon gré en 2015? That’s the question.

Recruté en 1977, le Général Titikpina a gravi rapidement les échelons pour devenir d’abord Commandant des Troupes Aéroportées au Régiment Parachutiste Commando (RPC) de Kara. Ensuite Commandant du Groupement de sections des Armes Lourdes (GSAL) au RPC à Kara ; puis Commandant du Centre d’Entrainement des Troupes Aéroportées (CETAP) à Lomé et Commandant du Régiment Commando de la Garde Présidentielle (RCGP).

A l’accession de Faure Gnassingbé au pouvoir, il devint son Aide de Camp du 1er septembre 2005 au 19 septembre 2006. Pour récompenser sa loyauté, Faure le nomma peu de temps après, Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile. Pour couronner son parcours, Faure le bombarda à la tête des Armées comme le Chef d’Etat Major Général des Armées, poste qu’il occupait jusqu’à sa retraite forcée après un crime de lest-majesté.

Il faut enfin souligner que le Général Titikpina aurait été mêlé à plusieurs crimes de sang. La preuve c’est que son nom a été plusieurs fois cité dans certains rapports des organismes des Droits de l’Homme. Le cas récent fut celui de la CNDH (Commission nationale des droits de l’homme) qui a encore cité son nom dans le cas de torture des personnes arrêtées dans l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat dont le demi-frère du Président serait le principal commanditaire. Dossier à suivre donc !