Les services du FMI ont travaillé en étroite collaboration avec les autorités à la mise au point des réformes économiques dans le contexte d’un programme de référence. Les résultats obtenus sont bons, la réforme de la gouvernance budgétaire ayant permis d’améliorer le recouvrement des recettes et la maîtrise des dépenses, ce qui a rendu possible une réduction des arriérés intérieurs, notamment à l’égard des fournisseurs et des producteurs de coton.
Quant à l’avenir, j’ai noté, durant ses entretiens avec le Président Gnassingbé, que l’accent devrait être mis dans l’immédiat sur la relance de la croissance économique et sur les mesures à prendre pour répondre à la situation d ‘endettement insoutenable du Togo. Il faudra pour cela maintenir la stabilité macroéconomique en menant à la fois une politique budgétaire prudente et des réformes dans le secteur financier. Il sera essentiel aussi de supprimer les goulets d’étranglement qui entravent la croissance du secteur privé, en s’attaquant notamment aux problèmes des secteurs bancaire, énergétique et cotonnier. La mise enœuvre de ces réformes sera un défi à relever, qui nécessitera une assistance technique considérable pour reconstituer les capacités du pays. J’ai souligné que, pour étayer la politique économique conduite par les autorités, le FMI est prêt à engager les discussions sur un programme triennal de réformes macroéconomiques et structurelles appuyé par un accord FRPC, qui ouvrirait la voie à un allégement global de la dette dans le cadre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés et de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale».