L'équipe d'Eyeghe Ndong est sur la sellette depuis la prestation de serment de la présidente de la République par intérim, Rose Francine Rogombé, le 10 juin dernier.

Comme prévu dans la Constitution gabonaise dans son article 34, le chef de l'Etat par intérim a saisi la Cour Constitutionnelle le 12 juin dernier pour confirmer la cessation de mandat de l'actuel gouvernement dirigé par Jean Eyeghe Ndong.

La présidente de la Haute juridiction, Marie Madeleine Mbourantsouo, a confirmé ce jour que «les fonctions du gouvernement cessent automatiquement à l'issue de la prestation de serment du président de la République élu ou désigné dans les conditions prévues par l'article 13 de la Constitution».

La Constitution gabonaise prévoit en effet dans son article 34 que «les fonctions du gouvernement cessent à l'issue de la prestation de serment du Président de la République, et à l'issue de la proclamation des résultats des élections législatives par la Cour Constitutionnelle».

L'Agence française de presse (AFP) affirme à cet effet que des sources dignes de foi de la Primature auraient déclaré que «le Premier ministre devrait présenter sa démission dans la journée. Les décisions de la Cour constitutionnelle sont applicables immédiatement».

«Le Premier ministre a préparé sa lettre vendredi soir et attend le moment opportun pour la présenter à la présidente», aurait indiqué cette source.

A sa sortie du Conseil des ministres du 12 juin dernier, le premier ministre Jean Eyeghe Ndong, avait pourtant déclaré que son gouvernement n'avait pas démissionné et rapporté que madame Rogombé avait instruit les ministres «de prendre des dispositions en vue de l'organisation de l'élection présidentielle».

«Le gouvernement va devoir travailler immédiatement», avait-t-il ajouté.

On se réfère alors au dernier alinéa de l'article 34 de la Constitution qui précise qu'«en cas de démission, le gouvernement assure l'expédition des affaires courantes jusqu'à la constitution d'un nouveau gouvernement».

La situation de deuil nationale et la conduction des obsèques du défunt président ne permettant pas de constituer dans l'immédiat une nouvelle équipe gouvernementale, Eyeghe Ndong et ses hommes devraient conserver leurs postes durant cette période transitoire.

Le chef de l'Etat par intérim a notamment demandé à cette équipe «qu'un chronogramme de la préparation et de l'organisation de l'élection présidentielle soit élaboré assez rapidement et soumis à l'examen du Conseil des ministres réuni spécialement à cet effet, immédiatement après l'inhumation de notre regretté président» le 18 juin prochain à Franceville, indique le communiqué des travaux.

La Constitution prévoit un délai de 30 à 45 jours après l'investiture du chef de l'Etat par intérim pour organiser l'élection présidentielle.