Avec le Ramu, toutes les couches sans distinction d’âge, de sexe, de religion et de profession peuvent avec un minimum par mois, se voir offrir gratuitement à partir du 1er avril 2012, des soins de qualité dans n’importe quel centre de santé public proche. Ce dispositif assurantiel mis en place par le gouvernement du Bénin et dont la phase opérationnelle est déjà entamée, permettra de protéger l’ensemble des couches sociales contre les conséquences financières du risque maladie. Il suffit donc avec un minimum de 1750 Fcfa, 5000, 10.000 ou 15.000 par mois selon le revenu mensuel pour s’offrir la garantie de soin en cas de risque. La mesure prévoit également un dispositif de subvention de primes pour les couches sociales défavorisées. Une innovation donc au regard des contraintes financières qu’exigeaient l’accès aux soins.
Dans son intervention, la Ministre de la Santé, Dorothée A. Kindé Gazard, a expliqué que par le passé, 52% des dépenses de santé sont prises en charge par les populations avec 70 % consacrées à l’achat de médicaments. En dépit des initiatives prises, seulement 20% des populations sont couverts par les mesures. C’est d’ailleurs cette situation que le Ramu se propose de corriger en œuvrant résolument à la réduction de la part des ménages dans le financement des dépenses de santé. Ce dispositif entend donc fédérer les organismes existants en charge de la gestion de la couverture du risque que sont la Caisse nationale de sécurité sociale, le Fonds national de retraite, les mutuelles, les assurances privées et autres. Il prendra en charge les frais de consultation, d’hospitalisation, les médicaments, les consommables médicaux, les frais de laboratoire, de radiologie, les vaccins, les frais d’appareillage, de transport des malades d’une formation sanitaire à une autre et bien d’autres.
L’urgent pour la ministre de la Santé est de mettre en place et finaliser les outils de gestion du Ramu. Après cette phase, suivront la formation des acteurs, la mise en place du cadre législatif et réglementaire, la sensibilisation des couches et bien d’autres actions. L’objectif est de parvenir au plus tard le 1er avril 2011 au démarrage effectif des opérations sur toute l’étendue du territoire national. Après avoir rappelé les efforts du Bénin dans le cadre de la gratuité et de la prise en charge des affections comme le Sida, la tuberculose et le paludisme, la Représentante résidente du Fonds des Nations-Unies pour la population (Fnuap), Diene Kéita, est revenue sur l’intérêt de ce dispositif. Elle a exhorté les organes en charge à œuvrer pour sa pérennisation et à le prémunir des écueils que sont les frais de gestion lourds, la fraude et bien d’autres. Pour le Président de la République, Yayi, Boni, la santé constitue l’un des axes majeurs de son programme de gouvernance. L’accès équitable de tous aux soins de base est à l’en croire, l’un des défis majeurs que la mise en place de ce programme pourra aider substantiellement à atteindre. S’appuyant sur les impacts qu’il aura sur les indicateurs traceurs de l’avancement du pays vers l’atteinte de Objectifs du millénaire pour le développement, (Omd), il a réaffirmé l’engagement du gouvernement du Bénin à œuvrer pour la sa mise en œuvre effective.