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Gouvernance administrative au Bénin: il est temps de s’indigner

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lundi, 14 janvier 2013 21:45

Gouvernance administrative au Bénin: il est temps de s’indigner

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Bien que grave, et méritant d’interpeller la conscience, le fait est passé pratiquement inaperçu lors de sa publication à la fin de l’année dernière où chacun était préoccupé par la gestion d’un quotidien morose, à quelques jour des fêtes. Mais depuis , je puis m’empêcher d’y penser quand La Nouvelle Tribune l’a rapporté dans son édition du 20 Décembre 2012.

 

 

 

Cela s’est passé à la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) à Cotonou : un professeur, plus précisément le docteur Aurel Constant Allabi, maitre – assistant de son état- s’est signalé par un acte insolite. En effet , il n’a pas trouvé mieux que de venir implanter dans la cour de l’établissement une banderole avec cette inscription « ça fait six ans que Bigot est en train de détruire ma vie . Dites lui d’arrêter maintenant ! » Le persécuteur ainsi désigné n’est personne d’autre que le doyen de la FSS, son supérieur hiérarchique.

 

 

En ce début d’année, et pendant que chacun s’ingénue à formuler les vœux les plus optimistes pour ses parents, amis, collègues et connaissances, le fait me parait assez révélateur d’une situation sociale préoccupante pour être rangé dans le registre d’un simple mouvement d’humeur ou d’un acte de défi à l’endroit d’une autorité dont on n’arrive pas à s’accommoder de la méthode de direction. D’aucuns penseraient que c’est un fait divers de plus dans une société béninoise qui en enregistre tant chaque jour. S’il était considéré sous cet angle, l’acte posé par ce maitre-assistant de la FSS reviendrait à ne pas tenir compte du cadre hautement sensible de son déroulement, et surtout des catégories de citoyens concernées par la situation dénoncée ainsi publiquement. Nous sommes dans le monde universitaire, haut lieu du savoir et de la formation des élites où toute querelle de personnes portée ainsi sur la place publique est le signe éloquent de contradictions qui ont atteint un seuil intolérable pour celui qui, s’estimant brimé sans autre voie de recours depuis des années, a décidé de faire entendre publiquement son indignation.

 

 

Indignation! C’est bien de cela qu’il s’agit. Et le docteur Aurel Constant Allabi est un citoyen indigné qui ne veut plus ruminer sa frustration, ses ressentiments et sa colère dans son petit coin. «Sentiment de colère que soulève une action qui heurte la conscience morale, le sentiment de la justice.» Cette définition du mot indignation se retrouve bien dans les termes de la banderole, et qui, sauf inattention de ma part, n’est pas venue démentir une réaction du doyen Bigot.

 

 

Indigné, Aurel Constant Allabi est loin d’être seul dans le cas. Son acte mérite de retenir l’attention parce qu’il est le cri de cœur d’un cadre qui n’en peut plus de se ronger les sangs dans une structure où, de par sa formation et son statut administratif, il est appelé à passer sa carrière. Des indignés, l’administration béninoise en compte des centaines de milliers. Qui ruminent leurs ressentiments devant les vexations dont ils sont l’objet chaque jour. C’est pourquoi je me suis sentie interpellée par l’acte courageux, parce que sans précédent à ma connaissance, de ce intellectuel formateur qui ne veut pas que sa carrière soit brisée dans l’indifférence générale. Parce qu’il aurait choisi de garder le mutisme face à l’injustice.

Indignée, je le suis aussi depuis des années face à des faits et des événements qui jalonnent ma carrière. Mon objectif n’est pas d’en dresser la liste ici, mais de participer au débat ainsi lancé par le docteur Aurel Constant Allabi. A son corps défendant, sans doute.

 

 

Mon premier motif d’indignation remonte aux années 1990, quand après plus de dix années bien accomplies dans mon corps professoral – aucune sanction négative au tableau- j’apprends que le concours des inspecteurs de l’Enseignement secondaire auquel je suis admise a été annulé d’autorité par le Ministre de l’Education nationale. Motif de cette décision que mon collègue et moi admis apprenons par la rumeur : le Ministre n’aurait pas trouvé parmi les candidats retenus, des militants de son parti ! Depuis , le collègue qui a partagé avec moi ses sentiments de dégout et de frustration a été admis à faire valoir ses droits à la retraite , et moi j’ai continué mon petit bonhomme de chemin dans une profession dont je ne me plains nullement, malgré les misères affrontées à cause d’une administration où des responsables se livrent à des pratiques aux antipodes des principes de bonne gouvernance et d’équité ,chers au président de la République , Boni Yayi .

 

 

Après une expérience assez enrichissante à la Commission nationale béninoise pour l’ Unesco (Cnbu) ,en qualité de Secrétaire générale d’ Octobre 204 à Juin 206 , j’ai eu l’honneur d’être choisie , en Août 2009 , pour faire partie du Conseil national de l’ Education ( Cne) au titre de l’ Enseignement secondaire où je bouclais 23 ans de carrière . Elue en Assemblée générale 2ème rapporteur du Bureau permanent, j’ai été confirmée à ce poste en Août 209 par un arrêté interministériel des trois ministres de l’Enseignement et du Ministre en charge de la Culture. Mais c’est par une note de service portant sa seule signature que le président du Cne me notifie ma suspension pour compter du 31 Décembre 2010. La date de suspension correspondant à celle de la prise du décret me nommant Conseiller technique au Ministère de la Micro finance, j’ai été surprise et intriguée par la procédure, car à aucun moment le président du Cne n’a évoqué aucune incompatibilité concernant ma nomination comme Conseiller technique au ministère de la Micro finance et mon présence au Bureau du Cne. Aussi, ai-je jugé prudent de saisir la Chambre administrative de la Cour pour être fixée sur la situation. Mais dans la foulée, le président du Cne n’a pas attendu pour procéder à mon remplacement par une enseignante de l’Enseignement supérieur. La décision de la Chambre administrative pouvant prendre des années, toutes les personnes à qui j’ai jugé utile de me confier m’ont exhortée à la patience et surtout à la sérénité, tout en m’exprimant aussi leur étonnement face à la procédure de ma suspension-éviction.

 

 

Mais je n’étais pas au bout de mon initiation aux arcanes de l’administration béninoise, avec tout ce qu’elle comporte de non-dits et autres reptations dans les relations humaines. Surtout dans un cabinet ministériel. Et cette troisième expérience, qui aura été la goutte d’eau de trop que je me suis refusée à ingurgiter passivement, pour faire comme tout le monde, je l’ai vécue au poste de Conseiller technique qui m’a valu l’éviction du Bureau du Cne. Aujourd’hui encore, quand je considère les faits qui ont fini par me persuader que la démission était la juste décision à prendre pour être en adéquation avec ma conception de l’éthique, je me demande combien de cadres , dans nos ministères et administrations publiques subissent des situations pénibles qui finissent par affecter leur mental . Au point de devenir des indignés contraints de ruminer leur rancœur contre des dirigeants qui ne prêtent guère attention à la qualité de l’ambiance de travail de leur administration. En tout cas, c’est ce que j’ai personnellement vécu pendant quelque 18 mois au cours desquels j’ai balancé entre étonnement, incompréhension dans un premier temps pour finir par l’indignation et la révolte.

 

 

Ma démission acceptée depuis le mois de Juin 2012, voici donc bientôt sept mois que je suis à la maison. En dépit de deux lettres pour demander ma remise à la disposition de mon Ministère d’origine, comme l’exige la procédure administrative. Le Secrétariat général du gouvernement aurait été saisi à cet effet depuis le mois d’Août 2012. En attendant, dans cette situation de congé forcé, je ne cesse de me demander si un cadre bafoué dans sa dignité, soumis à des vexations plus ou moins sournoises dont personne ne s’émeut n’est pas fondé à crier son indignation. Comme je juge utile de le faire, à la suite du docteur Aurel Constant Allabi.

 

 

Bonne et Heureuse Année 2013 à tous.

Par Adélaïde Fassinou Allagbada
(Depuis Boston, Usa) Professeur de Lettres- Ecrivain

 

 

 


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