En l’espace d’une seule semaine, deux scandales politiques ont mis le gouvernement du Président Atta Mills devant d’énormes difficultés. L’eternel adversaire du pouvoir en place, le Nouveau Parti Patriotique (NPP) n’a pas voulu faire un cadeau au ministre de l’Information qui a tenu ses propos scandaleux dont l'opposition se sert pour discrediter le gouvernement. En effet, au cours d’une réunion avec le personnel de son ministère, Jamal a tenu des propos qui lui coutent chers aujourd’hui. À en croire les démentis apportés aux medias, le ministre assure que ses propos étaient justes une blague pour égayer l’assistance et la faire rire un peu. Les agents de la DSI tiennent à l’éthique et à l'obligation de leur métier et ils ne peuvent à aucun moment se laisser tromper par quelqu’un ou essayer de mentir eux même. Aussi, le ministre s’étonne t-il que sa déclaration que les medias ont relayée il y a un mois sans problème suscite brusquement aujourd’hui des interprétations auprès de certains politiciens qui veulent à tout prix se faire voir.
Mais ces arguments sont loin de convaincre le principal parti de l’opposition, le NPP, qui juge ses propos d’inacceptable et de scandaleux. Pour un ex-parlementaire de ce parti, « on ne peut pas tenir de tels propos et revenir dire après que c’est des plaisanteries ». La mesure de la déclaration controversée du ministre révèle combien le gouvernement essaie de corrompre les agents de l’Etat pour se donner une bonne impression au sein de la population qu’il est entrain de travailler dans leur intérêt.
En début de cette semaine, le ministre Baba Jamal a été accusé dans une autre affaire d’achat de journalistes. La preuve d’un enregistrement portable et les noms des prétendus journalistes achetés que le NPP a brandi en signe de preuve ont été balayé du revers de la main par le ministre. Le gouvernement s’est montré solidaire avec lui en mettant en place une commission d’enquête pour vérifier les allégations.
Carlos Amevor