Au Ghana, la longue file indienne qui se forme dans les stations de recharge de gaz à usage domestique témoigne combien de fois la pénurie de gaz a atteint son pic. Malgré les promesses faites aux usagers, la crise perdure et les ménages sont obligés de recourir aux méthodes anciennes de cuisson c’est à dire la préparation des repas à l’aide des combustibles tels que le charbon de bois ou avec le bois de chauffage.
Pour essayer de résoudre cette crise qui risque d’affecter la campagne de réélection du président Atta Mills l’année prochaine, son ministre de l’Intérieur, Kobby Acheampong, a déclaré le 16 août dernier que l'augmentation spectaculaire du nombre de véhicules commerciaux qui ont transformé leur réservoir d'essence en gaz pour pouvoir rouler a eu un impact très négatif sur l'approvisionnement en gaz dans le pays.
Selon des statistiques de la période 2009 et 2010 en sa possession, 40 000 véhicules ont été convertis leur approvisionnement de l’essence en gaz. Mais contrairement au développement de cette tendance, l'infrastructure de distribution du gaz au Ghana est restée statutaire. De l'avis de M. Acheampong le meilleur moyen pour faire face à cette crise est d’'interdire l'utilisation du gaz par les véhicules commerciaux.
Pour réussir ce pari, le ministre appelle à une grande sensibilisation du public, afin qu’il privilégie sa propre sécurité car les voitures roulant à base de gaz représentent un grand danger dans la circulation. Cette sensibilisation devra à terme rendre le gaz domestique plus disponible pour l'objectif initial auquel il est destiné.
En marge de ces mesures préventives contre la pénurie du gaz, l'Autorité Nationale du Pétrole annonce que le pays fera face à des pénuries de gaz sporadiques pendant au moins un an avant la fin de l'expansion des travaux de distribution du produit dans le pays.
Carlos Amevor
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