Politique (1375)
Le coup d'Etat raté va-t-il déboucher sur une série de violenc...
Written by AdministratorBurundi: les putschistes arrêtés ou traqués, Nkurunziza sur le point de parler
Les chefs des putschistes burundais, qui ont annoncé à l'AFP leur reddition, ont été arrêtés ou étaient traqués vendredi, alors que le président Pierre Nkurunziza, de retour dans le pays, s'apprêtait à s'adresser à la Nation selon ses proches.
"Nous avons décidé de nous rendre. J'espère qu'ils ne vont pas nous tuer", a dit par téléphone à un journaliste de l'AFP le chef des putschistes, le général Godefroid Niyombare, alors que des soldats pro-Nkurunziza approchaient de lui.
Le journaliste de l'AFP n'a plus eu directement de nouvelles de lui après. Mais un officier supérieur de la police a affirmé que le général avait "échappé" aux forces pro-Nkurunziza: "Nous savons qu'il se cache dans le quartier de Kibenga (sud-ouest de Bujumbura). Nos forces sont en train de le rechercher pour l'arrêter".
Burundi Des proches de Pierre Nkurunziza, revenu jeudi au Burundi par voie terrestre après être resté bloqué en Tanzanie depuis le début de la tentative de coup d'Etat mercredi, ont affirmé qu'il était dans sa ville natale de Ngozi, à 140 km au nord-est de Bujumbura et non pas dans la capitale comme l'avaient précédemment affirmé des sources au sein de la présidence. "Il est arrivé hier (jeudi) à Ngozi. C'est d'ici qu'il va s'adresser à la Nation" vendredi, a déclaré l'un des proches sous couvert d'anonymat.
L'officier supérieur de la police a confirmé sous couvert d'anonymat que les trois autres responsables putschistes dont l'AFP a assisté par téléphone à l'arrestation étaient bien "entre nos mains" et "vivants".
Parmi ces responsables figurent le porte-parole des putschistes, le commissaire de police Zénon Ndabaneze, qui avait aussi annoncé à l'AFP sa reddition et celle de ses compagnons, ainsi que le numéro deux du mouvement, le général Cyrille Ndayirukiye, qui avait annoncé dès jeudi soir à l'AFP l'échec du coup d'Etat.
Avant son arrestation dans une maison de Bujumbura, le général Ndabaneze avait eu le temps d'expliquer que les putschistes s'étaient séparés en différents groupes pendant la nuit: "Nous avons décidé de nous cacher pour attendre l'aube et nous rendre pour ne pas être tués".
"Il n'y aura pas de bavure", a assuré l'officier supérieur de la police: "nous n'allons pas les tuer, nous voulons les arrêter pour qu'ils soient jugés".
- Appel à manifester -
En Tanzanie, Pierre Nkurunziza était allé participer à un sommet est-africain consacré à la crise politique déclenchée dans son pays par l'annonce de sa candidature à un troisième mandat présidentiel.
La désignation le 25 avril de Pierre Nkurunziza comme le candidat du parti présidentiel, le Cndd-FDD, au scrutin du 26 juin avait déclenché des manifestations émaillées de violences qui ont fait une vingtaine de morts.
Ce mouvement populaire avait été présenté par Godefroid Niyombare, ex-compagnon d'armes de Pierre Nkurunziza du temps de la guerre civile (1993-2006) burundaise, comme une des justifications du putsch: le général avait reproché au chef de l'Etat, déjà élu en 2005 et 2010, d'avoir pris sa décision de briguer un troisième mandat "au mépris" du peuple.
La société civile, en pointe dans la contestation d'un troisième mandat qu'elle juge anticonstitutionnel, a déjà appelé à redescendre dans la rue:
"Par principe, la société civile est contre les coups d'Etat, mais nous notons que les Burundais ont accueilli en grande liesse la tentative de coup d'Etat, ce qui montre que le peuple burundais a aujourd'hui besoin de changement", a déclaré à l'AFP Vital Nshimirimana, chef du collectif anti-troisième mandat, lui-même dans la clandestinité.
"Nous appelons les Burundais encore une fois à se mobiliser et à reprendre les manifestations", a-t-il affirmé.
- Appel à quitter le pays -
Jeudi soir, un responsable de la police avait expliqué que "les mutins (étaient) en débandade après leur attaque de la RTNB (la radio et télévision nationale burundaise) qui a échoué".
Les putschistes avaient tenté en vain à deux reprises dans la journée de prendre aux forces pro-Nkurunziza la stratégique RNTB. Pour la première fois depuis le début de la tentative de putsch, un journaliste de l'AFP avait constaté des morts - trois militaires.
Le contrôle de la RTNB était d'autant plus important que les grandes radios privées et la principale télévision indépendante n'émettaient plus après avoir été attaquées par des forces pro-Nkurunziza, selon leurs patrons.
L'opposition à une nouvelle candidature du chef de l'Etat est portée par la société civile et une partie de l'opposition. Mais la candidature du président sortant divise aussi au sein du Cndd-FDD.
Personnalité respectée, considéré comme un homme de dialogue, le chef des putschistes, le général Niyombare, issu du Cndd-FDD, avait lui-même payé pour avoir déconseillé à Pierre Nkurunziza de se représenter: nommé en décembre 2014 à la tête du Service national de renseignements, cet ex-chef d'état-major avait été limogé trois mois plus tard.
La communauté internationale a condamné la tentative de putsch.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé au calme. Les quinze membres du Conseil de sécurité ont condamné "ceux qui cherchent à s'emparer du pouvoir par des moyens illégaux" et appelé à des "élections crédibles". Le Burundi tient des législatives et communales le 26 mai, avant la présidentielle du 26 juin.
Terrorisés par un climat pré-électoral qui n'avait déjà cessé de se tendre ces derniers mois dans le pays, plus de 105.000 Burundais ont fui dans des pays voisins en quelques semaines, selon des chiffres actualisés vendredi par l'ONU.
Le pays a déjà connu de nombreux massacres ethniques dans le passé.
La tentative de coup d'Etat menée par le général Godefroid Niyombare a échoué au Burundi. Jeudi 14 mai, les putschistes ont annoncé leur échec. Et les premiers mots du leader de la mutinerie étaient sans équivoque. «Nous avons décidé de nous rendre. J'espère qu'ils ne vont pas nous tuer», a déclaré, vendredi 15 mai, le général Godefroid Niyombare au téléphone à un journaliste de l'AFP.
Le Burundi, théâtre d'une tentative de coup d'Etat, est un petit pays d'Afrique des Grands Lacs, dont l'histoire post-coloniale est marquée par des massacres interethniques et une longue guerre civile.
Un général a annoncé mercredi la destitution du président Pierre Nkurunziza alors que celui-ci se trouvait en Tanzanie pour un sommet est-africain consacré à la crise politique ouverte par sa candidature à un 3e mandat lors de la présidentielle du 26 juin.
La présidence a affirmé que la tentative de coup avait été "déjouée". Mais la situation restait très confuse à Bujumbura jeudi soir après une journée de combats centrés sur le contrôle de la radio nationale.
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Un manifestant a été tué mardi à Bujumbura où les opposants à un 3e mandat du président burundais Pierre Nkurunziza continuaient de manifester, à la veille d'un Sommet régional dont ils espèrent qu'il convaincra le chef de l'Etat de renoncer à sa candidature.
Au 17e jour de contestation, émaillée de violences qui ont déjà fait une vingtaine de morts, un manifestant a été tué par balle lors d'affrontements avec la police dans le quartier de Buterere, où se trouve l'aéroport international de Bujumbura, à une dizaine de km au nord du centre-ville.