Depuis le 07 janvier 2014, les Centrales syndicales ont lancé une motion d’ordre de grève avec pour corollaire la paralysie de l’Administration publique. Mais comme dans l’administration de la Municipalité dont il a la charge rien n’a presque bougé encore moins changé, du fait que le personnel est truffé de parents, amis, copains et coquins, Léhady Vinagnon Soglo (LVS) ne voit rien de grave qui se passe dans son pays. Lui et ses obligés de la Mairie de Cotonou peuvent continuer de se la couler douce. C’est la politique du singe qui ne voit rien, n’entend rien et ne dit rien !!! Pendant ce temps des milliers d’écoliers, d’élèves et d’étudiants sont contraints de rester à la maison pour ceux qui sont un peu suivis chez eux et d’autres abandonnés à la rue et surtout à des activités peu recommandables. Un canard (journal) de la place ne nous a-t-il pas annoncé la semaine dernière que la grève qui paralyse le Bénin depuis plus de deux mois a déjà engendré une trentaine de fœtus qui poussent, tant bien que mal, dans les entrailles de nos imprudentes filles ?
Pendant que tous ses malheurs arrivent au Bénin qui traverse, de ce fait, une grave crise sociopolitique et économique, le président de la Renaissance du Bénin n’a pas daigné réagir. Il pense plutôt qu’en se comportant ainsi, il pourra ramasser le pouvoir en mars 2016. Erreur et imprudence !!!
LVS ridiculisé
Il suffira seulement à LVS de demander à NDS (Nicéphore Dieudonné Soglo) si c’est en se vautrant dans une dormeuse qu’il a pu accéder à la Magistrature suprême du Bénin en mars 1991. Et pourtant Léhady Soglo doit le savoir lui qui est le fils 100% de son père NDS. Il a vécu toutes les péripéties inhérentes à la conquête d’un pouvoir d’Etat aux côtés de son papa et de sa maman qui lui ont laissé la relève.
Mais, à y voir de près aujourd’hui, on se demande bien si tanti Zizine s’est trompée en laissant la Renaissance du Bénin, l’un des plus importants partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, entre les mains de son rejeton de Léhady qui le galvaude en allant s’acquoquiner avec un président de la République qui se joue de lui comme un papier à torcher. En réalité, c’est quand Yayi Boni (YB) a besoin de la Renaissance du Bénin pour résorber une difficulté politique qu’il fait appel à Léhady V. Soglo. Ses faveurs une fois obtenues, le président de la Rb ne représente plus rien aux yeux de Yayi Boni qui s’en joue comme on le ferait d’une peau d’orange après en avoir pressuré le jus.
La preuve de ce mépris que Yayi Boni développe vis-à-vis de Léhady Soglo est que récemment le buffle de Tchaourou qui a été poussé dans ses derniers retranchements, a cru devoir faire le tour de certains leaders politiques. A-t-il rendu visite à Léhady Vinagnon Soglo ? Non. Il n’en a pas vu l’utilité d’autant que l’intéressé n’est pas une menace pour lui surtout que ce Léhady aime souvent aller faire des salamalecs au locataire du Palais de la Marina qui l’utilise aujourd’hui comme un torchon. Quand il a fini de se moucher avec et tirer de la morve avec, que lui reste-t-il à faire ? Jeter par delà les persiennes. C’est à ce manège que LVS est aujourd’hui confondu dans son alliance avec YB. Si comment comprendre que c’est un et seul strapontin qui a été réservé à la Rb au sein de l’actuel gouvernement alors la Renaissance du Bénin disposait d’au moins neuf (09) députés à l’Assemblée nationale et un machin d’Alliance Amana ou Alliance cauri 2 qui n’ont, chacun, qu’un seul ou dans le meilleur des cas deux députés bénéficient du même nombre de postes ministériels que le parti de Léhady Soglo. Trop, c’est trop… Il faut se faire respecter sur la base de ses forces politiques. Autrement, on sert de serpillère.
Se dégourdir ou disparaître
Et si Léhady Vinagnon Soglo commençait dès aujourd’hui à prendre véritablement conscience de sa stature d’homme d’Etat, ne gagnerait-il pas à se positionner comme un vrai challenger de ceux qui aspirent occuper le fauteuil présidentiel que Yayi Boni a le devoir suprême de quitter, le 06 avril 2016 ?
Pour ce faire, ce n’est pas les légers messages de demande d’apaisement ou de dialogue inclusif dont il s’est fendu à l’occasion du 1er congrès ordinaire du Pdps du député Edmond Agoua qui lui ouvrirait le boulevard de la Marina. Mais c’est plus tôt en se démarquant véritablement et en se détachant comme un vrai leader politique incontournable qui ferait respecter sa personne à commencer par Yayi Boni ; celui-là qui se dit être son allié mais, le malmène et le prive même de ressources financières à la Mairie de Cotonou. Conséquence : Léhady V. Soglo se retrouve incapable d’honorer ses engagements vis-à-vis des prestataires de la Mairie de Cotonou. Si LVS ne sait pas encore que le moment est venu de sortir de son sommeil profond et hypnotisant, en le privant de moyens financiers, Yayi Boni travaille à le rendre impopulaire auprès de ses électeurs et aussi à le saigner à blanc afin d’hypothéquer sa capacité financière à affronter les présidentielles de mars 2016.
Monsieur fils à papa et à maman n’a pas encore compris qu’il lui faut rapidement quitter les jupons de maman et cesser de tirer les pantalons de papa et surtout sortir de cet attelage Fcbe/Rb qui ne lui apporte véritablement rien. La torpeur et la somnolence lui seront préjudiciables dans les prochains mois d’avant mars 2016.
Aujourd’hui, aucun message de la Rb en direction de ses militants ou des Béninois dans l’ensemble pour participer massivement au processus de semblant de correction de la Lépi pendant que l’Un est déjà descendue sur le terrain même sans avoir rien mis de précieux sous la dent.
On a comme impression que LVS a peur de YB et qu’il ne veut pas se décider dès maintenant pour la conquête du pouvoir. Et pour quelle raison on ne sait ! Alors qu’il est un secret de polichinelle que l’actuel occupant du Palais de la Marina doit impérativement faire ses adieux aux murs présidentiels en mars 2016, on se demande pourquoi Léhady Soglo se complait à se nicher sous ses aisselles pendant qu’il se joue de lui comme un pantin ?
L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt et sont les seuls à avoir la chance de goûter au pouvoir. Et le pouvoir, ça ne se ramasse pas, mais ça se conquiert par la lutte. « Seule la lutte paie ». LVS doit faire sienne cette maxime lapidaire des syndicalistes.
Mouiller le maillot en investissant plus largement le terrain, seule est cette voie royale qui s’offre aujourd’hui à Léhady Vinagnon Soglo (LVS) à environ deux ans des présidentielles de mars 2016.
Il ne se passe de jour où le landerneau politique n’enregistre d’événements majeurs. Si les responsables de l’Union fait la nation (Un) font semblant d’occuper le terrain, du côté de la Renaissance du Bénin (Rb), on a plus qu’impression que les « Houézèhouè » sont occupés à manger des cacahuètes pendant que le pays sombre. Et comment…



