On ne cessera jamais de le dire, le Togo et le Burkina Faso sont les seuls repaires de l’espace Cedeao où l’alternance politique est en souffrance. Notre pays est le seul cependant dans la communauté Uemoa à ne pas avoir une limitation de mandat présidentiel, le seul à ne pas avoir une élection présidentielle à deux tours, le seul à ne pas posséder des règles électorales universelles etc. Le « leader nouveau » avec un « esprit nouveau » est peut-être très fier que son pays soit toujours cité en mauvais exemple sur le continent.
Alors que les réformes ont été appliquées à minima, surtout celles qui l’arrangent et non qui profitent à tout le Togo, le fils du père fait preuve de mauvaise foi en parlant de « reliquat de réformes ». Aujourd’hui, ce sont les diplomates en poste au Togo et le président « normal » François Hollande qui sont obligés de mettre la pression sur Faure Gnassingbé pour l’amener à faire les réformes institutionnelles et constitutionnelles. Certains des Ambassadeurs comme Joseph Weiss semblent même donner un ultimatum au fils du père. « Plus on attend, plus ça sera difficile. Je suis pour des réformes dans des délais plus courts », a-t-il martelé.
Le président normal, lui, plus diplomatique, a demandé que les institutions démocratiques au Togo soient approfondies, qu’il y ait un dialogue entre les acteurs politiques et que les réformes soient engagées. Sans oublier la pression constante exercée par ses opposants à propos de ces réformes politiques. Bref, le p’tit a chaud devant et derrière.
Le fils à papa a apporté la preuve, après presque deux mandats à la tête du Togo, qu’il n’adhère pas aux principes démocratiques et que son seul souci est de se ménager une présidence à vie. « Lui c’est lui, moi c’est moi », clamait-il urbi et orbi à son avènement au pouvoir. Neuf (ans) après, ses faits et gestes quotidiens ont démontré tout le contraire.



