Le nouveau bilan a été annoncé, après la mort de quatre personnes dans des affrontements dans la nuit de samedi à dimanche et la découverte d'une centaine de nouveaux corps.
En plus des décédés dans la vague de violences, quelque 255.000 personnes sont désormais sans-abri depuis l'élection présidentielle qui s'est déroulée le mois dernier, accusée par l'opposition d'avoir été manipulée par le président réélu, Mwai Kibaki.
Le Parti démocratique orange (ODM, opposition) dirigé par Raila Odinga a appelé à un nouveau scrutin présidentiel. Cependant, le gouvernement de M. Kibaki a fait savoir que cette proposition sera acceptée seulement avec le verdict d'un tribunal annoncé en sa faveur.
Les responsables de la communauté internationale ont exhorté MM. Kibaki et Odinga à tenir une directe réunion de réconciliation.
L'ancien secrétaire-général de l'ONU Kofi Annan, à la tête d'un groupe de médiateurs africains visant à désamorcer la crise kenyane, a également appelé toutes les parties concernées à la retenue.
M. Odinga a fait part dimanche de son espoir de voir une résolution adéquate de l'impasse en cours provoquée par l'élection présidentielle controversée.
"Nous nous entretiendrons de façon constructive de sorte que nous parvenions à une solution durable à ce problème", a dit ce chef politique de 62 ans, lors d'un rassemblement tenu à Nairobi.