Ils étaient une trentaine à brandir sous les yeux d'un important dispositif policier et devant le siège du Comité National de lutte contre le SIDA, des pancartes sur lesquelles on pouvait lire:"Ne nous abandonnez plus", "Non au mensonge" ou encore,"Nous voulons vivre".
Selon un communiqué du Mocpat brandi par les manifestants, "plusieurs milliers de malades du sida éprouvent des difficultés pour avoir accès aux soins et traitements mensuels ou semestriels dont ils ont besoin".
Outre les prix des bilans pré thérapeutiques qui ont été maintenus à 3.000 F Cfa, d’autres questions relatives à la prise en charge des personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humain ont émergé.
" Les malades du sida n'ont plus de traitement depuis plus de trois mois" affirme un manifestant. Propos justifié par le communiqué du Mocpat qui ajoute que les ruptures de médicaments "mettent également en danger la population camerounaise dans son ensemble, dans la mesure où elles influent négativement sur l'observance thérapeutique, entraînant l'apparition de virus résistants".
Au cours de leur mouvement de grève organisé pour fustiger l'attitude selon eux " irresponsable " des cadres du Groupe technique central du Comité national de lutte contre le sida (Gtc/Cnls) consistant à ne fournir aucun effort dans la distribution des antirétroviraux aux patients, les manifestants estiment que les Arv et la gratuité des médicaments ne sont pas toujours accessibles.
Les ruptures d’Arv enregistrés depuis le début de cette année en cours, concernent le Lamivir S durant les mois de mars et avril. Aussi tous les patients sous cette molécule ont été obligés de subir la reprise des bilans de suivi thérapeutiques pour qu’on puisse modifier leur protocole.
Les manifestations contre l'arrêt de la distribution des antirétroviraux au Cameroun se déroulent au moment où le pays accueille la 58è session du comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les participants aux assises de yaoundé planchent sur «Les mesures visant l’amélioration la santé de la femme et la réduction de l’usage nocif de l’alcool dans le continent, la stratégie de prévention et de lutte contre le cancer, le renforcement des laboratoires de santé publique qui jouent un rôle clé dans le dépistage et la lutte contre les maladies en Afrique». Le Premier ministre camerounais, Ephraim Inoni a demandé aux participants à l’ouverture des travaux que (Extrait)
Les manifestants ont promis de revenir si rien n'est fait par les pouvoirs publics pour satisfaire leurs doléances.
Yaoundé, Nestor Nga Etoga ; FM liberté.



