« Nous appelons les organisations des travailleurs du secteur public et privé, les associations estudiantines et scolaires, les organisations paysannes (…) et toute la population à respecter le mot d’ordre « Togo mort » de 24 heures  pour le vendredi 15 octobre 2010 sur toute l’étendue du territoire national »,  nous avait confié le porte-parole du Gravdesc, Me Amékoudji à la sortie de la conférence de presse organisée à ce propos qui a profité de l’occasion pour dresser un schéma de la dégradation du niveau de vie des Togolais depuis 1982 jusqu’aujourd’hui. Le litre de l’essence à la pompe a bondi de plus de 250% passant de 200 à 560 Fcfa, nous apprend le Gravdesc.


Le loyer mensuel d’une chambre à coucher à Lomé a augmenté au cours de la même période  de plus de 500% et celui du transport interurbain  de plus de 800%. « Au vue de ces statistiques alarmantes sur les données courantes du coût de la vie des Togolais, relèvent les responsables du Gravdesc, on constate un décalage très surprenant par rapport à l’évolution de la grille salariale qui n’ont augmenté que de plus de 10% seulement en valeur comparativement à l’évolution des denrées alimentaires ».

Une semaine après cet appel, le Gravdesc maintient son mouvement malgré les tentatives des autorités de l’étouffer en réveillant de son sommeil, la « Commission vie chère » qui n’a rien eu à faire depuis sa mise sur pied en 2008 et réactivée une première fois en juin dernier au plus fort des émeutes contre la hausse des prix des produits pétroliers. En début de semaine, le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo a reçu une délégation de  l’Intersyndical des travailleurs du Togo (ISTT) en vue de réfléchir aux moyens de lutter contre la hausse des produits de première nécessité. Une réunion de cette Commission s’est également tenue hier à la Primature en présence des ministres du Commerce et du Travail avec pour invités,  les responsables des syndicats de travailleurs du Togo et ceux du Gravdesc. « Quelle que soit l’issue des discussions,  la journée Togo mort aura bel et bien lieu », a martelé très tôt dans la journée, le président de l’Association togolaise des consommateurs (Atc) Agouta Aladjou. Ce qu’a fait le Gravdesc en appelant dans la soirée d’hier, les populations à observer le mot d’ordre demain car les négociations ouvertes par les autorités ont échoué, le gouvernement considérant être en train de beaucoup faire en faveur des populations et les associations soutenant le contraire.

Le Gravdesc est composé de six associations dont la Ligue togolaise des droits de l’Homme (Ltdh), l’Association togolaise des droits de l’Homme (ATDH), l’association Vie de qualité (Vq), la Fédération des travailleurs de bois et de la construction (Ftbc) et l’Association togolaise des consommateurs (Atc) qui entendent par leur appel à cette journée « Togo mort » « demander au gouvernement de revoir la situation de la précarité des travailleurs, les prix sur le marché, les conditions de vie et de travail des étudiants et accepter que nous nous asseyions pour en discuter ». Ci-dessous, la plate-forme soumis au gouvernement par le Gravdesc.

 Quotidien Liberte(Togo)