L’annonce a été faite par Me. Zeus Ajavon.

Le président du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (Cacit), a expliqué que cette action en justice est consécutive, aux tirs de balles en caoutchoucs qui ont fait deux blesses au domicile du leader de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, le samedi 09 octobre 2010. En effet, des gendarmes après avoir contraint le candidat à l’élection présidentielle à rebrousser chemin alors qu’il voulait rejoindre ses militants pour une marche pacifique, ont tiré à bout portant sur ses collaborateurs, dans la cours de son domicile.

Les tirs ont fait deux blessés, par balles en caoutchouc. Patrick Djondo, chargé des affaires électorales et le Secrétaire à la jeunesse et aux loisirs de l’Ufc, Raymond Houndjo. Le premier a reçu une balle dans le dos alors que le second l’a reçu à la main. Selon Me. Ajavon, la plainte vise également « tout individu impliqué dans cette attaque».Des témoins citent le capitaine Akakpo dde la gendarmerie qui dirigeait les opérations, ce jour dans la quartier Kodjoviakopé, où se trouve le domicile de M. Fabre. Le Cacit lutte contre l’impunité qui prévaut au Togo, en cas de crimes politiques.

Avocat et aussi enseignant de droit à l’Université de Lomé, Me. Zeus Ajavon a indiqué qu’il n’excluait pas une action devant une juridiction internationale, mais a-t-il indiqué, « nous attendons d’abord, de voir comme la justice togolaise va trancher ce dossier ».
Jean-Pierre Fabre qui vient de créer l’Alliance nationale pour le changement (Anc), a promis saisir la justice d’une plainte contre un capitaine de gendarmerie, qui s’est permis de l’agresser dans le dos, à l’occasion de l’interdiction d’une manifestation du Frac. Le capitaine Kondo, avait alors asséné un coup de matraque dans le dos du député Fabre, qui venait de lui tourner le dos, pour rentrer dans sa voiture. Aucune réaction n’a été enregistrée de la part de la hiérarchie de la gendarmerie, à la suite de cette grave bavure.

Le président de la représentation nationale, dont Jean-Pierre Fabre est membre, n’a non plus élevé la moindre protestation. Idem quand le pare-brise arrière de la voiture officielle du député, a volé en éclat sous l’effet d’une grenade explosive, balancée par un gendarme.

La situation des droits de l’homme, s’est considérablement dégradée au Togo depuis l’amorce de la contestation de la réélection de Faure Gnassingbé. Arrestations illégales, passage à tabac, répression systématique des manifestations pacifiques de l’opposition, se succèdent. Pour dénoncer cette dégradation de la situation des droits de l’homme, six organisations nationales de défense des droits humains, appellent à une marche de protestation, le samedi 30 octobre prochain, dans la capitale.

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