Leur libération provisoire est intervenue la nuit dernière aux alentours de 21h. « La lutte continue si nos revendications ne sont pas prises en compte. Nous disons à l’autorité que ces menaces ne servent à rien, le problème est posé il faut chercher à le régler. Si même on me tuait, si je suis pris la lutte continue puisque le problème demeure », a déclaré M. Alinké, le président de l’UNEET, joint par radio Victoire FM ce matin.
Le 26 décembre dernier aux environs de 20h, les étudiants Agnité dit Guillaume Soro et Bitsioudi dit colonel Bitch ont été appréhendés par la gendarmerie dans le bar dénommé « Gohou Michel » dans le quartier Chaminade, alors qu’ils avaient rendez-vous avec le journaliste Boukari de « La Voix de la Kozah » pour une interview. En cours de route Bitsioudi a réussi à s’échapper avec les menottes à la main et le second a été amené à la gendarmerie. Trois autres étudiants dont le président de l’UNEET Alinké M’Clawa Yves seront arrêtés plus tard. Ce dernier arrêté devant son frère dans un bar au carrefour Tomdè par le Commandant OUADJA Gbandi de la gendarmerie.
Plus tard dans la nuit de lundi vers 1heure du matin le fugitif avec menottes, réussi à retourner dans son quartier pour se mettre à l’abri chez un ami accompagné de M. NAPO Tchein et Augustine une étudiante, tous deux membres de l’UNEET. Suite à une fouille vandale, les gendarmes ont cassé les portes et arrêté les trois étudiants. Aucun motif ne leur a été signifié, sauf que dans leur fouille, les gendarmes ont laissé entendre qu’ils sont à la recherche des étudiants qui ont cassé à Kara. Ce qui est vrai, c’est que les étudiants ont lancé un ultimatum au gouvernement en menaçant de reprendre la rue et même inviter la population à manifester et demander que Faure Gnassingbé et son gouvernement dégagent.
Les universités du Togo traverse une crise depuis plusieurs semaines et le gouvernement togolais a décidé le 08 décembre dernier de leur fermeture et menacé de poursuite judiciaire contre les étudiants auteurs de casse lors des manifestations surtout dans la ville de Kara, considérée comme la chasse gardée du pouvoir RPT.
( www.mo5-togo.com )