Le déploiement de soldats pour disperser les manifestants lundi 16 janvier 2012 a été dénoncé par les organisations syndicales et la société civile, mais aussi par la presse, par le gouverneur de l'Etat de Lagos ou encore le Prix Nobel de littérature Wole Soyinka.
Les responsables de la police ont aussi indiqué que les manifestants qui appelaient à un changement de régime seraient poursuivis pour trahison. Les membres du mouvement Occupy Nigeria affirment ne pas être intimidés et envisagent même d'organiser de nouvelles manifestations. Ils estiment que l'abandon des subventions au carburant ont illustré l'incapacité des dirigeants du premier producteur de brut d'Afrique à construire ou réparer les raffineries.
Il a illustré aussi la corruption au sein de la classe dirigeante, accusée d'avoir détourné l'argent prévu pour financer les aides au carburant. Non sans raison, car le président Goodluck Jonathan a promis qu'une enquête ferait la lumière sur ces allégations.
Le président nigérian a promis également de réduire le train de vie de l'Etat. Il sera sans doute amené à rendre plus souvent des comptes. A la faveur de la grève générale et de manifestations parfois impromptues, la société civile s'est organisée et entend bien donner encore de la voix.