Expliquant les raisons du retour de l’obscurité à Accra, Tetteh Okine, le directeur des opérations à la Compagnie Ghanéenne d’Electricité (ECG) a déclaré que le Ghana Grid Company limited (GRIDCO), la société productrice de l’énergie électrique, a demandé aux responsables de l’ECG de suspendre la fourniture du courant électrique dans certaines zones en raison de la qualité défectueuse des générateurs.
Accusé d’avoir étendue le délestage à tout le pays, Albert Quainoo, le chargé des relations publiques à GRIDCO a rétorqué que c'était un délestage qui n’a pas affecté tout le Ghana. Un peu plutôt, GRIDCO avait blâmé les officiels de la Volta River Authority (VRA) pour cette nouvelle panne d’électricité. Face à cette accusation, la VRA entend clarifier la situation.
Ce délestage a débuté depuis le mois d’août 2012 en raison d’une panne provoquée par un bateau pirate sur un conduit gazoduc à Lomé, lequel alimentait le Ghana en gaz servant à la production de l’électricité. Les suites de cette panne ont plongé le Ghana dans le noir. Malgré les efforts des autorités et les promesses d’une reprise normale de la fourniture du courant électrique 24h/24, les abonnés ghanéens se lassent chaque jour un peu plus de ce délestage qui non seulement perturbe la vie mais aussi qui risque fort de clore l’année 2012 dans l’obscurité.
Mais toutefois un facteur pourrait conduire à un sursaut d’orgueil pour trouver une solution temporaire ou définitive à ce délestage. En effet la tenue des élections générales le 7 décembre prochain, surtout le fonctionnement des appareils biométriques et le dépouillement ne peuvent pas se faire dans les conditions actuelles au risque de provoquer des soupçons d’une opposition qui pourrait suspecter les officiels de la Commission Electorale de légèreté et d’intention de fraudes.
Pour recadrer les accusations et contre accusations de délestage qui va à l’infinie, la société ECG a tenu a expliqué qu’elle n’a annoncé à aucun moment la fin de l'délestage.
En attendant la fin du calvaire, pendant que les grandes sociétés et les grandes entreprises de la zone industrielle à défaut d’avoir l’électricité en permanence pour pouvoir fonctionner, elles préfèrent recourir à leurs propres sources de fourniture en courant, les ménages un peu nantis se battent sur leur propre groupe électrogène.
Quand à la couche démunie, quand le délestage bat son plein, elle se contente de prier dans la chaleur pour le retour du courant. Pendant ce temps, la lune transforme la capitale en un nouveau village. Seul fait louable même en temps de délestage, les lampadaires, les feux de signalisations aux abords des grandes routes et des rues les plus fréquentées de la capitale restent allumés.
CA