Ceci en raison de la présence des syndicats non signataires des motions de grève que sont l’Unstb et la Csub.
A peine a-t-elle démarrée, que cette rencontre gouvernement/Syndicat présidée par le président du Ces, Nicolas Adagbé s’est soldée par un échec. En effet, à l’entame des négociations, Nicolas Adagbé a, en présence des membres du gouvernement et personnalités politiques que sont les ministres de la Fonction publique Martial Sounton, de la Famille, Marie-Laurence Sranon Sossou des Enseignements primaires, Eric N’Dah, Secondaire, Soumanou Djimba, Supérieur, François Abiola de la Santé, Akoko-Kindé Gazard, de la Directrice du cabinet civil du Chef de l’Etat, Véronique Brun Hachémé, du Médiateur de la République, Joseph Gnonlonfoun, indiqué que cette rencontre n’a pas pour objectif de connaitre de toutes les revendications des travailleurs.

Il a précisé qu’elle a, plutôt pour mission de jeter les bases d’un dialogue fructueux. Mieux, il AJOUTE qu’il intervient en tant que facilitateur et non en tant qu’une autorité qui a pour mission de régler d’un seul coup toutes les revendications. Après quoi, il donne la parole aux Centrales syndicales dont la Cosi-Benin, la Csa-Benin, la Cstb, la Cgtb, la Cspib et la Fesyntra-finances qui exigent que les Secrétaires généraux de l’Union nationale des syndicats des travailleurs du Benin, (Unstb), Sg/Emmanuel Zounon et de la Centrale des syndicats unis du Benin, (Csub), Jean Agossou-Sourou sortent de la salle avant qu’elles n’entament les négociations avec le gouvernement. Face à cette exigence, le Sg/Emmanuel Zounon oppose un refus catégorique.

Il déclare qu’il a été invité officiellement par le ministre de la Fonction publique, Martial Sounton et qu’en tant qu’apôtre du dialogue, sa Centrale doit participer à cette séance. « Personne ne peut me faire sortir d’ici. Personne à part Dieu. Même une grue de 200 tonnes ne peut pas le faire. Je suis invité dans le cadre de cette grève, car mes affiliés que sont les greffiers et les auxiliaires de justice sont en grève. J’ai le droit de participer à cette négociation » a-t-il martelé. Malgré les mots d’apaisement du facilitateur, Nicolas Adagbé, le Sg/Emmanuel Zounon insiste et menace davantage. Alors face à la tension et la colère des autres Centrales syndicales, Nicolas Adagbé, suspend la séance et invite le Sg Emmanuel Zounon à prendre des précautions pour faire la paix avec ses adversaires afin que la rencontre puisse se tenir.

La situation très tendue après la pause

30 mn après la pause, la situation n’est toujours pas revenue à la normale. De retour dans la salle, le Secrétaire général de la Cstb, Paul Esse Iko revient sur les préalables et insiste pour que le Sg/Emmanuel Zounon et son collègue de la Csub, Jean Agossou-Sourou sortent de la salle avant que les Centrales syndicales n’entament les discussions. « Il nous a toujours combattu. On ne peut pas discuter avec celui qui dit que c’est le sang de mouton qu’on a mis sur le corps. C’est un manipulateur. Il doit sortir de la salle. Il n’est pas signataire de notre motion de grève. Il doit quitter » a-t-il confié, avant de menacer : « Si vous lui donnez la parole pour dire un seul mot, nous allons sortir de la salle ». Comme si cela ne suffisait pas, ses autres collègues de la Cosi-Benin, Noël Chadaré et de la Csa-Benin, Dieudonné Lokossou embouchent la trompette. Ils déclarent que c’est un traître qui n’est pas digne de discuter avec eux.

Les Centrales claquent la porte au nez au gouvernement

Malgré les rappels à l’ordre du facilitateur, les Centrales syndicales signataires du mot d’ordre de grève n’ont pas voulu mettre la balle à terre. Elles ont décidé de vider les lieux.
Les tentatives d’apaisement du facilitateur et du Médiateur de la République n’ont rien donné. Les Centrales syndicales sont restées campé sur leur position. En fait, malgré les menaces des Centrales syndicales, le présidium donne la parole au Sg/Emmanuel Zounon. Exaspérées, ces dernières sortent de la salle et menacent de ne pas y revenir tant que le Sg de l’Unstb et celui de la Csub seront invités. Alors, incapable de mener à terme les négociations, le facilitateur, Nicolas Adagbé discute pendant quelques minutes avec les membres du gouvernement et reporte sine die la rencontre.

Claude Ahovè- Le Matinal