Le groupe avait été repéré par les drones Reaper acquis récemment par la France, a précisé le ministre à quelques journalistes, confirmant une information du Figaro. «Ce sont les drones que l'armée française a désormais sur place qui ont permis d'identifier ces groupes en train de manipuler des roquettes, ce qui a permis une action coordonnée avec de la chasse et des Reaper», a-t-il dit.
L'entourage du ministre a affirmé qu'il s'agissait de «combattants d'Aqmi», le groupe djihadiste qui opère dans cette région montagneuse du nord est du Mali.
Pas de troupes au sol
On a ajouté, de même source, que l'action conjuguée des drones, des avions et des hélicoptères français illustrait le nouveau dispositif des forces françaises dans la région.
Les Reapers, qui ont repéré le groupe, sont basés à Niamey. Les avions Mirage 2000, qui sont intervenus, venaient de la base de N'Djamena et les hélicoptères Tigres de Tessalit (nord-Mali).
Jean-Yves Le Drian a souligné que les risques de «reconstitution» des groupes djihadistes qui opéraient dans la région étaient «toujours réels» et nécessitaient de maintenir une «grande vigilance» de la part des forces françaises.
Il n'y a pas eu d'intervention de troupes au sol lors de cette opération, a-t-il assuré.
Un responsable de l'armée malienne dans le Nord du pays a affirmé à l'AFP, sous couvert d'anonymat que «les islamistes venus notamment de Libye se sont réorganisés sur le terrain». «Ils ont constitué deux bases au nord-est que les militaires français viennent de détruire (dans la nuit de mardi à mercredi. Il y a eu au moins 11 terroristes tués», a-t-on ajouté, en précisant que l'opératiopn s'était déroulée dans la région de Kidal.
Avec AFP