«Dix généraux et cinq autres officiers militaires supérieurs ont été reconnus coupables, en cours martiales, de fournir des armes et des informations à des extrémistes de Boko Haram, selon les informations rapportées mardi par un journal nigérian de référence», explique l'agence AP.
AP en dit un peu plus:
L'information intervient après des mois d'allégations de la part d'hommes politiques et de soldats qui avaient dit à l'Associated Press que des officiers supérieurs aidaient des extrémistes islamistes et que des soldats de base allaient même se battre auprès des insurgés avant de retourner dans leurs campements militaires. Ils disaient que les informations fournies par les officiers de l'armée avaient aidé les insurgés à tendre des pièges à des convois militaires et à attaquer des casernes, et des avant-postes dans ses bastions du nord.
Le président Jonathan Goodluck avait dit l'an dernier croire que certains membres de l'armée, et même de son propre gouvernement, y compris des ministres de son cabinet, sympathisaient avec Boko Haram voire y appartenaient.
L'armée nigérianne a démenti, mais ce démenti est contredit, comme le remarque la BBC, par les propos du ministre de l'Intérieur Abba Moro qui dans une interview a assuré que «l'identification par l'armée de soldats qui sapaient la lutte contre les insurgés était une bonne nouvelle, et que cela envoyait un message fort aux autres officiers en poste».