Il n’y a pas si longtemps, le Chef de l’Etat togolais, à la veille du 13ème sommet de la Francophonie tenu dans la ville Suisse de Montreux, avait consigné dans un éditorial que “la marche vers un Togo nouveau s’est accélérée de manière décisive à l’occasion de la présidentielle de 2010, élection qui avait consacré la normalisation de la vie institutionnelle et politique”. Et le président d’affirmer que “L’Accord de gouvernement entre la majorité et l’opposition est le fidèle reflet de cette nouvelle donne”. Pour Faure gnassingbé,  “le climat politique apaisé est désormais notre atout majeur”.

Au moment où l’éditorialiste publiait dans “La tribune de Genève” son article, faisant état de sa “nouvelle donne”, son pouvoir était encore largement contesté dans la rue au Togo. Un pays encore sous le choc des propos d’une rare gravité tenus par le président de l’Assemblée Nationale, Abass bonfoh, pris en fraglant délit de dénégation pure et simple des massacres de 2005. Le mécontentement était général et lorsqu’on interroge les observateurs sérieux de la vie publique nationale, ils ne cachent pas que le Togo est bien loin de sa normalisation, tant au plan économique, de la démocratie que des droits de l’homme. Le CVU, Collectif pour la Vérité des Urnes, fait partie des nombreuses organisations de la société civile qui ont cloué au pilori le Chef de l’Etat pour cet éditorial que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier de publication mensongère dont l’objectif est de “tromper encore une fois l’opinion internationale”.

Au jour d’aujourd’hui, il n’est pas exagéré d’affirmer que le Togo est un pays toujours en crise. Et comme, à une crise, il faut nécessairement une solution, il devient impérieux de la voir en face et surtout, d’éviter de nier son existence. Quelles sont les choses essentielles à faire pour que le Togo retrouve la voie d’une normalisation authentique et réelle, à l’instar de ses voisins qui eux, continuent de marquer des points dans tous les domaines?

C’est là, entre autres, une des questions cruciales voire de survie auxquelles va se consacrer la prochaine édition de “Parcours” sur la radio de la Diaspora, Fmliberte. L’invité de Kodjo Epou est Docteur Yves Ekoué Amaizo, une personnalité qu’on ne présente plus au public africain et encore moins au Togolais; il est le Coordinateur international du CVU, Président du Think Tank “Afrology” et consultant international en gestion de projet et de business. Dr Amaizo dit oui pour un dialogue avec le pouvoir pour redessiner définitivement les contours de la vie publique togolaise. Pour le CVU, une transition politique est incontournable; “c’est la seule et unique voie qui s’offre aux protagonistes de la crise pour remettre le Togo sur les rails de la normalisation”.
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