En expliquant à la presse les raisons de la saisine de la Cour, Akufo Addo a expliqué que  la décision de contester la validité des résultats de la présidentielle 2012  n'est pas pour  assouvir des intérêts personnels ou individuels  mais plutôt pour assurer la transparence et la démocratie dans le processus électoral au Ghana.


Au nom des trois requérant s à savoir Nana Akufo Addo, le candidat présidentiel  du NPP,  Mahamudu Bawumia,  le candidat NPP à la vice-présidence et Jake Obetsebi Lamptey, le président national du NPP et au delà au nom de tous les ghanéens qui ont voté pour le parti, Akufo Addo a fait savoir que c’est une affaire collective.

A cet effet, il ajoutera que  « cette affaire ne concerne pas seulement que les candidats  Mahama  ou Akufo-Addo. Il ya un enjeu beaucoup plus important qui est au cœur de notre démocratie et l'avenir de notre nation. La saisine de la justice a été décidée  au nom des plus de 5 millions de personnes qui selon la Commission Electorale ont voté pour moi. Je suis extrêmement reconnaissant  à eux mais aussi à tous les 11 millions d’électeurs qui ont fait la queue  le 7 décembre pour voter en leurs noms et aux noms des générations à venir… » .

Akufo Addo a par la suite révélé qu’au soir  du 8 décembre,  des rapports reçus par le NPP avaient fait état de ce que le vote  a été entaché  par de nombreuses irrégularités de manière  à  saper la crédibilité des élections. Selon le candidat du NPP, le parti a tenté d'alerter la Commission Electorale pour surseoir aux résultats, le temps d’examiner les préoccupations mais rien n’a été fait.  Fidele à son inflexibilité, le NPP dit avoir  reçu comme réponse de la part du président de la CE «. Si vous n'êtes pas satisfaits, aller devant les tribunaux ».

En relevant quelques griefs, Akufo Addo  a déclaré  que des électeurs ont voté sans vérification biométrique et qu’il y avait eu  le surplus de vote dans certains bureaux, des pratiques que la CE avait prohibé.

Selon les propres investigations et regroupements du NPP dans les 26.ooo bureaux de vote, des malversations suivantes ont été relevé :
Surplus de vote : 620.443
Vote sans vérification biométrique : 456.933
Numéros de série identiques pour des bureaux de vote :  50.278
Total des irrégularités : 1.340.018

En dévoilant au peuple ces preuves qui ont été soumises à la Cour Suprême, Akufo a assigné  la Commission Electorale et John Mahama en justice et demande par conséquent à la Cour Suprême, seule  instance de dernier recours, à revoir les résultats pour que justice soit rendue au NPP qui a gagné les élections.

En réaction à l’action judicaire et aux explications du NPP, le parti au pouvoir trouve que les preuves apportées sont sans fondement  car les griefs de l’opposition remontent à la période préélectorale avec le nombre total des électeurs. Affaire à suivre