La passation de service à la tête de cette coalition s’est déroulée ce lundi au cours d’une conférence de presse tenue à Lomé à laquelle ont pris part Me Dodji Apévon du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Brigitte Adjamagbo-Johnson de la CDPA, Bassabi Kagbara du Parti démocratique panafricain (PDP) et Me TCHASSONA Traoré du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD).

Les partis-membres de la coalition Arc-en-ciel ont, à l’issue de cette rencontre avec la presse dressé le bilan des cinq (5) mois d’existence de leur regroupement et lancé une fois de plus, un appel à l’union de l’opposition.

Dans une déclaration liminaire lue par Jean Kissi, Secrétaire général du CAR, la coalition Arc-en-ciel dit avoir « pris une part active aux manifestations de l’opposition les 21,22 et 23 août 2012, à la gigantesque marche rouge organisée par les Femmes de la Coalition Arc-en-ciel et du CST le 20 septembre 2012 contre la mal gouvernance politique et économique et les violations des droits humains, aux trois jours de protestation des 25, 26 et 27 octobre 2012, dits “Dékon 2” contre la révision unilatérale du code électoral, aux manifestations marquant les 22 ans du soulèvement populaire du 5 octobre de 1990, au rassemblement patriotique du 27 octobre 2012 où tous les organisations et partis membres de la Coalition Arc-en-ciel et du CST ont fait au peuple la promesse d’achever la lutte en rang uni ».

S’adressant aux chancelleries, aux institutions internationales et à la communauté internatinale, la coalition Arc-en-ciel a demandé de ne pas « apporter leur caution » à ce qu'elle appelle la « volonté effrénée du pouvoir d’imposer aux Togolaises et Togolais un simulacre d’élections avec ses risques incalculables ». Pour ces partis de l’opposition, le pourvoir de Lomé essaye par tous les moyens de se maintenir à la tête de l’État. « Si le Chef de l’État développe cette obsession à conserver sa majorité mécanique à l’Assemblée nationale, voire la renforcer par un coup de force électoral, c’est qu’il veut s’accorder 20 ans au pouvoir après les 38 ans de son père, quitte à replonger notre pays dans un chaos total. Les signes avant-coureurs sont déjà visibles en matière de gouvernance économique : pillage effréné des ressources de l’État, taux d’endettement extérieur élevé par rapport aux investissements, retour de la dette intérieure qui paralyse les activités des opérateurs économiques… », fait observer Me Dodji Apévon dont la signature est apposée sur la déclaration liminaire.

Face à ce que cette coalition considère cmme un « danger imminent », le président sortant de la coalition Arc-en-ciel lance un appel à l'unité. « Seule la dynamique unitaire de l’opposition reste, comme le réclame avec insistance les populations, l’ultime alternative pour sauver la démocratie togolaise et relancer le pays », écrit-il.

Brigitte Adjamagbo-Johnsn, la nouvelle présidente de cette coalition, a quant à elle, rassuré l’opinion sur la « volonté » de son grupe de continuer à travailler avec le CST de Me Zeus Ajavon. Pour Mme Adjamagbo-Johnson, les diverses manifestations de rue organisées dans le pays n’ont pas été « inutiles ». « Même si elles n’ont pas permis d’obtenir ce que l’opposition voulait. Même si on ne peut pas se satisfaire des résultats, ces manifestations ont permis de faire prendre conscience à l’opinion publique internationale qu’au Togo on n’est pas sorti de la crise comme le pouvoir essaye de le faire croire », a-t-elle avancé et de conseiller à l’opposition la recherche « de moyens pour améliorer sa stratégie de lutte politique ».

La Coalition Arc-en-ciel mise en place le 3 aout 2012 , a pour objectif d’« amener les partis de l’opposition togolaise à aller aux élections en rang uni » pour s’octroyer les chances de l’emporter.

Cette coalition a fait des propositions en matière de réformes constitutionnelles et institutionnelles et élaboré un projet de programme commun de gouvernement destiné à « changer en profondeur la société togolaise et à gouverner autrement le Togo » un projet qui, de l'avis des responsables, sera soumis à l’ensemble des « forces démocratiques » à l'avenir.

Photo (archives) : Me Apévon Dodji à gauche et Brigitte Adjamagbo-Johnson à droite.

Source : | AfreePress