«Des terroristes se sont regroupés ces derniers jours sur la ligne qui sépare artificiellement le nord et le sud du Mali. Ils ont même avancé et cherchent à porter un coup fatal à l'existence même du Mali», a déclaré François Hollande. Face à «une agression caractérisée», la France «répondra aux côtés de nos partenaires africains aux demandes des autorités maliennes», a ajouté le président.
Des forces françaises déjà sur place?

«La France sera prête à arrêter l'avancée des terroristes si elle devait se poursuivre», a-t-il ajouté en précisant que cela se ferait «strictement dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU».

Selon Le Figaro, des forces françaises seraient déjà arrivées au Mali. «Des forces militaires françaises et allemandes ont pris position [jeudi] à Sévaré», une ville proche de la "frontière" avec le Nord-Mali occupé par les terrorristes, rapporte le quotidien.

Le Mali a demandé l'aide militaire de Paris pour repousser les insurgés qui ont mis en déroute jeudi les forces gouvernementales dans la ville stratégique de Konna. Cette ville représentait le dernier rempart entre les insurgés et Mopti, la principale ville de la région qui est située à une cinquantaine de kilomètres de là et qui constitue la porte du Nord désertique. Selon l'ambassadeur du Mali en France, le président du Mali, Dioncounda Traoré doit s'exprimer vendredi dans la soirée.

«Exigence de solidarité»

Des partis maliens anti-putsch réclament le «déploiement immédiat» de la force internationale en préparation pour le Mali face à l'avancée des islamistes armés contrôlant le nord du pays et qui ont pris une nouvelle localité, dans un communiqué reçu vendredi par l'AFP à Dakar.

«C'est une exigence de solidarité et de responsabilité et la France sera donc au rendez-vous des résolutions du Conseil de sécurité et de la demande des autorités maliennes», a conclu le chef de l'Etat.
La chute d'Assad «inéluctable» en Syrie

La chute du régime du président syrien Bachar al Assad est «inéluctable», a par ailleurs jugé François Hollande. Le président a indiqué que la France soutiendrait l'opposition syrienne et qu'elle lui fournirait «tout l'appui nécessaire» sur le terrain.

Le chef de l'Etat a aussi plaidé pour une réconciliation entre les différentes communautés de Syrie. «L'après-Assad, qui se prépare dès maintenant, ne devra ignorer aucune des communautés dont la diversité fonde l'unité du peuple syrien, je pense notamment aux chrétiens et aux alaouites.»

Le conflit syrien a fait plus de 60.000 morts depuis mars 2011, selon les Nations unies. (20Minutes.fr)