Pas de décision spectaculaire, pas d'engagement novateur mais une volonté de redoubler les efforts. La conférence de Paris qui réunissait une vingtaine de pays et d'institutions aura permis, selon le mot de Louis Michel, le commissaire européen au Développement de «fonder une plus grande unité de la communauté internationale». C'est en effet la première fois depuis le déclenchement de la crise il y a quatre ans que les grandes puissances se penchent sur le dossier. Certes, entre les Etats-Unis qui se méfient des promesses non tenues par Khartoum et la Chine qui défend son allié soudanais, il y a toujours une divergence fondamentale, mais comme l'a déclaré Bernard Kouchner, «l'avenir s'est éclairci». Plus précisément les grandes puissances vont aider l'Onu et l'Union africaine à mettre en œuvre leur décision, à savoir la mise sur pied de la force hybride et le financement de l'Amis, la Mission africaine au Darfour dont les sept mille hommes manquent cruellement de moyens. En retour, ces grandes puissances attendent des Soudanais qu'ils remplissent leur part du contrat. Comme l'a déclaré Nicolas Sarkozy, «si le Soudan coopère, nous l'aideront s'il refuse, il faudra être ferme». Une fermeté qui s'applique non seulement au régime du président El-Bechir mais aussi aux rebelles du Darfour instamment priés par Bernard Kouchner de rejoindre la table des négociations. Cette fermeté doit aussi s'accompagner de mesures incitatives affirme Louis Michel. La communauté internationale commence donc a réfléchir à une manne financière pour la reconstruction du Darfour. Manne qui ne se concrétisera qu'à la condition que la paix s'établisse au Darfour
Le Soudan risque en tout cas de ravir la vedette aux differents dossiers inscrits a l’ordre du jour du prochain sommet de l’Union Africaine a Accra.