1. Le CAR entend tout d’abord accroître substantiellement le niveau actuel des ressources internes (fiscales, douanières, portuaires ou autres) par des mesures visant à assurer une application rigoureuse des textes en vigueur, l’institution du guichet unique, le renforcement de la transparence et du contrôle des régies financières ainsi que la poursuite de la lutte contre la corruption.                         ,

2. Le CAR oeuvrera à ce que les négociations en cours avec le FMI et la Banque Mondiale aboutissent de façon à  permettre aux populations de pouvoir bénéficier d’importantes ressources  internes qui servent actuellement au remboursement de la dette publique extérieure.                       .

3. Pour la période des 4 et 5 années à venir, le Système des Nations Unies ainsi que l’Union Européenne ont alloué pour le développement de notre pays, plusieurs dizaines de milliards à titre de dons.                             .

4. A ces dons multilatéraux viendront s’ajouter par effet d’entraînement, des aides bilatérales de plusieurs pays amis.

5. Notre pays doit pouvoir par ailleurs, avec la sortie de crise accéder aux capitaux mondiaux à des taux concessionnels auprès des bailleurs de fonds opérant dans différents secteurs (Banque Mondiale, FMI, BAD, BOAD, BID, BADEA etc).                .

6.  Les investisseurs privés doivent pouvoir de leur côté, bénéficier des emprunts à des taux intéressants auprès des organismes financiers nationaux et internationaux.

 Autant d’atouts financiers pour sortir notre pays de son état actuel de délabrement socioéconomique.      .                    .
PREALABLES POLITIQUES ET INSTITUTIONNELS

Le Togo ne peut toutefois retrouver une véritable dynamique interne de développement et renouer avec la confiance des investisseurs et des bailleurs de fonds qu’au prix d’une nouvelle image qui rassure qu’il est durablement sorti de la crise politique institutionnelle.

1. Il importe à cet effet que les prochaines élections législatives se déroulent de façon consensuelle conformément aux prescriptions de l’Accord Politique Global du 20 août 2006.

2. Il convient en outre de garder à l’esprit que la feuille de route annexée à cet Accord a reporté à la période post-électorale la mise en œuvre d’un certain nombre d’engagements souscrits par les parties prenantes au Dialogue national (les réformes constitutionnelles, le traitement des actes de violence à caractère politique du passé, la réforme de l’armée, la délivrance de cartes d’identité nationale à tous…).

3. A ces points de l’Accord Politique Global laissés en suspens, s’ajoutent les impératifs de redressement du pays et les mesures de modernisation de l’Etat. La classe politique ne peut relever de tels défis si, au lendemain des législatives, elle rompt avec l’esprit de consensus grâce auquel elle a pu signer l’Accord Politique Global du 20 août 2006 et a préparé de façon consensuelle les élections.

4. Aussi est-il indispensable que la classe politique parachève ces deux premières étapes d’entente par le troisième niveau de consensus en faisant en sorte que les forces légitimes qui seront issues des prochaines élections se mettent ensemble pour gérer les résultats des urnes.