Toutefois, l’ahurissement surgit tout de même, au regard du schéma de division systématique affiché par les résultats suspects des urnes faisant croire que c’est seulement le sud du Togo qui voudrait une alternative de changement. C’est dire plutôt que la machine RPT a encore une fois réussi sa manœuvre tout en laissant encore un bout de sortie envisageable s’il faut oser  prendre en considération la majorité populaire.

 Aujourd’hui, loin de débourser les énergies de chagrin pour blâmer les forces de l’opposition qui ont soit manqué de stratégies collectives où plutôt de vision scientifique sur le découpage électoral etc.…, il est à noter que les efforts pour un vrai changement et une alternance démocratique au TOGO ne sont pas à leurs fins.  D’ailleurs, les analyses pré élections législatives portaient déjà à croire que l’enjeu significatif des législatives est moindre surtout que la fameuse constitution tripatouillée au régime présidentiel fictif fait toujours feu. Alors à quoi faut-il penser… pour le future ?

1- Le besoin de changement de direction totale  exprimé et non de Parti Politique  (que ce soit l’UFC, du CAR, l’alliance, CDPT  etc.)

Si à priori, il y a une forte conviction que le TOGO n’est pas réellement divisé à l’image des résultats des législatives, il existe plus de polémiques sur la représentativité des forces politiques qui se dessinent par l’UFC, le RPT et peut être le CAR.
 
Nous osons croire que ce sera un grand danger de penser ainsi; une dissection plus profonde pousse à avancer que ceux qui ont voté pour  l’opposition ont seulement sanctionnés les partis politiques qui sont considérés est sans convictions absolues » pour avoir travaillé avec le RPT depuis l’APG ou des regroupements qui ne font pas l’unanimité dans leurs programmes de société.  Par ailleurs, les querelles qui ont dépassées les limites d’un engagement entre l’UFC et le CAR ont favorisé le RPT dans certaines circonscriptions.  Comme l’énonçait un défenseur des droits de l’homme qui a des connaissances bien approfondie sur la situation togolaise, les électeurs qui auraient pu voter pour le CAR par exemple dans le nord seraient poussés a voter pour le RPT au lieu du CAR par Proxy, lorsque l’UFC accusait déjà le CAR comme devenu un allie du RPT a l’instar de la CPP de Edem Kodjo. Dans cette condition, l’on peut oser avancer que les électeurs qui ont voulu un changement alternatif  n’avaient pas voté absolument pour l’UFC.

2- Les Erreurs sur le Choix des Candidats des Partis
A part les éternels ténors, les partis politiques de l’opposition manquent de cadres qui peuvent vraiment inspirer confiance. Le constat est amer mais net et pragmatique. Tous les partis des forces démocratiques doivent faire une REFONTE profonde. Nous ne cesserons de le dire assez. A travers cette initiative sincère, vont se dégager des responsables des différentes couches sociales et politiques crédibles et mieux capables d’inspirer une confiance des électeurs ; aussi ces derniers doivent être associés aux travaux de société préalablement pour convaincre, soutenir, garantir et rassembler l’unanimité à la base. C’est un travail qui sera fait dès à présent par des initiatives engagées par les partis politiques sur le terrain sans attendre les élections pour présenter des projets fictifs et suspects, mal ficelés par les supposés représentants choisis pour les députations. Ces mesures plus pratiques seraient mieux que de voir des amateurs : frigoristes, caissiers, agents occasionnels, étudiants, secrétaires, revendeuses, électroniciens, etc.… pour défendre les causes d’une population assoiffée de changement depuis des décennies.

Face à ce qui précède, il est impératif que l’on commence sérieusement à projeter sur les présidentiels de 2010. Dans les schémas suivants :

3 - La Nécessité d’une Candidature Unique Neutre, Consensuelle et INDEPENDANTE soutenue pour une alternative de transition démocratique.

A l’image des législatives qui ont prouvé un grand manquement des structures permanentes et efficaces des forces démocratiques, et surtout malheureusement vis-à-vis des querelles internes et fratricides entre les partis politiques amis des coalitions d’hier, cette réalité est bien évidente. Cependant, ce serait plus grave et donc un forfait, s’il faudrait encore présenter un candidat unique soit par l’UFC, le CAR, la CDPA etc.… pour affronter le RPT aux élections présidentielles qui paraissent lointaines mais sont en réalités a nos nez comme ça se dit très souvent. Pour peu, les expériences passées montrent clairement  que la folie des leaders des partis, avec leurs éternels disciples donnera difficilement raison à une entente authentique pour présenter encore une fois un candidat unique (encore faut-il savoir de quel parti, et de quelle personnalité de consensus).

Dans cette condition, le peuple Togolais a besoin d’un candidat UNIQUE INDEPENDANT n’appartenant à aucun parti politique. Ce candidat doit quand même être soutenu par toutes les forces démocratiques et partis politiques soucieux de l’intérêt général du peuple et pour une alternance politique au TOGO. Cette approche permettra de garantir un équilibre plus fort et plus promettant pour une possibilité d’affirmer l’intérêt général du Peuple. 

A travers l’équilibre, nous entendons des moyens financiers pour commencer par lancer des programmes de sociétés au besoin des populations, les ressources humaines crédibles, les moyens pouvant permettre la création d’une force lobby capable de  travailler absolument dans ce sens ; les moyens de financer un cercle d’intelligentsia dès à présent pour sillonner les labyrinthes qui pèsent de loin sur le cours des choses au TOGO, et surtout pour pouvoir travailler efficacement, et poser des actes utiles et tangibles a la base pour changer les présomptions.  

Tout espoir d’une alternance politique au TOGO et surtout dans la conduite des affaires de l’Etat  ne peut que passer par cette option. Le cas du Bénin n’est –il pas déjà un exemple édifiant avec YAYI Boni ? La classe togolaise regorge des hommes capables avec des cursus plus que identiques, voire supérieurs aux dirigeants du pays voisin.

4-  Pour un vrai partenariat avec l’Union Européenne et les Nations Unies
Si d’une manière générale, l’unanimité porte sur une appréciation relativement bonne sur conditions dans lesquelles les élections se sont préparées et déroulées dans le principe de l’APG, la consternation à propos  des résultats était sans surprise. L’histoire retient que  lorsqu’il y a des équilibres de FORCES en présence dans tous les sens possibles, les organismes internationaux  affichent une volonté plus sincère et effective à l’image du cas du Liberia et du Soudan actuellement. Dans le même contexte, le  cas du TOGO devient un peu crucial et spécial pour repenser à la mission d’observation de l’organisation mondiale, et de l’Union Européenne à moins que la diplomatie internationale attende des événements sombres d’un peuple en détresse. Le Peuple Togolais plus pacifique a peut-être besoin d’une observation plus intégrante et non lointaine pour dégager plus  de satisfecit que ce fut le cas tout dernièrement. D’aucuns diront que le peuple Togolais est souverain ; ce qui expliquerait la non ingérence des organismes de la communauté internationale ; mais  sans contestation  l’on peut plutôt avancer que « c’est le RPT qui est  souverain dans la gestion du TOGO en ce moment».
Le débat est lance pour une préparation plus sérieuse, scientifique et efficace des présidentielles entre le RPT et le PEUPLE.

Alexandre Ayanou
Washington, USA