, poursuit M. Sarkozy."A ce sujet, la France garde un contact étroit avec l'Union Africaine. Le respect de l'aspiration du peuple guinéen à la démocratie, à la paix et à la reconstruction du pays doit être la priorité des responsables de ce pays", ajoute le communiqué de l'Elysée.
"La France, qui a des liens profonds, amicaux et anciens avec la République de Guinée, est vivement préoccupée par la situation dans ce pays à la suite du blocage des institutions après le décès du Président Lansana Conté", affirme le chef de l'Etat.
Beaucoup zélé que Nicolas Sarkozy, le président sénégalais Abdoulaye Wade exhorte les pays voisins de la Guinée à ne pas intervenir à la suite du coup d'Etat et a laissé entendre vendredi que les putschistes pourraient organiser des élections plus tôt que promis.
D'après Abdoulaye Wade, le chef des putschistes lui a déclaré qu'il ne voulait "pas faire de la politique", et que la place d'un militaire était "à la caserne". "Il n'a pas la capacité de garder le pouvoir, c'est pas du tout dans son état d'esprit de gérer les finances, les affaires étrangères. Il n'est pas dans cette stratégie", a-t-il dit.
Mettant en garde contre des risques de violence en Guinée, il a estimé qu'il ne fallait "pas exclure" un "conflit dans les camps de militaires eux-mêmes. Certains voient le pouvoir pour le garder", a-t-il noté. Cependant, le président sénégalais a souligné qu'il allait "lancer un appel à tous les voisins de la Guinée pour leur demander de ne pas (intervenir) dans ses affaires".Il a ajouté que les militaires à l'origine du coup d'Etat "méritaient d'être soutenus. On ne va pas leur jeter la pierre", a-t-il dit.
Soutenir des militaires à l’origine d’un coup d’Etat ? Faire confiance a des putschistes qui affirment n’avoir aucune intention de garder le pouvoir ? Quand même ! Les Ivoiriens, que dis-je les Africains n’ont pas encore oublié les promesses de Robert Guei. L'Union Africaine, appelle depuis le début le du putsch au respect du processus de transition démocratique.
La Maison Blanche va dans le même sens, puisqu’elle exige un retour à l’ordre constitutionnel.
Les Etats-Unis ont exigé jeudi un "retour immédiat à l'ordre civil" et "rejettent le communiqué des militaires (putschistes) promettant des élections en décembre 2010", selon un communiqué de leur ambassade à Conakry transmis à l'AFP.
"Les Etats-Unis d'Amérique condamnent le coup d'Etat militaire en Guinée et rejettent le communiqué des militaires promettant des élections en décembre 2010. Nous réclamons un retour immédiat à l'ordre civil", selon le texte.

"Les militaires doivent collaborer étroitement avec les autorités civiles et la société civile en vue de restaurer l'ordre civil en Guinée. La Guinée a déjà considérablement progressé vers la tenue des élections législatives prévues pour mai 2009 et nous l'encourageons très fermement à respecter ce calendrier établi", selon le communiqué.
Reste à savoir si le soutien de France sera effectif et définitif ou si l’Union Africaine et la Communauté Internationale feront entendre leur voix pour le retour à l’ordre constitutionnel. Ce qui semble peu probable puisque les institutions étatiques de la Guinée, avec à leur tête le Premier Ministre Ahmed Tidiane Souaré ont déjà fait allégeance à la junte dirigée par Moussa Dadis Camara, le nouvel homme fort de Conakry.
Bill Davolk, Chicago



