Malgré la volonté manifeste des dirigeants de la mairie, la ville de Cotonou n'arrive pas encore à traverser cette période de l'année sans grise mine. Une fois encore, 3 CI est à l'épreuve. Cotonoises et cotonois ont encore l'occasion de juger cette action de l'hôtel de ville de la plus grande métropole du Bénin.

Les populations de Cotonou vont-elles voir réduire considérablement le volume d'eau qui envahit les maisons à chaque saison pluvieuse? wait and see, dirait l'autre. Mais pour le moment, vu la situation actuelle, tout n'est pas pour le meilleur des mondes.

L'opération, ‘'Cotonou en campagne contre l'inondation'' (Ccci) serait entrain de montrer ses limites. Tout, porte à le croire. Même si par le biais de sa direction des services techniques, la municipalité de Cotonou a entamé depuis quelques semaines les opérations de curage des caniveaux et de rechargement des voies orientées nord-sud (vons), cela ne présage d'un lendemain meilleur aux habitants de Cotonou pendant la période des pluies.

S'il faut attendre la saison des pluies pour prévenir l'inondation, ce phénomène dictera toujours sa loi aux populations, donc la mairie a encore du pain sur la planche. Car le fait d'attendre que la saison des pluies arrive avant de déployer sur le terrain l'opération 3CI, montre déjà des signes d'impuissance. Or à travers cette action jugée salvatrice,

les autorités municipales ont pour ambition de donner espoir aux populations et montrer que l'inondation dont la ville est sujette du fait de sa position géographique est loin d'être une fatalité.

3CI aboie, l'inondation passe

Si l'on doit évaluer depuis 2003 la quantité de terre jaune ou terre rouge déjà déversée dans les rues de Cotonou pour freiner le phénomène des inondations cycliques, les voies d'accès de la ville devraient atteindre une hauteur estimable. Mais tel n'est pas le cas. A chaque saison pluvieuse se passe une scène inaperçue.

La mairie de Cotonou exécute son opération 3CI en pleine période des pluies, mais cela n'empêche pas l'inondation de dicter sa loi aux populations, comme pour dire, 3CI aboie, l'inondation passe. Une caricature du proverbe, le chien aboie la caravane passe. Ce qui montre que cette opération 3CI n'est pas la solution appropriée. Les services notamment la direction des services techniques doivent revoir leur copie. Entre l'eau de ruissellement et le sable qui est le plus fort? Dans tous les cas, l'Opération 3CI a pour finalité de faire en sorte que les saisons de pluie à Cotonou ne soient plus un cauchemar pour les résidents. De nos jours, le bout du tunnel n'est pas pour demain.