C’est ce qui ressort du débat avant vote entre les députés de la majorité et le ministre de l’administration territoriale, à en croire le bihebdomadaire l’Union proche du pouvoir.

« C’est indéniable que l’exercice des cultes à des lieux et des heures non appropriées occasionnent des nuisances à certains citoyens qui, au demeurant, ont droit à la tranquillité. C’est pourquoi le gouvernement envisage d’engager une réflexion par rapport à cette préoccupation générale. Cela nécessitera une large concertation », a répondu le ministre Pascal Akoussoulèlou Bodjona aux députés.

Cette question de la liberté d’exercice du culte est un sujet préoccupant pour beaucoup de Togolais. La prolifération des Eglises d’obédience protestante et évangélique à travers le Togo a donné une telle ampleur  au phénomène religieux au Togo et un peu partout en Afrique. Les cultes et les groupes de prières opèrent à des heures tardives de la nuit, allant parfois de  minuit à cinq heures du matin, le tout avec un bruitage infernal pouvant déranger la tranquillité et le repos des riverains.

En dépit des protestations et des campagnes de sensibilisation, les bruits nocturnes n’ont pas diminué pour autant. Il  arrive très souvent que les fidèles accusent les plaignants d’être des mécréants ou des agents du diable.

Un autre aspect du bruitage et de la pollution sonore à Lomé et dans les villes de l’intérieur : la prolifération des bars et autres gargotes à Lomé. Ces lieux de fête ne respectent pas les règlements en vigueur sur le bruit la nuit, une situation qui dérange les nuits des riverains.

Le projet du gouvernement de réglementer le culte ne peut être que saluer.

Une précédente loi sur la liberté de réunion ou de manifestation, faite sans concertation par le gouvernement avait soulevé un tollé général avant son adoption par le parlement.

MO5 Togo