Une grande pluie s’est abattue sur Lomé la capitale togolaise le dimanche dernier et a occasionné plusieurs dégâts dans de nombreux quartiers. Il n'est plus aisé pour les populations d'avoir accès à certaines localités à cause de l’inondation et aussi à cause d'un vent violent qui a fait des ravages sur son passage. Les moto-taxis qui assuraient le transport dans les quartiers affectés sont contraints de suspendre leurs activités pour laisser la place aux pirogues. Le transport urbain à Lomé est confronté depuis le début de cette année à des travaux routiers engagés par les autorités en vue d’améliorer la circulation. Mais le weekend dernier, ces difficultés se sont accrues. Si dans le premier cas, les perturbations de la circulation sont dues à une volonté humaine, le cas en l’espèce qui s’est produit le dimanche dernier est à mettre à l’actif des phénomènes climatiques.
Dans certains quartiers comme Adakpamé, Adamavo, Gbadago, Adidogomé, Attikoumé, Aéroport, Togo 2000 et Nyékonakpoè, la pluie a pris contrôle des lieux. Elle est rentrée dans plusieurs maisons, dévastée certaines habitations et occupée les rues. Pour porter secours aux sinistrés, les sapeurs pompiers ont dû déployer leurs moyens de bord pour accéder aux quartiers, témoins d’un phénomène que certains sont tentés de qualifier « d’inondation saisonnière de la capitale ». En tout cas, avec l’arrivée de la saison pluvieuse, les gens averties s’attendent au changement de mode de circulation. Pour extirper les inondées de leur milieu, les sauveteurs ont mis à la surface des eaux de petites barques de sauvetage pour faire évacuer les gens. Un peu plus loin, de manière traditionnelle, les gens utilisent des pirogues pour sauver la population. Les moto-taxis qui, avant l’arrivée de la pluie, assuraient d’habitude la circulation le long de la journée dans les zones précitées de la capitale, ont du coup disparu sur les voies. Par exemple sur la route de Todman, une voie pavée qui mène vers la route conduisant au Collège Protestant, ce fut un casse tête pour distinguer le passage bitumé car toute la surface se résumait en une étendue d’eau.
Outre la réduction momentanée de la circulation à la voie fluviale, il a été aussi frappant de contraster que la force du vent qui a précédé l’arrivée de la pluie a déraciné des arbres plantés le long des routes. Ces débris jonchaient un peu partout les rares voies bitumées de la capitale. Dans la furie du vent, les feux de signalisation qui servent à réglementer la circulation n’ont été épargnés.
Soulignons que pour ce même phénomène d’inondation l’année dernière, certains habitants ont eu l’ingénieuse idée de construire des ponts de fortune faits avec de planches au dessus des eaux pour permettre aux gens de se déplacer. Si jamais la pluie persiste, ces ponts n’hésiteraient pas à réapparaitre.
Carlos Amevor pour FM Liberte LOME /ACCRA
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