Assurer un meilleur contrôle à l’entrée du territoire ghanéen, voilà la vision qui a motivé l’introduction de nouvelles initiatives pour aider les services du GIS à mieux accomplir leurs missions. Malgré la minimisation de l’alerte du WANEP par les autorités étatiques, elle semble être tombée dans de bonnes oreilles. En vue de prendre des mesures préventives contre ce que le réseau a décrit comme une probable menace de la paix lors de la présidentielle de 2012 au Ghana, M. Palmdeti a déclaré que les services d’immigration ont installé des caméras de vidéo surveillance sur le corridor de la frontière Est du Ghana avec la Cote d'Ivoire en vue de faciliter la sécurité de l’axe et de contrecarrer toutes les activités criminelles.

La mise en place de cette initiative répond au souhait évoqué par le WANEP. Jusqu’à ce jour selon le GIS, il n’y aucune preuve ou renseignement pouvant infirmer ou confirmer l'affirmation selon laquelle de grandes quantités d'armes sont entrées par en contrebande au Ghana. A ce titre, il serait même difficile de présager de quel type d'arme qui a été saisi. Le Chargé d’affaire publique du GIS a toutefois fait remarquer que les services de sécurité au Ghana ne peuvent passer outre leur devoir de protection du pays, mais s’il s’avère que l’ alerte est réelle,  les forces compétentes sont à la hauteur pour faire face à toute éventualité. Et comme en état de veille, le patron du GIS a ajouté que «  nos agences de sécurité sont vigilants, nous avons des données qualitatives qui nous permettent de faire une analyse minutieuse de la situation actuelle en Côte d’Ivoire car  après la transition violente, tout porte à croire que l’état des lieux dans le pays continue d'être une menace pour la Côte d'Ivoire elle-même et pour les sous -région. Nous ne pouvons donc pas perdre de vue ce suspens pour être surpris ».

A propos de l’arrestation dans la région de Brong Ahafo des 55 ex-combattants ivoiriens, Palmdeti a observé qu'ils étaient de fuir le conflit en Côte d'Ivoire et ils l’ont fait avec les armes qui étaient en leur possession. Mais une fois qu’ils ont été arrêtés, ils ont été  désarmés et rapatriés.

Outre le cas ivoirien, le problème des bergers peuls qui sont devenus une menace pour le Ghana a été aussi évoqué car ils ont en leur possession des armes à feu. Pour pouvoir contrôler cette frange de la population, les agents de sécurité renforceront les patrouilles aux frontières et en particulier dans la région de Brong Ahafo car des indices révèlent que  les armes arrivent par cette voie.

Carlos Amevor