sont capitales pour la survie du pays. Il a fait la genèse du PVI et montrer que les choses ont été faites en tout respect des textes en vigueur et des règles de l’art. Boni Yayi a dénoncé les comportements de certains politiciens qui montent la tête aux douaniers, surtout les plus jeunes à qui ils brandissent le spectre d’une « retraite pauvre ». « Je ne comprends pas le sens des grèves intempestives à la douane », a déclaré le chef de l’Etat avant d’ajouter : « Et si des politiciens leur disent : grever pour le faire tomber, ils se trompent ; ils se trompent; ils se trompent ! ». Pour le Président, notre démocratie est une « démocratie Nescafé : chargée de désordre et d’anarchie ».
« On n’ira jamais, jamais, jamais à la prospérité si nous ne changeons de chemin», a-t-il ajouté. Le chef de l’Etat a expliqué que la loi querellée a été votée sur la base d’une proposition donc émanant de trois députés. Il salue l’esprit de compréhension des agents des eaux et forêts dont le statut particulier n’est pas encore voté ; mais qui ne font pas la grève. Il a félicité la police qui, bien que disposant d’un syndicat n’a jamais fait la grève. Il a déploré le comportement des douaniers qui bien qu’étant des paramilitaires comme les premiers cités, pensent qu’ils sont au-dessus de tout le monde, au point de demander au Chef de l’Etat, Chef suprême des armées, de présenter des excuses publiques. « Ils font la politique, alors que les problèmes sont techniques (…) Je ne les critique pas. Ils sont mes enfants ; ils sont mes chers compatriotes. Mais ont dit souvent : qui aime bien châtie bien.
Mais si je ne leur dis pas la vérité, comment sauront-ils que ce qu’ils font n’est pas bien ?» a souligné Boni Yayi.
Déjà, la loi votée a été soumise au contrôle de conformité à la Constitution au niveau de la Cour Constitutionnelle. Si la Cour juge de la validité de la loi au regard de la Constitution, elle sera promulguée et celui qui va la violer sera radié et simplement de la fonction publique. «J’ai demandé la conformité de cette loi avec la Constitution. Si la Cour Constitutionnelle déclare que la loi n’est pas conforme à la Constitution, alors je me plie. Mais si la Cour constitutionnelle confirme la conformité de la loi avec la Constitution, eh bien elle sera promulguée. Une fois que la promulgation de la loi sera effective, celui qui va la violer sera radié purement et simplement de la fonction publique. Il n’y a rien d’autre à faire», a martelé le président de la République.