Ils sont cinq (5) gangsters à tomber dans la nuit de ce mardi. Leur spécialité est de dévaliser les paisibles populations avec souvent à la clé de sanglants revers. Ils sont coutumiers du fait et opèrent souvent au moyen de motocyclettes modernes (Bajaj, dream). Souvent armés de machettes et d’armes à feu traditionnelles et modernes, ils opèrent avec une violence sans précédent. Et pour camoufler leur forfait, ils se retirent dans leur « tanière » une fois l’opération réussie. Selon les explications du Porte parole de la police nationale, ce sont des malfrats qui viennent de Takon, Avrankou et Igolo. Ils opèrent ponctuellement à Cotonou et se retirent peu de temps après. Leurs cibles, les supermarchés, les dépôts Sobebra et de ciment. Leur macabre entreprise a pris de l’ampleur et la police s’est mise à leur trousse. Après deux à trois mois d’intense investigation, les éléments du Commissaire central Louis Philippe Houndégnon ont découvert la pègre et identifié les auteurs. Leur mouvement était pisté mais ils étaient à mille lieux de croire à l’hypothèse. Ainsi donc, ils ont une fois encore quitté leur « tanière » de Takon, Avrankou et Igolo pour atterrir à Cotonou.

En partance certainement pour d’autres forfaits, ils prenaient du chanvre indien et de l’alcool dans une cabine de fortune à Fifadji dans la vons de la buvette « Le Roitelet ». Informées, les unités spécialisées de la police sous la conduite du Commissaire Philippe Houndégnon se sont portées sur les lieux entre 00h30 et une heure du matin. A leur vue, les malfrats ont anticipé en ouvrant le feu. L’une des forces de l’ordre atteinte au bras s’est écroulée. Blessés dans leur amour propre, les unités de police se jettent corps et âme dans la bataille en se livrant à une offensive ouverte. Echanges de tirs nourris, volte face malfrats et forces de l’ordre, la rue de la buvette « Le roitelet » était devenue en l’espace de quelques minutes, le théâtre d’affrontements virils. La résistance était visible mais de courte durée puisque face à la précision de la riposte, ces malfrats n’avaient autres choix que d’abdiquer.

Cinq sont tombés sur les lieux. Le seul rescapé du groupe est en cabale et le propriétaire des lieux arrêté puis conduit au commissariat central de Cotonou. Les gangsters abattus sont de nationalité béninoise et nigériane. Au terme de l’opération, il a été retrouvé sur eux, un pistolet automatique de fabrication artisanale, des talismans, des pièces d’identités et d’autres éléments utiles pour la suite de l’enquête. Le porte-parole de la police nationale a invité les populations à dénoncer les individus, gestes et habitations suspectes dans leur environnement. Car, comme le démontre ce braquage déjoué, les malfrats, quand bien même ils sont venus d’ailleurs, ont besoin d’une complicité locale pour se préparer.

Abel Dako, FM Liberte Cotonou/Lagos