Le SDF (Social democratic Front), le principal parti d'opposition, constate pour le dénoncer que des quartiers entiers sont érigés en zone de non-droit. Il condamne aussi la stigmatisation d'un corps de métier, en l'occurence ici les moto-taxis pour leur supposée appartenance ethnique ou régionale.
Le gouvernement, quant à lui, est très critiqué pour sa gestion de la crise. 5 jours après le déclenchement des hostilités, aucun ministre n'a fait le déplacement de Douala. Le gouverneur de la région, un relai local du pouvoir de Yaoundé, aperçu sur le terrain mardi 3 janvier n'a pu ramener le calme dans sa cité. Les chefs traditionnels sont accusés de laxisme, voire de complicité passive. Ils n'auraient rien fait, selon le président du Manidem (Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie) pour empêcher l'envenimement de la situation.
Moto Douala s'étonne à son tour de l'absence d'interlocuteurs crédibles au sein des deux camps qui s'affrontent. Les émeutiers n'ayant de part et d'autres pas de porte-parole. Une situation qui rappelle aux Doualais les douloureux évènements de février 2008 qui firent en 4 jours près d'une cinquantaine de morts.