Pour rappel, des combats violents ont lieu entre l’armée malienne et les rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) dans le nord-ouest du pays, mettant fin à des années de paix relative, alimenté par le retour de Libye de Touaregs qui ont combattu dans l’armée de Moammar Kadhafi. Des dizaines de milliers de personnes auraient fui la zone pour aller se réfugier au Niger et en Mauritanie.
"On est tous Maliens"
Mais foin de politique pour Keita : "C’est très très difficile pour nous. On devrait être content. Mais on est triste. On a fait ça pour tout le peuple malien. Ce que l’on veut, nous, c’est la paix. Que l’on soit du Nord ou du Sud, on est tous Maliens. On n’est pas différents. Nous ne sommes pas habitués à ça : on n’a connu que la paix. C’est pour ça que je veux lancer ce message, assurait le joueur de 32 ans. Il faut que les gens arrêtent de se tuer au Nord. Je sais que le président fait ce qu’il peut mais on voudrait qu’il en fasse encore plus."
Enroulé dans son drapeau, l’ancien Lensois ne songeait pas à ce quart de finale victorieux. Encore moins à l’alléchante demi-finale qui se profile face à la Côte d’Ivoire, ce mercredi. "On devrait être contents mais on est tristes à cause des événements du Mali. Le football, ce n’est qu’un jeu. La vie, c’est plus que le foot. On ne peut pas être contents. On est tristes, vraiment tristes", assurait-il, sans l’ombre d’un sourire. C’est pourtant lui qui a marqué le tir au but décisif, celui de la victoire. Mais, ce dimanche, Keita et les Aigles avaient la tête au Mali.