Zoom News (388)
Depuis le 19 août le « Vote de la Diaspora » est le deuxième leitmotiv qui rime les revendications du peuple togolais contre la dictature. Il est nécessaire de préciser l’enjeu pratique de cette réclamation et de dégager quelques pistes.
I - Sortir de la Concision en Rappelant la Loi.
La reformulation concise et simplifiée des revendications légitimes du peuple togolais dénote d’un génie de communication. Génie sans contester du chef de parti Tikpi Atchadam. Ce procédé lumineux a permis de coincer le régime de dictature qui a pris du malin plaisir à tourner autour du pot des réformes depuis 12 ans.
A présent que sous la pression de la rue des négociations probables sont à l’horizon, et que des décisions importantes y seront prises, il faut sortir de la concision pour traiter des détails.
A ce niveau il faut d’abord éclairer l’opinion en faisant comprendre que Le Vote de la Diaspora n’est pas en lui même le principe que l’on cherche à poser et obtenir lors des négociations. Car le principe existe déjà dans les textes officiels. Il est inscrit dans la constitution et n’y est jamais sortie depuis 1992. C’est donc un principe acquis depuis 27 ans.
Cependant, ce qui manque et qui est derrière le rideau de la revendication concise est la mise en œuvre de la loi. La loi togolaise accepte et pose déjà les exigences légales concernant le vote des citoyens de l’extérieur. La Constitution Togolaise en vigueur énonce dans son article 5 ce qui suit :
« Art. 5- Le suffrage est universel, égal et secret. Il peut être direct ou indirect.
Sont électeurs dans les conditions fixées par la loi, tous les nationaux togolais des deux sexes, âgés de dix huit (18) ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques. »
Et en conformité avec cette disposition de la constitution, le code électoral précise dans son Sous-titre II , chapitre 1 :
« DU CORPS ELECTORAL
Art. 40 - Le corps électoral se compose de tous les Togolais des deux sexes, âgés de dix huit (18) ans révolus, jouissant de leurs droits civils et politiques, inscrits sur les listes électorales et n’étant dans aucun des cas d’incapacité prévus par la loi.
Pour l’élection des sénateurs, le corps électoral se compose de l’ensemble des élus locaux.
Art. 41- Nul ne peut voter :
- S’il n’est pas inscrit sur la liste électorale de la commune ou de la préfecture où se trouve son domicile ou sa résidence.
- Si vivant à l’étranger, il n’est inscrit régulièrement sur la liste électorale ouverte au consulat ou à l’ambassade de la République togolaise de sa résidence, ou a défaut, au consulat chargée des affaires du Togo dans le pays de résidence.»
Ainsi quand la constitution en vigueur et le code électoral sont consultés, il est évident que le vote de la diaspora est envisagé et acquis depuis longtemps. L’article 41 du code électoral le mentionne dans son alinéa 2. La seule exigence qui fait défaut est sa mise en œuvre. Alors ce dont il s’agira de parler au cours des négociations sera les modalités de mise en œuvre du vote des togolais de l’extérieur.
1- Posons l’enjeu en indiquant certaines pistes
Au sortir des éventuelles négociations, il faudra voir inscrites dans les accords, en termes clairs, les modalités pratiques de mise en œuvre de la loi, loi qui autorise déjà le vote des citoyens de l’extérieur. Et ce sera forcément l’une des mesures d’apaisement durable. Car au cas contraire la diaspora a les moyens de continuer la fronde généralisée.
Dans ce sens, pour être précis, il sera bien indiqué que des dispositions institutionnelles spécifiques soient consacrées à cette revendication d’accès au droit. Parmi ces dispositions attendues, nous indiquons avec insistance qu’il faut:
- Voter dès la première cession parlementaire de 2018 une loi organique spécifique qui instaure la mise en œuvre du droit de vote des togolais de l’extérieur.
- Mettre en place au sein de l’Assemblée nationale une commission chargée des questions pratiques de la mise en œuvre du vote des togolais de l’extérieur.
- Indiquer un calendrier butoir au terme duquel le premier vote des togolais de l’extérieur aura lieu. L’horizon 2020 est le seuil critique à ne pas dépasser.
- Accorder un quota objectif, sur la base des mérites de la diaspora, des sièges aux citoyens de l’extérieur dans les instances législatives de la nation : l’Assemblée, le Senat, le Conseil Social et Economique, etc. Le seuil de 25% des sièges sera l’idéal.
- Créer un ministère des affaires des togolais de l’extérieur en remplacement avantageux de la Direction des Togolais de l’extérieur.
- Inscrire dans la prochaine loi des finances une rubrique de budget spécifique à la mise en œuvre du vote et de la représentation des togolais de l’extérieur.
II- En ce qui concerne les moyens.
2-1 - Les ressources financières
La disponibilité des ressources financières est la première condition souvent évoquée pour expliquer la réticence à mettre en œuvre le vote des Togolais de l’extérieur. La diaspora saura travailler avec les institutions nationales pour explorer les pistes de financement. En dehors des voies traditionnelles multilatérales de financement tels que le PNUD, les contributions volontaires à travers des prélèvements modiques à la source sur les envois de fonds est l’une de ces pistes imaginables entre autres.
2-2 - Les moyens techniques
Les moyens techniques ne sauraient être un frein à la mise en œuvre du vote à distance. Il existe aujourd’hui dans le monde une expérience enrichie dans la pratique du vote des citoyens de l’extérieur. Plus de 10 pays en Afrique ont déjà mis en œuvre le vote de leurs diasporas. Le cas particulier du Togo saura s’inspirer des dizaines de cas existant pour adopter une pratique crédible et efficace.
Les questions d’authentification des identités fiables et en capacité, d’inscription sur les listes, des critères objectifs de détermination de bureaux ou points de vote à l’extérieur, de sécurisation des scrutins sauront être résolues avec méthode et efficacité avec l’implication responsable de la Diaspora.
Une démarche expérimentale d’évolution par étapes peut être envisagée si nécessaire. Dans ce sens, il conviendra de choisir des localités pilotes pour servir de test pour évaluation, amélioration et validation.
Les Organisations de réflexion et d’action Communautaire de la Diaspora sauront contribuer à élaborer un curriculum complet sur l’organisation pratique du vote transparent des citoyens togolais de l’extérieur et son bénéfice pour la nation.
New York, le 23 Décembre 2017
Michel KINVI
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Québec Canada: Appel au boycott des élections législatives gabonais...
Written by Dr Jean Aimé MouketouMesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
Le 27 août 2017, le Gabon a connu une élection présidentielle qui a débouché sur la victoire claire et nette du Président de la République Jean Ping ce, par le vote majoritairement et démocratiquement porté par le peuple gabonais sur sa personne, son projet de société et son leadership multiple.
Toutefois, par un coup d’état militaro-électoral perpétré au soir du 31 août 2017 avec assassinat de près de 500 jeunes aux mains nues dans le pays ; cette victoire est, depuis plus d’un an, confisquée par le régime imposteur d’Ali Bongo qui empêche ainsi le président démocratiquement élu Jean Ping de gouverner tout en privant le peuple gabonais de la jouissance de sa souveraineté.
Malgré la funeste révision de la Constitution initiée et concrétisée par le dictateur Ali Bongo avec l’aide d’une Assemblée nationale anticonstitutionnelle et totalement acquise à la cause du tyran, en lieu et place de sa soumission au peuple gabonais par référendum ; le Président démocratiquement élu Jean Ping a, dans sa déclaration du 4 novembre 2017, éclairé la communauté nationale et internationale sur son objectif primordial de sauvegarde de la paix et de la démocratie à l’aulne des alinéas 7 à 10 de l’article 116 de la mère des lois.
Fidèle au peuple gabonais relativement à son slogan « J’irai jusqu’au bout » et face à la tentative de diversion ou de distraction de ce dernier par le projet funeste de révision constitutionnelle d’Ali Bongo, le récent pseudo attentat terroriste et les élections législatives prochaines; le Président de la République, Jean Ping, estime que les vrais problèmes de l’heure sur lesquels le peuple gabonais doit garder un focus sont la paupérisation exponentielle de la population avec un endettement massif du pays dans un contexte de forte récession économique en raison de l’incompétence et de la kleptomanie du régime imposteur en place, les crimes rituels et autres crimes contre l’humanité avec l’exécution de près de 500 jeunes aux mains nues dans le pays, la libération des prisonniers politiques et notamment, le respect de la vérité des urnes qui exclut toute négociation avec le régime imposteur et commande le départ de l’usurpateur.
Ce dernier problème de reconnaissance du choix démocratique et souverain du peuple gabonais devant déboucher sur l’accession du Président élu Jean Ping à la magistrature suprême a priorité sur les trois autres ce, à l’aulne d’une certaine asymétrie temporelle entre elles quant à leur solutionnement séquentiel.
Relativement aux élections législatives d’avril 2018 en discussion dans les différents états-majors politiques ; il est d’ores et déjà demandé au peuple gabonais de ne pas y prendre part, de les boycotter, d’empêcher leur tenue urbi et orbi et par tous les moyens ce, tant et aussi longtemps que le contentieux électoral présidentiel n’aura pas été vidé et que l’imposteur Ali Bongo squattera toujours la Présidence par la force.
En effet, il est plus que nécessaire de rompre avec ce cheminement ou cycle Élections – Coups d’état électoraux – Répression – Négociations – Partage du pouvoir qui caractérise le Gabon depuis plus près de trois décennies, le sous développe et paupérise exponentiellement sa population à l’aulne d’un clientélisme politique, d’une kleptomanie et d’une incompétence abyssaux des acteurs politiques coptés çà et là, dans un jeu collusif et malsain (opposition corrompue – parti au pouvoir corrupteur) au grand dam de peuple gabonais.
Face à la situation politique, économique, sociale, financière et culturelle chaotique du pays entretenue machiavéliquement par un régime imposteur rejeté, honni et vomi urbi et orbi ; le peuple gabonais doit intensifier sa résistance et empêcher l’organisation des élections législatives et/ou de toute autre élection par tous les moyens possibles avant l’intronisation du Président démocratiquement élu Jean Ping.
Le peuple gabonais ne doit pas succomber aux sirènes des opposants corrompus, traitres et collabos du régime assassin d’Ali Bongo qui parcourent déjà le pays afin de vendre l’idée des élections législatives ce, alors que le combat de la vérité des urnes du scrutin présidentiel du 27 août 2017 et de la réclamation de la justice pour les 500 jeunes aux mains nues lâchement assassinés est encore et toujours vivace.
Pour ces politiques corrompus, traitres et collabos du régime imposteur d’Ali Bongo ; ces jeunes gabonais qui réclamaient le respect de leurs votes majoritairement et démocratiquement portés sur le Président élu Jean Ping doivent passer en pertes et profits ce, à l’aulne de la poursuite de leurs objectifs personnels et égoïstes d’être cooptés comme députés, sénateurs, ministres…par le pouvoir imposteur d’Ali Bongo en contrepartie de sa légitimation.
Face à l’incohérence de ces opposants, traitres et collabos du régime usurpateur en place, qui demandent d’aller aux élections législatives avec les mêmes institutions corrompues et dénoncées par eux-mêmes relativement au contentieux électoral présidentiel non vidé ; la Fondation Jacques Okoué pour la Bonne Gouvernance met en garde ces opposants-marchands de rêve quant à leur collusion avec le pouvoir illégal en place et demande au peuple gabonais de s’élever avec la dernière énergie contre ces vendeurs d’illusions tout en le conseillant d’attendre l’avènement, avec l’intronisation du Président démocratiquement élu Jean Ping, d’une République qui garantira l’élection d’une Assemblée nationale souveraine et des réformes institutionnelles et constitutionnelles favorables à la Bonne gouvernance du pays et au bien-être des populations gabonaises.
Fait à Québec (Canada), le 20 décembre 2017
Jacques Janvier Rop’s Okoué,
Président de la Fondation Jacques Okoué pour la Bonne Gouvernance en Afrique
Togo: intégralité de l'interview de Faure Gnassingbé à Jeune ...
Written by Jeune AfriqueFaure Gnassingbé n'a pas l'intention de partir en 2020
JEUNE AFRIQUE: Le Togo traverse une période de fortes turbulences depuis cinq mois. Pourquoi et comment en est-on arrivé là ?
FAURE GNASSINGBÉ: Il est encore un peu tôt pour avoir une pleine compréhension de ce mouvement assez complexe. Je m’en tiendrai donc à deux constats. Le premier est l’élément politique qui a porté la revendication, notamment dans les médias internationaux : les réformes constitutionnelles. Nous les avons engagées, le texte proposé est devant l’Assemblée nationale et le processus va suivre son cours. Le second constat est plus préoccupant. Nous sommes en Afrique de l’Ouest, où sévit un arc de crise terroriste qui va du Mali au lac Tchad. Quand on voit au Togo, lors des manifestations, des gens brandir des kalachnikovs, quand on entend des imams appeler à l’émeute dans certaines mosquées, quand on exige des forces de l’ordre de réciter des versets du Coran pour avoir la vie sauve, cela interpelle. Surtout lorsque le parti à l’origine de ces manifestations est d’apparition soudaine et que ses circuits de financement sont opaques. Ces aspects inquiétants ont certes été depuis tempérés lors des manifestations communes organisées entre ce parti et l’opposition, ce dont je me félicite, mais je ne les oublie pas. Ils sont là.
L’objectif, c’est évident, était de rééditer une sorte de scénario insurrectionnel.
Vous faites évidemment allusion à Tikpi Atchadam et à son parti, le Parti national panafricain, très implanté au sein de la communauté musulmane des Tem. Ni vous ni l’opposition « historique » n’avez vu venir ce phénomène. Pourquoi ?
En réalité, avant la manifestation violente du 19 août qui a été une sorte de climax, ce parti avait organisé une quinzaine de démonstrations pacifiques et encadrées. Puis, brusquement, les revendications et le mode opératoire se sont radicalisés. L’objectif, c’est évident, était de rééditer une sorte de scénario insurrectionnel. Ce à quoi nous avons assisté ensuite n’était rien d’autre qu’une tentative de prise du pouvoir par la rue. Elle a échoué.
L’opposition, disons, traditionnelle s’est greffée sur cette contes- tation avec un mot d’ordre classique – le retour à la Constitution de 1992 – et un autre maximaliste : votre départ immédiat du pouvoir. Est-elle également, selon vous, partie prenante de ce scénario insurrectionnel ?
Je crois que ces slogans, dont les auteurs savaient pertinem- ment qu’ils ne pouvaient être appliqués, ont été brandis pour justifier la poursuite des manifestations. Leur apparition est curieusement concomitante avec le dépôt du projet de réforme de la Constitution devant l’Assemblée. Ce texte répondant aux revendications de l’opposition, cette dernière a choisi un autre terrain : la rue. En ce sens, oui, sa volonté de déstabiliser le pouvoir était très claire. Elle ne s’en est d’ailleurs jamais caché.
Ce projet de réforme, qui doit être en principe soumis à référen- dum, que dit-il ?
Limitation du nombre de mandats présidentiels à deux fois cinq ans. Limitation également du mandat des dépu- tés. Instauration d’un mode de scrutin à deux tours. Une réforme très classique, qui de plus apporte un supplément de démocratie par rapport à 1992, de l’avis de nombre de constitutionnalistes.
Pourquoi un retour à la Constitution de 1992 est-il inenvisageable à vos yeux ?
Cette question a été vidée par les rédacteurs de cette Constitution eux-mêmes, qui ont expliqué lors d’un colloque qu’il était illusoire, inopportun d’y revenir et qu’il convenait d’aller de l’avant. La Constitution de 1992 était une Constitution partisane adoptée par une Assemblée monocolore. Elle a été rectifiée en 2002 par une autre Assemblée monocolore. Il fallait donc sortir de cette dichotomie des extrêmes et convenir d’un texte consensuel.
Pourtant, même la conférence épiscopale du Togo demande le retour à la Constitution de 1992 !
Je crois que les évêques ont, depuis, mis un peu d’eau dans leur vin de messe. Cette revendication tardive de la conférence épiscopale a d’autant plus surpris qu’on ne l’avait jamais entendue auparavant de sa part, ni lors du dialogue de 2006 ni ailleurs. C’était une erreur d’appréciation de la complexité de la situation.
Autre personnalité à s’être prononcée pour un retour à ce qu’on appelle ici la C-92 : Gilchrist Olympio. Redeviendrait-il votre adversaire après avoir été votre allié ?
La réalité est plus simple. Le parti de Gilchrist Olympio s’est entre-temps divisé, et la majorité a rejoint l’ANC de Jean-Pierre Fabre. L’essentiel de sa propre famille biologique est également resté au sein de l’opposition. Ce sont ses proches qui ont exercé des pressions sur lui afin qu’il adopte cette position, tout en annonçant sa retraite politique.
L’opposition exige que la réforme constitutionnelle soit rétroactive en ce qui concerne le nombre de mandats. En d’autres termes, que vous soyez empêché de vous représenter en 2020. Que répondez-vous ?
Faisons les réformes, évitons de les personnaliser. Ne mélangeons pas les sphères politique et juridique. Les constitutions disposent pour l’avenir, non pour le passé.
Autre revendication : le vote des Togolais de l’étranger. Pourquoi vous y opposez-vous ?
C’est inexact. Je n’ai aucune position de principe à ce sujet, et cela fait partie des choses sur lesquelles nous pouvons nous entendre lors du dialogue. Il faut simplement bien examiner les aspects techniques.
Les manifestations qui se sont déroulées depuis le mois d’août ont fait des victimes. Combien, selon votre décompte?
Je ne cesse de penser à ces victimes innocentes, j’en suis peiné, nous n’avions nul besoin d’en arriver là. Il y a eu six morts par balles du côté des manifestants et deux membres des forces de l’ordre lynchés et décapités à Sokodé. C’est absolument déplo- rable. Des enquêtes sont en cours, et la justice fera son travail.
On a relevé la présence de milices, qualifiées de groupes d’autodé- fense, aux côtés de la police et de l’armée. Le reconnaissez-vous? C’est une réalité que je déplore mais qu’il faut replacer dans son contexte, celui des premières manifestations violentes du PNP et des multiples provocations auxquelles se sont livrés les militants de ce parti. C’est cela qui a donné naissance à ces groupes d’autodéfense, qui sont également condamnables et que nous condamnons.
On vous reproche d’avoir tenu des propos revanchards devant les bérets rouges du camp de Témédja, au début de novembre. Est-ce exact?
Écoutez. Je suis le chef des armées. Je demande aux militaires de ne pas faire usage de leurs armes. Deux soldats qui gardaient des édifices publics ont été massacrés. La moindre des choses de ma part était de compatir et de promettre aux militaires qu’on rechercherait les coupables sans relâche et par tous les moyens pour les livrer à la justice. Je n’ai pas dit autre chose. Tout chef d’État responsable aurait tenu les mêmes propos.
Une poignée d’imams radicaux a tenté d’enflammer les esprits en appelant au jihad contre l’armée.
Êtes-vous satisfait du comportement de votre parti, l’Unir, pendant ces événements ?
Tout à fait. L’Unir a organisé dans le calme de grandes manifestations, et ses dirigeants ont toujours tenu des propos responsables.
Vous semblez discerner derrière la frange la plus dure de l’oppo- sition, en l’occurrence le PNP de Tikpi Atchadam, l’influence de réseaux islamistes radicaux. De quels éléments disposez-vous pour avancer cette hypothèse?
Je pense que cette hypothèse est réaliste. Les éléments constitutifs qui l’accréditent existent. La région de Sokodé, berceau du PNP, est fortement islamisée. Des armes cir- culent. Une poignée d’imams radicaux tente d’enflammer les esprits en lançant des appels au jihad contre l’armée et les familles des militaires. Deux d’entre eux ont été arrêtés, puis relâchés et placés sous contrôle judiciaire dans le cadre de la procédure. Cela dit, il ne faut pas stigmatiser cette ville, ni cette région. Lors de ma récente visite à Sokodé, j’ai reçu un accueil bienveillant, voire chaleureux, qui prouve que sa population aspire à la paix et rejette la radicalisation qui mène à la violence
Neuf mesures de confiance ont été prises début décembre par votre gouvernement afin de faciliter l’ouverture d’un nouveau dialogue avec l’opposition. Ce n’est pas le premier. Quel en sera l’ordre du jour ?
Le dialogue est un élément essentiel de notre société. Avant de décliner son ordre du jour, il va falloir convenir de sa composition. Nous avons, au sein de l’opposition, des partis représentés à l’Assemblée et des partis extraparlementaires : ils devront décider s’ils y viennent séparément ou en coalition. Nous avons aussi des partis qui n’ont ni manifesté ni revendiqué et qui agissent dans le cadre des institutions. Ceux-là aussi ont le droit de participer. Cette crise est politique, le dialogue sera donc une séquence purement politique.
Il y aura un dialogue et un référendum, mais pas de conférence nationale bis.
Dialogue ou conférence nationale bis ?
Dialogue. Tout le dialogue. Rien que le dialogue. Il n’y aura pas de conférence.
Le référendum aura-t-il vraiment lieu ?
Nous y sommes tenus. C’est une disposition constitution- nelle. Il aura lieu après le dialogue.
Quand s’ouvrira celui-ci ?
Très rapidement en ce qui concerne sa phase préparatoire. Avant les fêtes de fin d’année.
Si le projet que vous avez soumis à l’Assemblée est adopté par référendum, vous pourrez vous représenter en 2020 puis en 2025 et, si vous l’emportez, rester au pouvoir jusqu’en 2030. Comprenez-vous que cette perspective soit insupportable aux yeux de vos adversaires ?
Je comprends leur impatience, bien sûr. Mais les épreuves que nous avons connues dans le passé doivent nous enseigner une chose essentielle : il faut respecter l’État de droit. Il n’y a pas d’autre moyen d’accès à la magistrature suprême que les élections. Il faut faire confiance au peuple togolais et, pour cela, l’interroger plutôt que de parler à sa place.
Serez-vous candidat en 2020 ?
Je ne me situe pas encore dans cette perspective. Ma pré- occupation est immédiate : sortir de ce moment difficile afin que les Togolais retrouvent quiétude et sérénité et se remettre dans le sens de la marche, car cette crise a coûté cher à notre économie – en particulier aux femmes commerçantes, qui ont beaucoup souffert.
Les présidents guinéen, ghanéen, ivoirien, béninois, nigérian, d’autres encore ont offert leurs services de médiateurs dans cette crise. Cela ne fait pas un peu trop ?
Au contraire. Ce sont autant de preuves d’amitié et de soli- darité à l’égard du Togo. Et puis toutes ces offres de facilitation tiennent compte de notre souveraineté et du fait que c’est aux Togolais que revient in fine la responsabilité de trouver une solution. Cela est essentiel.
Cette crise politique vous a contraint à annuler le sommet Afrique- Israël prévu en octobre à Lomé. Vos invités ont-ils eu peur de l’insécurité?
Non. La décision d’annuler cette conférence a été prise par moi avant le début de la crise, même si elle a été annoncée après. J’avais le fort sentiment qu’il fallait mieux expliquer son bien-fondé auprès de mes pairs, afin que son intérêt en matière de coopération technique pour un développement durable ne soit pas occulté par le conflit israélo-palestinien.
Allez-vous pouvoir maintenir un taux de croissance à 5 % par an malgré la situation politique ?
Cette crise est néfaste pour le Togo, pays de l’Afrique de l’Ouest qui a le plus investi dans les infrastructures en pourcentage de son PIB. Le secteur privé doit prendre le relais mais la situation ne s’y prête guère, notamment parce que le risque politique renchérit le coût des investissements. Il est urgent qu’on en sorte, et, pour cela, que le dialogue se tienne. « Le dialogue, disait Houphouët-Boigny, c’est l’arme des forts. »
Le Rwanda est-il toujours, en matière de politique économique, une sorte de modèle pour vous ?
Un modèle de réussite, sans aucun doute.
Dominique Strauss-Kahn vous conseille dans vos relations avec le FMI. Est-ce utile?
Absolument. Il nous a été précieux dans la phase de négo- ciation de notre programme avec le Fonds. C’est un expert dans ce domaine.
Et Tony Blair ?
Le Tony Blair Institute intervient avec efficacité dans le domaine de la good governance, comme il l’a fait dans plusieurs pays d’Afrique anglophone et francophone.
Comment jugez-vous l’attitude de la communauté internationale à votre égard ?
Les gouvernements ont été en général respectueux de notre souveraineté car ils comprennent les enjeux en matière de stabilité politique au niveau de la sous-région. Je n’en dirais pas autant des médias internationaux : il y a eu beaucoup de désinformation et de mensonges de leur part. Le nombre des manifestants et celui des victimes ont été outrageusement gonflés, sur la base de ce que véhiculaient les réseaux sociaux.
Et le président français Emmanuel Macron ? Vous êtes-vous parlé à Abidjan, fin novembre, lors du sommet UA-UE?
Nous avons eu un bref échange au cours duquel il a exprimé le vœu que les élections législatives et locales prévues en 2018 se déroulent dans le meilleur des climats possible.
Une prochaine rencontre à l’Élysée est-elle envisageable ?
Je ne suis pas demandeur pour l’instant. Je préfère me consacrer en priorité à nos problèmes internes.
Les anciens présidents Rawlings et Obasanjo ont tous deux tenu des propos critiques à votre encontre. Leur en tenez-vous rigueur ? Ils s’en sont, l’un et l’autre, expliqués depuis auprès de moi. Ils ont à présent bien intégré les vrais enjeux de cette crise.
L’incident est clos.
Lors du congrès de l’Unir à la fin d'octobre, vous avez eu cette phrase : « Les réseaux sociaux m’ont transformé d’un homme simple en un dictateur sanguinaire. » Qu’est-ce à dire ?
C’est ce que les Américains appellent le « character assassi- nation ». On vous prête des actions, des intentions, des propos qui ne sont pas les vôtres au point que, lorsque vous lisez le résultat, vous vous dites : est-ce de moi que l’on parle ? Toujours,
L’opposition n’a pas de leçons de démocratie et de respect des droits de l’homme à me donner.
j’ai pensé que la conquête et la préservation du pouvoir ne pouvaient pas tout autoriser, qu’il y avait des lignes rouges à ne pas franchir. Pour moi, le respect de la vie humaine est sacré, absolument sacré. Or, si les mots ont un sens, un dictateur sanguinaire est quelqu’un qui tue et qui tue en série. Je veux bien admettre que ceux qui profèrent ce genre d’insanités n’en mesurent pas la portée et je n’ai pas de leçons de démocratie et de respect des droits de l’homme à donner à l’opposition. Mais cette opposition n’a pas plus de leçons à me donner en la matière.
Comment vivez-vous cette crise ?
Je suis triste pour mon pays. Au-delà de l’affichage d’inten- tions démocratiques, ce que cherchent mes adversaires c’est la captation du pouvoir avant le terme de mon actuel mandat. Tout cela est vain, mais le risque de ruiner la réputation du Togo auprès de la communauté internationale et des investis- seurs est, lui, bien réel. C’est pourquoi je suis déterminé à faire respecter l’État de droit et à protéger nos acquis économiques et sociaux dans l’intérêt de tous les Togolais.
La revendication de votre départ immédiat est une revendication maximaliste. N’est-ce pas plutôt une posture de négociation ?
C’est possible, même si je suis certain que certains ont cru que mon renversement par la force était faisable. C’est là le problème de notre opposition : poser des exigences irréalistes, être par la suite incapable d’expliquer à sa base pourquoi elles ne sont pas suivies d’effet et en être réduit à blâmer le gouvernement.
Vous avez succédé à votre père. Peut-on, pour autant, parler d’alternance ?
Je le crois, oui. Le Togo d’aujourd’hui, tous les observateurs, toutes les institutions internationales le reconnaissent, n’a plus guère à voir avec celui d’hier. Ce changement, je l’ai fait avec mon parti, qui s’est transformé, et avec les Togolais de bonne volonté. Si la presse est ce qu’elle est ici, libre et pugnace, si les manifestations de l’opposition peuvent se dérouler sans encombre, c’est bien parce qu’il y a eu dépénalisation des supports essentiels de la démocratie formelle.
Pourtant, vous êtes un Gnassingbé, fils de Gnassingbé. Impossible de vous défaire de cette étiquette dynastique, au point qu’on vous attribue, finalement, cinquante ans au pouvoir !
Je suis le fils de Gnassingbé Eyadéma et j’en suis fier. Devrais-je changer de nom pour satisfaire certains ? Et lorsque j’entends mes pairs qui l’ont connu me parler de lui avec admiration, pourquoi aurais-je honte du président Eyadéma ? Ce délit de patronyme n’a aucun sens par rapport aux trans- formations politiques, économiques et sociales que connaît le Togo depuis 2005. Lorsque viendra l’heure des campagnes électorales, alors nous débattrons devant le peuple avec de vrais arguments. Pour le reste, qu’on ne pense pas que je cherche à m’accrocher à tout prix au pouvoir.
Savez-vous vraiment ce que pensent les Togolais ?
Oui. Je parle peu mais j’écoute beaucoup et j’ai mes propres canaux d’information. Si j’ai placé mon actuel mandat sous le signe du social, c’est bien parce que j’ai constaté que la pauvreté n’avait pas assez reculé.
Une sortie de crise est-elle possible à court terme ?
Absolument. Mais à une condition : que l’on comprenne bien qu’il est impossible de laisser de côté nos institutions et notre Constitution pour se livrer à des arrangements politiques de circonstance. Avec le dialogue, qui permet de dépasser les slogans, le seul chemin praticable en démocratie, ce sont les élec- tions. Les appels au soulèvement, à l’insurrection et autres stratégies extralégales n’aboutiront qu’à nous faire perdre du temps, beaucoup de temps. Chacun le paiera cher, à com- mencer par l’image même de notre pays qui est considéré aujourd’hui par les instances internationales comme faisant d’énormes progrès économiques et sociétaux. Je partage pleinement la vision de leaders de nouvelle génération comme Paul Kagame, Alpha Condé ou Nana Akufo-Addo, qui revendiquent une véritable indépendance à la fois politique, économique mais aussi culturelle et mentale des nations africaines. Je ne peux pas imaginer une seconde que le Togo régresse sur cette voie.
Source: jeuneafrique.com
LANGUE SERPENTINE: LES MORTS ET TOUTE LA FAMILLE DE PAUL BIYA ADMIS AU...
Written by J. REMY NGONOUn mort sort major sur la liste des admis à l' ENAM ( École Nationale d' Administration et de Magistrature )! Claude Malsaints MVOGO, mort le 9 octobre 2017 et enterré le 11 novembre 2017, cinq jours avant le début des épreuves orales de l' ENAM, réussit à sortir premier sur la liste des admis avec un jury qui lui décerne sans pince rire, la mention " très honorable ". Du bas de sa tombe, le cadavre Claude Malsaints NDJOMO, est ressuscité un mois après son enterrement pour remporter le trophée du concours de la plus prestigieuse école du Cameroun.
Les noms d'autres candidats se retrouvent à la fois admis à la section douane et à l'administration générale, alors que les épreuves se déroulaient le même jour. Se sont-ils multipliés ou divisés pour composer dans deux salles à la fois? Bien plus, le 16 novembre 2017, le Directeur Général de l' ENAM a publié une liste comportant 1275 candidats admissibles à 17 heures. Le même jour à 20 heures, le ministre de la Fonction publique a sorti une autre liste avec 1727 admissibles. Et hop! Les deux listes sont réparties chez le Président du jury Paul BIYA pour les tailler sur mesure.
La glorieuse et radieuse famille présidentielle, reconnue pour son intelligence congénitale, casse la baraque. Junior Paul BIYA, Anasthasie Brenda BIYA et Chantal Pulcherie Medson VIGOUROUX BIYA sont admis après avoir oublié d'aller passer les épreuves orales. Déjà pour les épreuves écrites, Junior Paul BIYA, après avoir passé le temps à jouer au golf la veille de l'examen, avait oublié de se réveiller. Il a fallu que le DG de l' ENAM dépêche sa propre Mercedes ML , pour aller récupérer le fils du chef de l' État et lui permettre de faire acte de présence , alors que le portail était déjà fermé pour d'autres candidats retardataires.
À part l'école LES COCCINELLES, que Paul BIYA a créée pour ses enfants et ceux des pontes du régime au palais présidentiel, Junior Paul BIYA est inconnu du bataillon éducatif et académique. En 2007, Paul BIYA l'a inscrit dans l'école internationale LEMAN COLLEGE, sise au 74 rue de Sauverny, prêt de Genève en Suisse. Dernier des derniers, il a été renvoyé et rayé de la liste d'anciens étudiants. Aucune de ses notes n'est disponible sur les fichiers.
C'est aussi dans la même école qu' Anasthasie Brenda BIYA a été inscrite avec des frais de scolarité de 35 millions et demi par an. Dernière en anglais, elle a été retrogradée en classe préparatoire avant de se réfugier à l'université de Californie en 2014. Frais de scolarité 60 000 dollars, soit 34 millions et demi de FCFA par an, frais de transport 100 000 dollars , soit 57, 7millions de FCFA par an, logement de 1052 m2 avec trois suites à Beverly Hills pour un coût de 23 000 dollars par mois, soit 13 millions de FCFA. Et au final, Brenda BIYA est sortie première de sa classe pour la consommation de drogues. Convoquée le 1 er juin 2016 par un juge de Californie pour avoir menacé sa mère avec un couteau, Brenda BIYA s'est réfugiée avec ses parents à l'hôtel INTERCONTINENTAL de Genève. Non seulement elle s'offre maintenant une place de princesse à l' ENAM, mais ses voeux d'être accompagnée par sa cousine qui porte le nom de sa mère Première dame, ont été exaucés par dieu son père BIYA.
Incarnation du népotisme, du favoritisme et du clanisme, le chef du célèbre clan a transformé le Cameroun en république où seuls les fils des dignitaires et les faussaires ont droit à la lumière. Plus de cent membres de la famille de Djibril Yeguie CAVAYE, président de l' Assemblée Nationale , ont déjà été admis à l' ENAM. Cette fois, il a encore aligné trois de ses enfants : Hachimi YEGUIE DJIBRIL, Hanann CAVAYE , Tantine RAMATOU. Chaque membre du régime apporte sa liste de protégés.
De la police, à l'armée, en passant par toutes les grandes écoles, tous les concours sont payants ou nécessitent l'intervention d'un dignitaire du régime .
Avec le mort qui devient major à l' ENAM, symbole de la république, le KAMERUN vient d'obtenir le brevet d' invention de corruption à tombeaux ouverts , après son entrée dans les annales comme étant le seul État à avoir remporté trois fois le trophée du pays le plus corrompu du monde décerné par TRANSPARENCY INTERNATIONAL .
Le seul remède pour soigner cette épidémie , est de se débarrasser de cette gangrène cancérigène qu'est un régime épileptique socialement et poser les fondations d'une Nouvelle Nation avec des hommes intègres à l'instar de de plus de dix millions de camersur les 22; comme le disait SHAKESPEARE : 《 Si les grades, les places ne s'obtenaient pas que par la corruption, les gens qui commandent seraient commandés 》.?
J. REMY NGONO
Guinée: une fille se fait arnaquer par un homme qu’elle a rencontr...
Written by Saidou DIALLO - FMLiberte Conakry, Freetown, MonroviaA Labé dans la moyenne Guinée, une jeune demoiselle a été victime d’une arnaque sur les réseaux sociaux en pensant avoir rencontré l’homme de sa vie sur Facebook. Cette histoire à dormir débout s’est propagée dans la cité de Karamoko Alpha Mo Labé comme une trainée de poudre.
Il y a des semaines, Mouctar Chérif Haidara a rencontré une jeune fille, la vingtaine d’âge, à qui il a promis monts et merveilles. L’homme qui dit résider au camp Alpha Yaya Diallo a savamment monté son plan pour parvenir à ses fins.
La rencontre sur Facebook
Larmes aux yeux, sous le sceau de l’anonymat, la victime raconte sa mésaventure. ‘’On s’est rencontrés sur Facebook. Il m’a dit qu’il réside à Conakry précisément au camp Alpha Yaya, qu’il est divorcé et cherche une nouvelle épouse. Il m’a demandé en mariage. Ce que j’ai accepté après une longue période d’hésitation’’, relate-t-elle.
Et de poursuivre : ‘’Il m’a demandé si j’ai des parents à Conakry, je lui ai dit que j’ai ma sœur y est et lui ai remis son contact. Aussitôt, il est allé rencontrer celle-ci et a réussi à la convaincre qu’il voulait m’épouser. Ma sœur m’a demandé d’accepter sa demande en mariage. Par la suite, il a décidé de venir saluer mes parents’’.
Ainsi dit, ainsi fait. Mouctar qui dit être issu de la famille Chérif de Sagalé débarque à Labé le weekend dernier. ‘’Il m’a appelé pour me demander de faire une réservation d’hôtel. Je lui ai répondu que je ne sors pas chez moi et que je ne connais aucun hôtel. Peu de temps après, il m’a dit qu’il a contacté le gérant de l’hôtel Safatou et m’a demandé de m’y rendre. Une fois là-bas, de l’appeler pour qu’il réserve lui-même sa chambre d’hôtel’’, rembobine la victime.
L’arrivée à Labé
L’arnaqueur arrive à Labé à 3h du matin et joint sa proie. ‘’Il m’a demandé de l’envoyer son petit-déjeuner le lendemain à l’hôtel et des effets de toilettes. Ce que j’ai fait. Il avait des condiments avec lui qu’il a achetés en cours de route pour mes parents. Il a rencontré mon père avec qui il a longuement échangé. Il lui a dit qu’il a ses parents à Sagalé et qu’il voulait s’y rendre avec moi et un homme de ma famille. Mon père a accepté’’, se rappelle notre interlocutrice.
Pour aller saluer ses parents, Mouctar prévoit d’acheter des habits pour sa maman, mais affirme qu’il n’a plus de liquidités. ‘’Il m’a dit d’acheter des habits pour sa maman qu’il va me rembourser une fois à Sagalé ou verser sur mon compte Orange money’’, poursuit-elle. La pauvre se confie à sa sœur qui lui déconseille de le faire.
‘’La coépouse de ma grand-mère et d’autres membres de ma famille m’ont demandé de chercher les habits pour la mère de Mouctar. Mardi matin, je me suis rendue au marché. Il m’a appelé pour parler directement avec la vendeuse. On a pris 5 complets d’une valeur de 2.800.000 GNF. Je les ai déposés à l’hôtel avec sa nourriture’’, précise-t-elle.
Il cherche des bénédictions
Mouctar qui avançait lentement, mais surement, demande à sa dulcinée d’acheter des colas pour lui afin d’aller solliciter des prières et bénédictions à Koula. Pour s’y rendre, un conducteur de taxi-moto lui demande 250.000 GNG. Une fois à Sagalé, l’érudit a confié au taxi-motard qu’il ne connait point Mouctar.
‘’Il m’a demandé d’aller me préparer pour aller à Sagalé. A l’hôtel, puisque je recevais beaucoup d’appels, il m’a retiré mon téléphone. Il m’a remis 20.000 francs guinéens pour que j’aille me changer et revenir. Arrivée à la maison, mon père m’a dit qu’il est 17h et que je ne peux pas bouger à cette heure pour Sagalé. Le conducteur de taxi-moto est revenu seul à l’hôtel’’, détaille l’arnaquée.
Comme si de rien n’était, Mouctar demande à ce conducteur de lui passer sa moto pour aller chercher sa fiancée. Il joint cette dernière pour l’informer qu’il arrive à son domicile. Il quitte l’hôtel et éteint son téléphone. Sa dulcinée, qui essaie d’entrer en contact avec lui, se rend compte qu’elle est tombée dans un piège. ‘’A cause de lui, je me retrouve avec une dette de 2.800.000, une moto d’une valeur de 7 millions à rembourser. Il est parti avec mon téléphone avec près d’un million sur mon compte Orange money’’, se plaint-elle, assurant avoir saisi les services de sécurité pour des fins d’enquêtes.
La Plage de Lomé n'est pas un lieu symbolique du règne dynastiq...
Written by Komdedzi Kofi FOLIKPO , Computational Linguistics
Un adage Eʋe du Terroir d'Agu enseigne qu'il ne faut pas gratter la tête pendant qu'on sent des démangeaisons aux fesses.
Un autre adage du même Terroir enseigne qu'une gorgée d'eau retenue trop longtemps dans la bouche finit par se transformer en crachat.
Une troisième adage enseigne qu'un oeil crève toujours en s'enfonçant une fois pour de bon dans son orbite.
L'allure routinière et dilettante que les manifestations populaires semblent prendre au TOGO et au sein de la Diaspora Togolaise à travers le monde depuis quelques temps recommande que ces trois adages soient collectivement médités davantage afin que les Forces Citoyennes et Patriotiques Togolaises prennent leurs Responsabilités devant l'Histoire.
Nul ne peut estimer aujourd'hui ne pas comprendre que les Togolaises et les Togolais descendent régulièrement de façon encore plus intense dans les rues tant au TOGO que hors du TOGO depuis Août 2017 pour exprimer à Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ qu'ils exigent la fin immédiate et sans conditions du règne sanglant, violent et prédateur incarné depuis 50 ans par son clan mafieux.
Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ ne peut pas estimer lui-même ne pas comprendre pourquoi les Togolaises et les Togolais descendent si massivement dans les rues tant au TOGO que hors du TOGO depuis Août 2017, puisqu'il a récemment déclaré publiquement lui-même avoir enfin découvert à travers les Médias et à travers la "Technologie" (sic!) qu'il est un Oppresseur sanguinaire (sic!) aux yeux des Togolaises et des Togolais.
Pour ceux qui savent que Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ souffre d'une grave schizophrénie chronique et héréditaire, son aveu d'avoir "enfin" découvert sa vraie nature de Tyran sanguinaire est un signe évident de regain d'une petite lucidité.
Il retrouvera peut-être l'entière lucidité pour comprendre à quel point il n'est qu'une vulgaire marionnette entre les mains des membres nauséabonds de sa mafia hétéroclite, lorsque les Forces Citoyennes Togolaises battant le pavé depuis des mois tant au TOGO que hors du TOGO abandonneront désormais l'ambiance visiblement bon enfant qui caractérisent jusqu'ici les manifestations populaires, pour lui parler ouvertement et sans aucun intermédiaire le Langage qu'il peut comprendre le mieux: l'Épreuve de Force des Citoyennes et Citoyens à une échelle généralisée tant au TOGO que hors du TOGO.
Et ce Langage citoyen de l'Épreuve de Force s'adressera désormais directement à lui-même ou à tout ce qui semble incarner ou représenter son régime archaïque et illégitime d'oppression et de prédation tant au TOGO que hors du TOGO.
Chacun des 14 Partis politiques formant l'actuelle Coalition oppositionnelle officielle est certes dans la logique de la Politique partisane face au régime archaïque de Faure GNASSINGBÉ qui est fidèle de son côté à sa logique suicidaire de la Politique politicienne pour la conservation illégitime du Pouvoir d'État usurpé. Mais le grand mérite de ces Partis politiques est d'avoir réussi à remobiliser les Forces Vives Togolaises dans une Démarche unitaire en accordant leur violon sur deux revendications minimales et légitimes:
le Retour à la Constitution de 1992 dans sa version originale et le Vote des Togolais de la Diaspora.
Les Forces Vives de la Nation Togolaise toujours restées dans leur logique de la Politique citoyenne ont eu aussi le grand mérite d'aller au-delà de ces revendications minimales pour formuler clairement dans les rues leur vraie Aspiration légitime:
la Fin immédiate et sans conditions du règne cinquantenaire des GNASSINGBÉ trempé dans toutes sortes de crimes odieux et de destruction aveugle de la Nation Togolaise.
Le grand défi qu'il incombe de relever à présent de façon collective aussi bien par les Acteurs politiques que par l'ensemble des Forces Citoyennes réside dans le déploiement collectif et tout azimut d'une double Arme redoutable qu'aucun régime violent et oppressif n'a jamais réussi à désamorcer la la force militaire brute, et encore moins par la corruption endémique: la Défiance citoyenne doublée de la Désobéissance citoyenne.
- La Défiance citoyenne consiste pour les Forces citoyennes à affronter de manière directe mais sans instrument de violence physique les figures de proue d'un régime impopulaire ou illégitime pour leur exprimer directement la désapprobation citoyenne populaire.
- La Désobéissance citoyenne consiste à refuser collectivement de se plier aux ordres et aux règles arbitraires d'un régime impopulaire ou illégitime pour lui exprimer clairement la désapprobation citoyenne populaire.
Dans l'état actuel des choses, la Défiance citoyenne consistera pour les Togolaises et les Togolais de ne plus se limiter aux manifestations cathartiques populaires à la plage de Lomé ou devant les institutions internationales dans leur pays de résidence. Cette Défiance citoyenne doit plutôt consister dorénavant à aller délivrer directement et sans intermédiaire le Message citoyen de rejet vis-à-vis du régime illégitime au premier représentant de ce régime là où il se trouve et là où se trouvent ses représentants subsidiaires, de délivrer ce Message citoyen sur les lieux symboliques et les lieux fonctionnels où se trouvent ces représentants principaux ou subsidiaires.
Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ étant l'incarnation vivante de ce régime clanique et cinquantenaire, il n'existe aucun inconvénient objectif pour que les Togolaises et les Togolais aillent chez lui à son domicile ou à son lieu de travail lui exprimer directement la désapprobation citoyenne qu'ils nourrissent vis-à-vis de son régime.
Si Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ se permet d'aller acheter à crédit du pain chez les bonnes femmes du marché de Niamtougou dans l'espor de humer un bain de foule, comme la récente mise en scène grotesque l'a récemment montré au grand Public, c'est qu'il signale ainsi sa disponibilité à rencontrer les Togolaises et les Togolais de toutes les couches socio-professionnelles pour un dialogue direct et franc sans langue de bois.
Les Togolaises et les Togolais auraient tort de ne pas comprendre les choses ainsi pour aller à son domicile ou à sa résidence pour tenir ce dialogue direct et sans intermédiaire avec lui, puisqu'il le souhaite si vivement à travers ses signaux communicatifs en direction du grand Public ...
Si Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ est réellement un "homme simple" (sic!) qu'il prétend être selon son discours visiblement démagogique prononcé à l'occasion du récent congrès de son parti à Tsévié, il n'y a aucune raison valable qu'il n'accepte pas d'accueillir à son domicile ou sur son lieu de travail les Citoyennes et Citoyens togolais qui désirent vivement lui exprimer directement ce qu'ils pensent de sa gouvernance chaotique et ruineuse pour la Nation Togolaise.
Si Faure est véritablement le Président légitime de tous les Togolaises et Togolais, il n'y a pas de raison qu'il ne s'entretienne pas directement et sans entraves avec ses Concitoyennes et Concitoyens issus de toutes les couches sociales.
Si Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ est véritablement le Président légitime de tous les Togolaises et Togolais vivant tant au TOGO qu'au sein de la Diaspora Togolaise à travers le monde, c'est tout à fait légitime que ceux de la Diaspora aillent massivement dans les Représentations diplomatiques et consulaires du TOGO à l'étranger pour exprimer légitimement aux Représentants de son régime la désapprobation citoyenne qu'ils nourrissent à l'endroit de ce régime.
Les Forces Vives citoyennes togolaises ont déjà suffisamment prouvé depuis le 19 Août 2017 que ni les balles assassines, ni les baïonnettes meurtrières de la cruelle soldatesque de Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ, ni les machettes de massacre aveugle déployées par ses mercenaires étrangers ni les massues cloutées de sa médiocre milice privée ne peuvent plus leur barrer la route pour aller directement à son domicile, à son lieu de travail ou aux places fortes représentant symboliquement son régime archaïque d'oppression et de prédation pour lui signifier clairement qu'il doit impérativement vider le plancher le plus vite possible et dans son propre intérêt!
Elles ont suffisamment prouvé que les Togolaises et les Togolais n'ont plus peur de mourir dans la Dignité en se battant pour la conquête de leur Liberté longtemps confisquée.
Les Togolaises et les Togolais ont suffisamment prouvé qu'ils veulent faire leur propre Révolution eux-mêmes pour mettre fin au long règne de la Terreur, de la Tyrannie et de la Tricherie des GNASSINGBÉ, sans plus passer par de faux dialogues récurrents et interminables, et sans plus s'en remettre exclusivement aux Acteurs politiques et autres "facilitateurs" dont l'implication teintée souvent de calculs politiciens ou hégémoniques porte parfois préjudice aux profondes Aspirations citoyennes et légitimes des Togolaises et des Togolais.
Les Togolaises et les Togolais descendant massivement dans les rues depuis le 19 Août 2017 veulent s'adresser directement à Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ et n'ont plus besoin d'attendre un mot d'ordre officiel des 14 Partis politiques formant l'actuelle Coalition de l'opposition officielle avant de prendre d'assaut de manière spontanée le Palais de la Présidence, le Siège du Gouvernement (la Primature), le Siège actuel de l'Assemblée Nationale (le Palais des Congrès), les différents Ministères à Lomé, les bureaux des Préfectures et des Sous-Préfectures sur toute l'étendue du Territoire national, les bureaux des Délégations spéciales faisant office de Mairies dans les Communes, les Ambassades et Consulats du TOGO à l'étranger ainsi que tous les Patrimoines immobiliers de l'État togolais qui sont actuellement entre les mains du régime prédateur de Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ.
Les élèves et les écoliers réclamant actuellement dans les rues de bonnes conditions de travail pour leurs enseignants viennent d'annoncer les couleurs de façon sibylline face au mutisme insolent mais suicidaire du régime archaïque et décadent de Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ pour qui l'Instruction publique, la Santé publique et la Sécurité alimentaire tant sur le plan quantitatif que qualitatif constituent des sujets ennuyeux de distraction et sans intérêt.
Ces jeunes si courageux et déterminés ne doivent nullement s'arrêter à la simple annonce de leur intention d'aller parler de vive voix à Faure Essozimna Kodzo GNASSINGBÉ là où il se trouve.
Et les autres Forces vives citoyennes de la Nation Togolaise doivent s'appuyer sur l'exemple de leur intention très éclairée qui illustre nettement qu'il ne faut jamais gratter les fesses lorsqu'on sent des démangeaisons à la tête. Elles n'ont plus besoin de s'attendre à un mot d'ordre quelconque des Partis politiques et elles ont le Droit citoyen légitime de saisir n'importe quelle occasion pour aller directement exprimer leur désapprobation citoyenne à qui de droit là où il se trouve sans demander initialement une quelconque autorisation auprès de qui que ce soit.
La fin du règne de la Terreur inouïe, de la Tricherie cynique et de l'Immobilisme immonde en vue d'enclencher la Renaissance de la Nation Togolaise est à ce prix.
Lenzburg (SUISSE), le 12 Décembre 2017.
[1] Contacts:
PYRAMID OF YEƲE
CH-5400 Baden (SUISSE)
E-Mail personnel direct: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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RÉVOLUTION TOGOLAISE : le tour de garde
Written by Jean-Baptiste K.“Un arbre qui tombe fait plus de bruit que toute une forêt qui pousse.”
Proverbe africain
Le pouvoir dictatorial de Faure Gnassingbé a le dos au mur. Il s’agite et se débat convulsivement à l’intérieur et à l’extérieur pour retarder l’échéance d’une mort annoncée. La dictature use des tours et atours, de toutes les provocations et exactions pour étouffer la contestation populaire. Peine perdue. C’est un peuple dressé pour la reconquête de sa liberté qui depuis près de 4 mois fait la preuve de sa détermination à sortir du long tunnel obscurantiste dans lequel il a été engagé violemment depuis 1963. Pour le pouvoir, les appuis se font de plus en plus rares. L’isolement régional et international ne cesse de s’affirmer. Les forces économiques renâclent et la lassitude gagne progressivement le camp du dictateur. Plus les jours passeront et plus les fissures vont devenir béances. Il faut continuer à exercer la pression. Le peuple aura le dernier mot. La souveraineté lui appartient et aucune dictature, si féroce soit-elle, ne peut la lui confisquer ad vitam æternam. Le peuple togolais veut retrouver sa souveraineté. Rien n’y fera.
La mare aux cygnes
Cerné de partout le pouvoir togolais se met à jeter ses derniers feux tous azimuts. Ils prennent la forme habituelle du dilatoire qui consiste à appuyer légèrement sur l’accélérateur du dialogue tout en tenant fortement serré le frein de son organisation effective. Faure tente encore une fois de dribbler tout le monde mais n’obtient plus que le braquage des projecteurs sur ses et sa duplicité. La schizophrénie d’État qui a pu lui conférer un vernis de respectabilité avec la complaisance d’une certaine communauté internationale devient par retour du balancier la trappe des illusions du régime de Lomé 2. C’est une grande victoire du peuple.
Il convient maintenant pour le peuple et ses représentants de se concentrer sur les ennemis de l’intérieur, les plus redoutables puisqu’ils gravitent souvent dans l’orbite de l’opposition elle-même. Ils sont nombreux. Ils ont souvent le vernis de la respectabilité hérité de vieilles gloires et de fonctions prestigieuses antérieures et depuis longtemps dévoyées. Ils sont très intelligents comme souvent les vrais pervers. Leurs discours ciselés et tracés au cordeau fleurent bon le bon sens et certains peuvent même avoir la brillance et le brio de l’animal politique capable de susciter l’adhésion. Ils commencent à sortir, ces armes ultimes du régime. Les moins fins comme MM. Kaboua et Taama ont rapidement rendu gorge. Les plus retors restés en immersion comme MM. Dégli, Agbéyomé, Koffigoh et sans doute Edem Kodjo piaffent d’impatience. M. Dégli a fait un tour de piste très réussi avec des thèses qui n’ont d’intelligence que l’apparence. Le vrai programme étant de se positionner comme futur médiateur et surtout sauveur d’un pouvoir qui lui renverrait l’ascenseur par le strapontin doré de la primature. Un gouvernement d’union, dirigé par M. Dégli, cela aurait de la gueule n’est-ce pas ? Cela prêterait plutôt à rire si ce n’était pas aussi sérieux et si la vie d’une nation n’était pas en jeu. Pour sa part, en s’attaquant bille en tête au chef de file de l’opposition, M. Agbéyomé entonne le lamento destructeur de l’opposant non pris en charge par le CFO et menace de proposer la remise en cause de son statut pour manquement grave. Certes, Jean-Pierre Fabre a des défauts. Il a commis des erreurs. Comme tous. On pourrait lui faire la grâce de pouvoir reconnaître l’opposant véritable pouvant faire partie de la coalition qui représente le peuple en lutte. Il est clair que M. Agbéyomé n’a jamais présenté les gages d’une appartenance sincère à l’opposition au régime cinquantenaire de Lomé 2. La manœuvre est pitoyable : attaquer Fabre et affaiblir, à travers sa figure, toute la coalition des 14 ; essayer ainsi d’endiguer la lame de fond des revendications du peuple ; sauver la mise au régime en forçant le chemin de la table de négociation et appuyer en bloc le « raisonnable » schéma de sortie de crise qui consisterait à permettre à Faure de briguer un nouveau mandat en 2020, celui en cours étant saisi par l’effectivité des dispositions de la Constitution de 1992 qu’on consentirait à faire revenir à cette condition expresse. Le régime a misé sur l’implosion de la coalition. Il s’est trompé. Il travaille désormais à son explosion par des attaques ad hominem et la mise en formation de la meute des losers, aigris et douloureux de voir aujourd’hui le peuple réussir là où leurs trahisons respectives l’ont fait si souvent échouer. Cette mise en abyme spéculaire leur est insupportable. Le réveil de M. Koffigoh ne signifie aucunement le soutien au combat acharné que mène le Togo pour sa liberté. Il s’agit encore et toujours du narcissique tropisme à engager de vaines polémiques et à enfourcher la défense et l’illustration de ses faits d’armes ainsi que la justification brouillonne de ses renoncements et trahisons. Il s’agit de faire passer désormais pour des actes héroïques un échec politique patent. Rien moins. Cette soudaine irruption médiatique participe d’une stratégie de réveil des taupes à qui on reconnaîtrait bientôt le label de personnalités extérieurs ou de sages de la république susceptibles de participer au dialogue et d’apporter leur expertise dans le cadre de la résolution de la crise. Le retard volontaire occasionné par la satrapie ne sert qu’à la mise en place de cette équipe de traîtres appelée à faire bloc autour de la position du régime contre les légitimes revendications du peuple. Et jusqu’à la contrition imparfaite de Gilchrist Olympio dont la demande formulée vis-à-vis du chef de l’État de ne pas se représenter en 2020 n’est pas tout à fait dans la droite de celle du peuple. Il faut noter qu’un divorce produit des effets et postule la séparation de corps et la liquidation du régime matrimonial. Les ministres et collaborateurs de l’UFC issus de l’accord de 2010 sont toujours en place. Attention à la poudre aux yeux.
Changer de matrice
La chasse à courre est ouverte. La meute de chiens est lâchée. C’est cousu de fil blanc. La cible Fabre est désignée comme le maillon faible de la coalition parce que lestée par le statut de CFO. La coalition doit déployer plus de vigilance encore pour éviter la curée. C’est le lieu de reconsidérer le contenu et la nature de la contestation. Les marches populaires perlées c’est bien. Il faut les appuyer et les diversifier en exploitant au mieux les dispositions constitutionnelles de la désobéissance civique et explorer la panoplie disponible des outils de la lutte non violente. Le risque d’enlisement est bien réel. Il convient de le circonscrire en renforçant et en diversifiant l’expression du peuple. Ce qui permet de tenir en respect les menaces internes et internationales qui se font nécessairement jour. Une cible statique est une cible facile. Il convient de ne jamais l’oublier. L’espoir de tout un peuple est au prix de cette vigilance sacrée pour que le cordon sanitaire reste définitivement étanche afin de donner toute sa chance à l’arbre de la démocratie et de la liberté de pousser, dru et vigoureux, sur la terre de nos aïeux. Un arbre de liberté et de vie est puissamment en train de pousser en causant l’ébranlement de toutes les puissances obscurantistes et pilleuses qui ont mis la nation togolaise en coupe réglée. Assurément un arbre qui pousse fait moins de bruit qu’une forêt qui tombe.
Jean-Baptiste K.