Selon Bonéro Lawson-Bétum, la HAAC lui reproche certains articles parus dans son dernier numéro qui portent notamment sur le capitaine Akakpo, sous-officier de gendarmerie, sur le tribalisme dans l’administration et sur la vie privée du Chef de l’Etat. Le premier article est intitulé "Qui est au juste le capitaine Akakpo ?", le second, "Décalages ethniques au sein de l’administration publique", et le très ironique "Qui sera la prochaine première dame ?" M. Lawson a pris le maquis depuis hier soir et est présentement hors réseau.
Selon un communiqué lu hier à la TVT pendant le journal de 20 heures, la HAAC prétend que le journal La Nouvelle n’est pas déclaré réglementairement et son directeur serait muni donc d’un faux. Le responsable Presse écrite de la HAAC, M. Kasséré Sabi, un ancien journaliste et directeur de publication d’un organe proche du régime, était intervenu hier sur la TVT de manière rocambolesque en interrompant de manière abrupte le journal télévisé pour lire son communiqué et expliquer, après les questions du journaliste TVT, le bien-fondé de cette mesure d’interdiction. Cette irruption de M. Sabi sur le plateau de la TVT hier soir, illustre tout de même que ce pays non seulement n’a pas rompu avec les vieilles habitudes du Parti unique mais la nouveauté c’est que n’importe quel quidam peut interrompre le journal en direct pour lire un banal communiqué, fût-il de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication, organe constitutionnel en charge de la régulation des médias. Quand la TVT osera s’affranchir de ses carcans qui entravent son développement ?
Réglementairement, il n’appartient pas à la HAAC de suspendre ni d’interdire un média. Selon la loi, la HAAC ou un justiciable este en justice et c’est cette dernière qui statue en dernier ressort. Cependant, selon M. Sabi, la HAAC peut interdire des médias quand ceux-ci ne sont pas officiellement déclarés quitte au procureur de se saisir de l’affaire pour le préjudice porté à la morale publique.
Source : | MO5-Togo