Cette arrestation ferait suite à un mandat d’arrêt, lancé quelques heures plus tôt, suite à des informations graves recueillies lors des auditions des présumés comploteurs interpellés le week-end et qui mettraient sérieusement en cause, le demi-frère du Président.
Les circonstances de cette arrestation restent encore floues puisque de sources concordantes, monsieur Gnassingbé se serait enfui de son domicile alors que des gendarmes seraient venues l’arrêter
D’après nos informations , monsieur Kpatcha Gnassingbé se serait présenté devant l’ambassade des Etats-Unis vers 04h45 mns dans une Toyota 4X4 de couleur bleue roulant à vive allure et conduite par son chauffeur, pour y trouver refuge.
Après s’être assuré qu’il n’était pas armé, les agents en poste à l’ambassade auraient laissé monsieur Gnassingbé, habillé d’un bras de chemise, d’un pantalon et tapettes aux pieds, dans le CAC (sas de sécurité) situé à l’entrée principale; le temps d’informer les officiels de l’ambassade. L’adjoint à la sécurité et la Garde Force Commando ont été les premiers à rejoindre l’ambassade. Ils s’entretiendront quelques minutes avec Kpatcha et tiendront informés l’ambassadeur.
Une trentaine de minutes plus tard, des gendarmes à bord de véhicules 4X4 ainsi que des hommes en civil à bord de véhicules privés, auraient pris position devant et autour de l’ambassade, sans pour autant cherche à y pénétrer.
Les employés de l’ambassade qui s’était rendus au service à ce moment, était regroupés dans une aile alors que les autres étaient invités par téléphone à rester chez eux.
Vers 08 heures, deux personnes, visiblement des officiers de la gendarmerie, rejoignent les deux officiels de l’ambassade et Kpatcha, toujours dans le CAC, pour un conciliabule qui va durer quelques minutes. Une troisième personne, dont le nom n’a pas été communiqué se joint au groupe, avec des menottes.
C’est lui qui les mettra aux mains d’un monsieur Kpatcha Gnassingbé, l’air fatigué et hagard et le sortira de l’ambassade, pour une destination inconnue.
Le chauffeur, au volant de la voiture qui avait amené Kpatcha à l’ambassade et qui était toujours stationnée sur le parking, sera interpellé également.
Source :focus infos
Kpatcha en route pour un exil forcé ?
« Ce que je lui reproche, c’est qu’il communique peu, il n’arrive pas à trouver l’origine de nos différends », avait déclaré Kpatcha Gnassingbé au correspondant RFI à Lomé, ajoutant : « ce qui nous oppose, c’est les autres, ceux qui ont tout fait pour entrer dans notre famille. Moi aussi, on me rapporte tous les jours que mon frère veut me tuer ».
Et à la question sur l’« atteinte à la sécurité de l’Etat », Kpatcha Gnassingbé est formel en disant qu’il n’y est « pour rien ». Et il a ajouté : « Ils ont arrêté des officiers qui parleront. S’ils ont besoin de m’écouter, je suis prêt ». Le député a également fait part de son étonnement car, selon lui, les accusations du procureur « sont toutes au conditionnel ».
Selon nos sources, cette nuit du mardi au mercredi, Kpatcha aurait fait l’objet d’une nouvelle tentative d’enlèvement de la part d’un commando armé, Il aurait alors trouvé refuge à l’ambassade des USA à Lomé.
Il faut croire que malgré les tractations qui ont eu lieu depuis lundi au sein du clan Eyadema les rancœurs sont restées tenaces et vivaces.
Si les accusations d’atteinte à la sureté de l’Etat fondées sur des renseignements donnés par des services secrets étrangers, on pense ici en l’occurrence à la France, s’avèrent véridiques, il est bien évident que les deux frères ne peuvent plus cohabiter sur ce territoire.
D’après nos sources Kpatcha et ses comparses attendaient que l’usurpateur Faure Eyadema ait pris les airs en direction de l’Asie pour le contraindre à un exil forcé, reproduisant le stratagème qui avait en février 2005, permis à Faure d’usurper le pouvoir et d’écarter les dispositions constitutionnelles qui faisaient de Fambaré Natchaba le président par intérim à la mort d’Eyadema.
Un point de non retour est aujourd’hui atteint, et l’un des frangins doit s’exiler. En toute logique, ce serait alors Kpatcha, à moins qu’il n’arrive à retourner la situation à son avantage. Mais encore que cet exil ne règlera pas le problème car Kpatcha est revanchard et il y a de part et d’autre des accusations de tentative d’élimination.
Il est alors certain que de son exil Kpatcha Eyadema ne restera pas les bras croisés, et ne se privera pas de venir nuitamment un beau jour par Aflao, régler des comptes à ceux qui le poussent à l’exil. Kpatcha aura le loisir de goûter aux plaisirs de l’exil auquel, lui-même hier en complicité avec ses frères, avait poussé des millions de Togolais, loin de leur pays et de leurs foyer.
Une traversée du désert s’ouvre devant Kpatcha Eyadema et elle est souvent bien longue. Mais les forces de lutte pour le changement ne devraient rien attendre de l’homme qui roule pour lui et son orgueil.
La rédaction
Selon des sources officielles, monsieur Kpatcha Gnassingbé a été arrêté ce matin, en début de matinée.



