Le #Togo est un pays particulier. On y apprend diverses raisons de sa "future arrestation" dans la presse et par sms avant de savoir exactement ce qui nous ait reproché. Au delà de l'intention qui me surprend peu, je suis étonné de constater qu'on puisse encore penser qu'en 2015 ces méthodes d'un autre âge suffiront à évincer un adversaire devenu vraisemblablement gênant . Les prisons sont pour les criminels, pas un garage au service de la machine politique. Pour m'enfermer il faudra prouver que j'en suis un. Je suis prêt à passer le test.
Merci pour vos nombreux messages de soutien . Je ne suis aucunement inquiet quand à l'issue de cette affaire et encore moins intimidé par ce type de manoeuvres . Par souci de rigueur nous allons nous approcher des autorités judiciaires pour savoir exactement ce que contient ce "dossier", puis je convoquerai une conférence de presse où je répondrai à toutes vos questions, car je n'ai rien à cacher.
D'ors et déjà soyez assurés de deux choses :
- La première c'est que je n'ai pas volé ou détourné un seul centime à Axxend Corporation. Il faudrait être stupide pour vouloir financer comme certains le prétendent ma campagne ainsi.. Je laisse ces méthodes à ceux qui en ont l'habitude. Je viens de l'école de la rigueur et de l'excellence. C'est ainsi que je me suis construit, c'est ainsi que nous avons construit Axxend. C'est en vertu de cette excellence que nos actionnaires ont voulu entrer dans le capital. Nous sommes un groupe international pas une épicerie familiale où chacun peut mettre la main dans la caisse. Je suis un bâtisseur, pas un voleur .
La deuxième chose que je souhaiterai vous promettre c'est que rien de tout cela n'arrêtera le Parti des Togolais. Surtout pas au moment où les faits sont en train de donner raison à cette lutte que nous menons depuis le début pour réclamer un scrutin transparent. Nous sommes plus qu'heureux de constater que d'autres voix s'élèvent pour reconnaître que l'audit du fichier électoral sera la clé de la transparence du scrutin qui nous ouvrira certainement la voie vers une alternance via les urnes . Il n'y en a pas d'autre possible. Partant de ce postulat, il nous appartient d'aller au delà de la dénonciation et de forcer ceux qui résistent à l'action.
Ne vous y trompez pas, mon seul crime à l'heure actuelle est d'avoir refusé de me compromettre avec l'adversaire politique en faisant le choix de la facilité du "gouverner ensemble" , de refuser de trahir la confiance des militants en participant à un simulacre de scrutin et d'exiger que le faisceau de lumière soit activé sur les laboratoires de la CENI... Si c'était à refaire, je le referai .
Ces "élections" à l'image de la culture politique dans notre pays ont besoin de vérité et de transparence. Nous n'aurons de cesse d'y travailler. La lutte continue
GAMESU!
Alberto Olympio
Président du Parti des Togolais
Lome ,Togo: Kolani Gourdigou : « J’invite à chacun de..... »
Written by Arvin AtienzaBeaucoup de togolais savaient que le régime du Prince qui nous régente a un vrai problème de moralité, d’équilibre et de cohérence.
Les togolais ont toujours reproché à ce pouvoir sa fuite en avant, ses faux-fuyants et ses sempiternels mensonges qui révoltent et irritent au plus haut point.
Mais jamais les gens n’ont su que tout cet attelage d’hommes et de femmes qui entourent le Prince-héritier avait aussi un inquiétant problème d’expression, de grammaire ou même de vocabulaire.
C’est terrible ! Face à la crise aigüe qui oppose la Synergie des Travailleurs du Togo et le gouvernement sur les mesures à prendre pour assurer un minimum vital aux travailleurs de l’administration publique, nos chers ministres ont senti l’impérieuse nécessité d’intervenir sur les médiats pour, disent-ils, expliquer aux populations togolaises, les « efforts qui sont consentis par ce gouvernement à l’égard des travailleurs ».
C’est ainsi que mardi, ils se sont retrouvés, ensemble avec l’association des retraités qui se réclament d’être eux-aussi représentants des travailleurs, sur les écrans de la télévision nationale, TVT dans un exercice plutôt fastidieux, sinon même pénible.
Nicoué Broohm, Kolani Gourdigou et consort ont apparu plutôt pâles, légers et particulièrement minables aux yeux des braves travailleurs et vaillantes populations togolaises qui s’étaient gentiment dressés sous les écrans de la télévision pour les suivre.
Tellement ces membres du gouvernement donnaient l’impression d’être constipés et étreints par un tel mal qu’à peine ils arrivaient à formuler une phrase correcte en français. Des raisonnements plutôt décousus noyés dans une piètre démonstration parfois plus alambiquée que confuse.
Honnêtement si le Chef de l’Etat a eu l’occasion de suivre cette émission animée par Franc Missité mardi, il doit être lui aussi constipé et puissamment déçu du niveau de légèreté et de fragilité de ses ministres.
Le comble de cette piètre performance est venu de Kolani Gourdigou, l’actuel ministre de la fonction publique qui, pour conclure son raisonnement dit en substance ce qui suit :
« J’invite à chacun de prendre ses responsabilités… ».
Mon Dieu ! Depuis quand le verbe « inviter » est-il devenu un verbe transitif indirect monsieur le Ministre ?
Cela nous rappelle tristement le fameux droit de réponse que Mme la ministre de la communication, des arts et de la formation civique, docteur en Communication, professeur d’université… avait cru opposer à un de nos articles. Vraiment !
Ce droit de réponse, tellement truffé de fautes de grammaire, de conjugaison, d’expression et de vocabulaire lui avait valu en retour tout un long cours de français de la part de nos confrères de Liberté et de l’Alternative.
Que se passe-t-il au juste au Togo ? Comment Faure Gnassingbé fait-il son casting pour choisir des collaborateurs de ci-bas niveau pour gouverner des hommes aussi lucides que cultivés dans notre pays ?
Qu’un ministre en vienne à chercher des mots, des idées et des phrases dans un débat télévisée sur une chaîne nationale de surcroit câblée alors même qu’il est bien dans son domaine d’intervention, il y a nécessairement péril en la demeure.
Que se passe-t-il vraiment avec nos chers ministres de la République ?
Vraiment le Togo se meurt et le régime du Prince vient ainsi tristement de franchir le Rubicon du ridicule, de la légèreté et des gamineries.
Messieurs les Ministres de la République, agissez par conviction et vous n’aurez aucun effort insurmontable à déployer pour vous retrouver dans un débat.
Boileau n’avait-il pas dit que « tout ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément » ?
Comment un ministre de la fonction publique peut-il avoir des problèmes et des difficultés évidentes pour lire une grille de salaire au point d’avouer publiquement qu’il n’est pas habitué à la grille ?
Vraiment les responsables de la STT ont bien fait de ne pas prendre part à un tel débat aussi minable que théâtral.
Car la cause qui a amené ces fameux ministres et alliés sur les écrans de télévision mardi était infondée et elle se heurtait d’emblée à leur conscience et à leur bon sens.
Voilà pourquoi dans cette dichotomie et cette guerre frontale entre leur conscience et le dilatoire qu’ils ont pris le risque de servir au peuple togolais, les mots justes, les expressions idoines et le français lui-même les ont fui les laissant ainsi dans une quête infinie de phrases cohérentes qui puissent convaincre les téléspectateurs.
Et ces genres de balbutiements de nos ministres ne datent d’ailleurs pas de mardi, nous l’avons démontré.
Deux jours avant cette monstrueuse apparition de nos ministres à l’écran, Nicoué Broohm, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, était aussi sur les antennes de radio Victoire.
Là aussi, il a eu le temps de se chercher, et de se perdre en conjectures allant jusqu’à confondre les auditeurs d’une radio aux téléspectateursd’une chaîne de télévision. Tellement son subconscient est surchargé qu’il ne se retrouve même plus !!!
Pour tout dire, toutes ces opérations qui étaient au départ supposées être de charme pour apaiser et convaincre les travailleurs à reprendre service, ont fini par révolter ces fonctionnaires togolais plus qu’elles ne les ont convaincus.
Il faut enfin que Chef de l’Etat se rende à l’évidence de l’inefficacité et de l’incompétence avérées de ceux à qui il a confié la gestion des affaires de l’Etat.
Ils sont un peu trop en deçà des performances que l’ensemble des togolais sont en droit d’attendre de leurs dirigeants.
Dans un pays normal, cela devrait falloir l’effondrement de tout le gouvernement. Mais le Prince est-il prêt à le comprendre avant qu’il ne soit trop tard pour lui et ce régime qu’il incarne ? C’est le wait end see.
Législatives du 26 avril 2015: la Rb repêche les déçus Fcbe et dé...
Written by L'Evènement PrécisLes prochaines législatives réservent de très grosses surprises sur le potentiel dévolu à chacun des candidats, partis et alliances en course pour le Palais des gouverneurs. Le cas de la Renaissance du Bénin (RB) en alliance avec Réveil Patriotique (RP) face aux FCBE en est un exemple confirmé.
Prison programmée pour Alberto Olympio
Alberto Olympio, le leader du parti des Togolais a échappé à la prison le 25 février dernier. Le juge qui l’a convoqué devrait le déposer mais a dû repousser la décision et d’après nos informations, sur instruction ; mais des sources sérieuses nous indiquent que le politicien Alberto Olympio ne sera pas raté le 12 mars prochain.
L’affaire semble sérieuse et sent également la manipulation politique. Il s’agit d’un actionnaire du Groupe informatique Axxend dont alberto Olympio est le PDG qui est sorti, on ne sait par quelle humeur assigner le leader du PT de lui reverser en liquidité sa part d’action ou c’est selon, sa part d’investissement dans le groupe.
L’informaticien politicien a été auditionné et formellement inculpé. Il bénéficie néanmoins d’une liberté provisoire en attendant une nouvelle comparution le jeudi 12 mars prochain. On apprend que les choses vont tourner mal pour le jeune Olympio puisqu’il pourrait être déposé par le juge et jeté en prison.
Dans l’opinion publique, sans être suffisamment imprégné de l’affaire, on pense que c’est un acharnement politique contre un homme qui est rentré en politique dans une constance à dénoncer systématiquement les insuffisances du processus électoral.
Il a organisé la semaine dernière un sit-in pour exiger à avoir le fichier électoral dont il critique la fiabilité.
Il a suspendu par ailleurs sa participation à l’élection alors qu’il était candidat investi par son parti, et il mène un lobbying international pour dénoncer le système politique en place.
Entre ses activités politiques et ses affaires, il y a sans doute une corrélation intrinsèque, puisque naturellement, c’est son entreprise qui devrait générer de l’argent pour financer la politique.
Les observateurs politiques pensent déjà que le pouvoir veut réduire au silence un jeune adversaire politicien un peu trop ambitieux et déterminé, c’est pourquoi il se sert de cet actionnaire de son groupe.
L’affaire suit son cours, nous sommes sur les pistes d’investigations et nous reviendrons apporter les détails de cette nouvelle escalade judiciaire à la veille de l’élection présidentielle.
Pour l’heure, Alberto Olympio est interdit de quitter le Togo.
Carlos KETOHOU
TOGO /Confidentiel : Alberto Olympio sur le point d’être arrêté
Politique et justice au Togo
Alberto Olympio mis en examen par la justice togolaise suite à une plainte déposée par le fils d’un ancien baron du RPT
. Présenté au juge mercredi 25 février dernier, il est de nouveau devant le juge le 12 mars
Il y a plusieurs mois que « Liberté » avait l’information selon laquelle le pouvoir préparait une cabale judiciaire contre Alberto Olympio, Président du Parti des Togolais et candidat à l’élection présidentielle. Une information que nous avons mise dans la corbeille des rumeurs surtout qu’aucune source ne l’a confirmée dans l’entourage du candidat. Mais depuis le mercredi 25 février dernier, les choses se sont accélérées et M. Olympio a été mis en examen avec pour interdiction de quitter le pays.
Dès le début du processus démocratique au Togo, il y avait Gilchrist Olympio, président de l’Union des forces de changement (UFC) et « opposant historique » au régime du Général Gnassingbé Eyadema. Vient Harry Octavianus Oympio, ministre avec Eyadema qui lui avait appel après le hold-up électoral de 1998, puis président du Rassemblement pour le soutien à la démocratie et au développement (RSDD). Depuis 2006, il vit en exil après avoir été accusé d’avoir jeté quelques fleurs de cocktails Molotov dans l’enceinte de la Gendarmerie nationale. Entre-temps, l’impavide opposant, Gilchrist Olympio, s’est fait apprivoiser par Faure Gnassingbé. C’est la réconciliation du siècle. Et le fils de Sylvanus peut se targuer d’être « the second man of the power » (la deuxième personnalité du pouvoir). La vie coule désormais comme du miel, le vin abonde dans la cave. Il y a aussi de la chair fraîche au nom du droit de cuissage reconnu par la Constitution naturelle.
Pendant que Faure Gnassingbé se frotte les mains pour en avoir fini avec les Olympio, surgit Alberto, frère de Harry et cousin de Gilchrist. Très rapidement, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de cette année et décide de faire sa rentrée politique avec un concert géant le 27 avril 2014 au stade de Kégué. Il met les moyens. Le pouvoir de Faure Gnassingbé tremble et fait interdire le concert par le truchement du Contre-amiral Fogan Adegnon, Chef de la Délégation spéciale de la ville de Lomé. Premier et grand obstacle.
Alberto Olympio se rend compte que le Togo c’est le Léviathan où la raison du plus fort reste la meilleure. Pour donner corps à son ambition, il crée le Parti des Togolais le 2 août 2014 afin d’éviter le périlleux exercice de la collecte des signatures. Mais le concert prévu pour lancer les activités du parti a été saboté par le pouvoir qui a organisé un concert parallèle avec King Mensah et consorts. Sans oublier la multitude de pannes d’électricité.
Diplômé de Harvard Business School aux Etats-Unis et de l’Ecole Supérieure d’Informatique de Montreuil en France, Alberto Olympio cumule 22 années d’expérience dans l’industrie des technologies des Systèmes d’Information. Il a travaillé pour plusieurs groupes dans le monde, tant publics que privés, comme Consultant et Architecte des Systèmes d’Information, mais aussi comme Ingénieur Concepteur de Logiciels avec les Editeurs de Logiciels Hatier et Borland France, puis avec l’Aérospatiale et le CNES (Centre national d'études spatiales) sur la qualité des applications embarquées dans le cadre du programme Ariane 5. Il a mis en place des solutions de sécurité, de collaboration, de messagerie d’entreprise, de cryptage de données, d’e-gouv, des applications métiers (ERP) notamment pour British Petroleum et Abbey National Bank en Angleterre, France Telecom et ses filiales Orange en Afrique, plusieurs sociétés et gouvernement d’Etats aux Etats-Unis. Il a travaillé pour Microsoft Afrique Centrale et Afrique de l’Ouest où il couvrait 19 pays.
En novembre 2009, il crée le Groupe Axxend, société dédiée à l’ingénierie informatique et aux télécommunications. Le Groupe est présent dans 8 pays avec des clients dans plus de 15 pays en Afrique et employant plus de cent cinquante personnes. Depuis sa création, Axxend a reçu chaque année des distinctions décernées par Microsoft, traduisant le niveau de compétence et les performances de l’entreprise selon les standards internationaux. Le Groupe a conçu un logiciel de suivi et de comptabilisation des résultats d’élections, notamment présidentielles. Dans ce cadre il a apporté une assistance technique et a mis en œuvre ce logiciel au Mali pour le compte du candidat Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Et pour mettre en action ses convictions de solidarité, il crée en juin 2013 la Fondation Axxend qui ambitionne de venir en aide aux plus démunis en apportant un soutien dans les domaines de la santé et de l’éducation essentiellement. La Fondation Axxend est présente dans 9 pays : le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Bénin, le Togo, le Tchad, le Congo-Brazzaville, le Niger.
Aujourd’hui, c’est cette société Axxend qui fait le malheur du président du Parti des Togolais. Avec les moyens engagés par Alberto et ce qu’il annonçait faire, Faure Gnassingbé perd sa sérénité. Il décide de chercher ceux qui sont cachés derrière cette société. Parmi les actionnaires, il y a un certain Noel Eklo, fils de l’ancien ministre et aède du RPT, Yao Kunalé Eklo. Celui-ci est invité à Lomé et reçu par le Prince. « Tu finances un candidat contre moi ? », aurait demandé le successeur d’Eyadema qui a mis en avant les bonnes relations que leurs pères avaient entretenues. Assiste à ce conciliabule Gilbert Bawara, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales. Le sort d’Albert Olympio est scellé. Le fils de l’ancien baron du RPT doit faire la misère à son associé et réclamer le paiement de sa part. L’affaire est bien ficelée. Et Gilchrist Olympio est informé de tout. Mais il ne peut rien faire pour son cousin, car la bouche qui mange ne parle pas. Le pouvoir n’attendait que le meilleur moment pour donner le coup de grâce.
Effectivement, le fils de l’ancien baron du RPT met à exécution le plan et entame une procédure judiciaire à Lomé contre Alberto Olympio qui est accusé d’utiliser les fonds de la société Axxend à son seul compte. Une curieuse démarche surtout que la société n’est pas de droit togolais et dont Alberto n’est plus DG depuis quelque temps. Mais la justice togolaise managée depuis le palais présidentiel est en marche et rien ne peut l’arrêter.
Le mercredi 25 février dernier, Alberto est mis en examen. Il était même question de le mettre immédiatement aux arrêts. En revanche, après avoir été longuement entendu par le juge, il est laissé libre mais interdit de quitter le pays. Le jeudi 12 mars prochain, il a de nouveau rendez-vous avec le juge.
Y a-t-il un lien entre ces tribulations judiciaires et le retrait de sa candidature à la prochaine élection présidentielle ? La question reste posée. Mais selon le Parti des Togolais, ce retrait est motivé par le souci de ne pas s’associer au coup de force en préparation.
R. Kédjagni
Source :Liberté N°1896 du mercredi 04 mars 2015
Au Bénin, une "école de la deuxième chance" pour enfants ...
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Felix, un Béninois de 17 ans, n'a jamais été inscrit dans une école et travaille depuis plusieurs années dans un atelier de couture. Mais depuis 2012, il bénéficie de cours gratuits dans le cadre d'une "école de la deuxième chance", une initiative visant quelque 700.000 jeunes non scolarisés ou déscolarisés à travers son pays.
"Avant d'aller à l'école, j'étais comme les gens qui sont morts, parce que je ne savais pas lire et écrire. Mais aujourd'hui, je sais. Et je suis content", dit à l'AFP Félix Ayededjou, un des 18 élèves du Programme de cours accéléré (PCA) de Pobè, commune rurale de 150.000 habitants dans le sud-est du Bénin.
Ces cours permettent à des jeunes de 10 à 17 ans hors système scolaire de recevoir en trois ans une formation en français et en mathématiques équivalente à celles des six années de l'enseignement primaire.
La classe de Félix, aménagée dans une salle municipale, accueille les élèves tous les matins de 08H00 à 12H00, ce qui leur permet d'être libres les après-midis pour leurs occupations professionnelles. La couture dans le cas de Félix, auparavant analphabète comme ses trois frères et soeurs.
L'adolescent a été inscrit aux cours il y a deux ans et demi par son patron, Denis Omolekan. "Moi, j'ai eu la chance d'aller à l'école, je parle français, pas seulement yoruba ou goun (langues du Bénin), ça m'a permis d'évoluer", explique-t-il.
Séance de calcul mental en classe. Félix est le premier à lever l'ardoise. Résultat juste. C'est un peu plus difficile pour sa camarade Azizath Boussari, 17 ans, également apprentie dans un atelier de couture, qui plisse le front.
A l'inverse de Félix, Azizath a déjà été scolarisée mais elle a quitté l'école à l'âge de huit ans, au décès de son père. Elle a été inscrite au PCA par un oncle, qui lui a également trouvé du travail à l'atelier où, avec huit autres jeunes, elle coupe et coud des pagnes bariolés.
"J'aime coudre et j'aime aussi apprendre. Comme j'ai dû arrêter l'école tôt, je ne connais rien", murmure-t-elle, timide.
Pourtant, l'adolescente rattrape vite son retard, confie sa patronne, Irène Fakambi, voyant dans le PCA un double intérêt : "Une fille qui est allée au collège comprend vite et apprend le métier en deux ans" contre cinq pour les non scolarisées, "l'éducation, c'est important, surtout pour les femmes".
Les parcours de Félix et d'Azizath ne sont pas des cas isolés au Bénin, pays de quelque 9,9 millions d'habitants dont plus de 43% ont moins de 15 ans, selon des chiffres officiels.
Même si le taux de scolarisation y a progressé - de 82,7% en 2007 à 98% en 2013 - une étude du ministère des Enseignements maternel et primaire montre que 700.000 adolescents y sont non scolarisés ou déscolarisés.
Faute de moyens, certains parents préfèrent souvent envoyer à l'école les garçons plutôt que les filles, confinées aux travaux domestiques, activités génératrices de revenus ou mariées de manière précoce, entre autres pesanteurs sociales. Le frère aîné d'Azizath, Marouf, 21 ans, a ainsi pu aller normalement à l'école et finira bientôt ses études de journalisme à Savalou (nord-ouest).
- 'Résistances des parents' -
Au Bénin, l'enseignement public primaire est gratuit mais les familles doivent payer uniforme, fournitures et repas. Une charge dans le cas de fratries nombreuses dans ce pays majoritairement pauvre.
C'est pour pallier ces insuffisances que le premier PCA a été ouvert en 2012 à Pobè avec un partenariat entre la mairie, le ministère des Enseignements maternel et primaire et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).
Aujourd'hui, le pays en compte 56 répartis dans 27 communes où sont scolarisés 2.500 jeunes, d'après l'Unicef.
Même si cela représente pour l'instant peu de bénéficiaires à l'échelle du pays, le programme est salutaire, affirme Victor Goudjo, enseignant retraité qui intervient pour le PCA.
"Les élèves ont beaucoup de volonté, ils se mettent vite au travail. A cause de leur âge et de leur vécu, ils sont plus mûrs que les autres. C'est passionnant !", déclare M. Goudjo.
Félix montre le même enthousiasme pour son école de rattrapage et espère pouvoir allier cours et couture. Azizath, elle, souhaite poursuivre ses études pour "devenir docteur".
Parce que même si le PCA offre aux jeunes déscolarisés une seconde chance d'aller à l'école, le succès n'est pas garanti pour autant, note le maire de Pobè, Saliou Akadiri, ancien diplomate.
Selon lui, "il y a des résistances des parents" craignant que l'école ne "compromette" le travail de leurs enfants.
"L'école de la deuxième chance est exigeante, surtout pour les apprentis. C'est dur de tout concilier. Certains, comme les mécaniciens, ont du mal à quitter l'atelier et ils sont irréguliers", avance Sero Bagri, spécialiste en éducation à l'Unicef.
Nigeria: une foule tue une femme soupçonnée d'être une kamikaz...
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Une foule a lynché à mort, puis brûlé, dimanche dans la ville de Bauchi dans le nord-est du Nigeria, une jeune femme qu'elle soupçonnait de vouloir se faire exploser, ont indiqué la police et des témoins.
"Vers 07H00 heures (06H00 GMT), les informations en notre possession ont révélé qu'une femme, dont l'identité n'est pas encore connue et qui avait refusé de se laisser fouiller à l'entrée du marché de Muda Lawal à Bauchi, a été attaquée par une foule en furie", a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la police de l'Etat de Bauchi, Haruna Mohammed.
Selon lui, la foule "a mis le feu à son corps". Elle est morte avant que la police n'ait pu intervenir pour la sauver. Les forces de l'ordre ont ensuite dispersé l'attroupement, mais n'ont procédé à aucune arrestation.
Une témoin, Isa Safiyanu, a raconté à l'AFP que la femme, qui était accompagnée d'un homme, a éveillé les soupçons lorsqu'elle a refusé d'être contrôlée au détecteur de métaux à l'entrée de la gare routière, proche du marché, et qu'on a découvert deux bouteilles scotchées de chaque côté de sa taille.
"Lorsqu'on a relevé son hijab au-dessus de sa tête, on a découvert deux bouteilles scotchées à sa taille et la foule a fondu sur la jeune femme", a-t-elle dit. "Ils l'ont frappée à mort et ont placé autour d'elle un vieux pneu qu'ils ont aspergé d'essence avant d'y mettre le feu."
Selon une source policière ayant requis l'anonymat, il était peu probable que la femme transportait une bombe car celle-ci aurait explosé pendant l'attaque de ses agresseurs.
"La seule explication plausible est qu'elle ait été envoyée en mission exploratoire afin de voir s'il était possible de pénétrer dans la gare routière sans être fouillé", a précisé cette source.
Cette mise à mort fait suite à une série d'attentats-suicides ces jours derniers, attribués au groupe islamiste Boko Haram, dans des gares routières et surdes marchés du nord-est et du centre du Nigeria.
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Zimbabwe: Mugabe menace de saisir les réserves privées des Blanc
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Le président zimbabwéen Robert Mugabe, dont la réforme agraire des années 2000 avait été marquée par la violente éviction de milliers de fermiers blancs, a menacé samedi de s'en prendre aux réserves animalières tenues par des Blancs, visant en particulier les Américains.
"Nous allons maintenant envahir ces forêts", a déclaré M. Mugabe, qui dirige le pays d'une main de fer depuis l'indépendance en 1980, dans un grand discours prononcé devant ses partisans lors de la fête de ses 91 ans, à Victoria Falls (nord-ouest).
"Il y a beaucoup de safaris dans la campagne, très peu sont africains, la majorité sont blancs."
Robert Mugabe a en particulier fustigé les Etats-Unis, qui permettent à leurs ressortissants de venir chasser des trophées dans son pays, alors qu'ils maintiennent des sanctions contre son régime.
"Mais les Américains nous imposent des sanctions, mais leurs propres Européens (Blancs, ndlr) viennent, ils ont toujours des fermes et, en privé, ils organisent la venue de visiteurs d'Amérique. Ils viennent chasser, se paient eux-mêmes, tuent les animaux et rapportent des trophées avec eux", a relevé le vieux président.
"Ils (les Américains) ne peuvent pas avoir les deux: s'ils veulent être amis, puis ils doivent être entièrement amis avec nous et alors nous leur permettrons d'avoir des safaris. Mais ils ne peuvent pas dire +permettez à nos gens de venir, permettez à nos gens d'avoir des safaris pour tuer nos lions et emporter des trophées en Amérique+", a-t-il insisté.
La chasse rapporte une centaine de millions de dollars par an et fait vivre 800.000 familles au Zimbabwe. L'interdiction par Washington de l'importation de produits en ivoire a cependant fait baisser le chiffre d'affaires de la filière de 30% l'an dernier, selon l'association des opérateurs de safaris locale.
Si l'Union européenne a récemment allégé ses sanctions --imposées depuis 2002 en raison de ses atteintes au droit de l'homme et ses tricheries électorales-- contre le régime zimbabwéen, les Etats-Unis ont indiqué qu'il n'en était pas question.
Cette diatribe de Robert Mugabe vient alors qu'il a pour la première fois admis, dans une interview jeudi, des erreurs dans sa sanglante réforme agraire des années 2000, admettant qu'il avait redistribué des fermes trop grandes à des fermiers noirs sous-équipés et mal formés.
Senegal:Que deviendrait le Sénégal si Me Wade était réélu en 2012...
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