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BCEAO: Deux économistes nigériens expliquent pourquoi la monnaie n...
Written by lemonde.fr« L’inertie du franc CFA empêche chaque pays d’être réactif en cas de choc économique »
Deux économistes nigériens expliquent pourquoi la monnaie n’a jamais permis ni la transformation des économies ouest-africaines ni leur diversification.
II n’est pas difficile d’instruire, en tout cas à charge, le procès du franc CFA. Le réquisitoire est particulièrement convaincant à trois niveaux. Tout d’abord, la monnaie commune n’a servi ni l’intégration des pays membres ni leur croissance économique, deux conditions essentielles à leur développement. Le commerce intra zone franc CFA est de l’ordre de 15 % et tous les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont un développement humain parmi les plus faibles du monde.
Ensuite, la Banque centrale a poursuivi des objectifs qui n’étaient pas « bons pour la croissance » et, faisant trop bien ce qu’il ne fallait faire que modérément, elle a enfermé les pays dans une « servitude monétaire ». Elle pratique des taux de couverture de l’émission par les réserves de change de l’ordre de 80 %, bien au-delà de ce que requièrent les arrangements du compte d’opérations
Lire aussi : La dévaluation du franc CFA, un traumatisme en Afrique
Enfin, depuis 2002, la Banque centrale ne finance même plus les Etats à hauteur de 20 % de leurs recettes fiscales comme par le passé. Théoriquement libérée de la tutelle des Etats membres, sans l’être totalement du Trésor français, la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ne semble pas plus indépendante que lorsque les ministres des finances déterminaient sa politique monétaire.
Chocs exogènes
L’UEMOA ne constitue pas une zone monétaire optimale, les économies des pays qui la composent n’étant pas suffisamment synchronisées pour qu’une seule politique monétaire puisse être aussi efficace qu’elle l’aurait été dans un seul Etat. D’ailleurs, les pays membres commercent davantage en dehors qu’à l’intérieur de la zone. II y a plutôt une « intégration verticale » avec les pays européens de la zone euro, mais celle-ci obéit à un modèle d’insertion au commerce mondial qui reste fondée sur l’exportation de produits primaires. De plus, les pays de l’UEMOA attirent moins d’investissements directs étrangers que les autres pays africains et surtout moins que leurs besoins. Le franc CFA n’a donc été ni un vecteur de transformation des économies de la région, ni un facteur de diversification de leurs exportations.
En réalité, les économies nationales sont exposées fréquemment à des chocs exogènes différents par leur nature et par leur ampleur. Le franc CFA et son taux de change fixe avec l’euro privent chaque pays de la possibilité d’une réponse appropriée à son propre choc. Cette inertie a un coût différent pour chaque pays et presque chacun d’eux en a fait l’expérience à un moment ou à un autre.
Lire aussi : Le franc CFA, une monnaie commune qui divise
Les scénarios envisagés pour sortir de cette situation évitent soigneusement certaines options. En effet, toutes les propositions supposent un avenir monétaire commun aux pays membres, soit par une refondation d’un franc CFA sans compte d’opérations, soit par sa dissolution dans une monnaie de la Cédéao. Or, Kako Nubukpo, ancien ministre de la prospective et de l’évaluation des politiques publiques du Togo, a raison lorsqu’il écrit que « l’extraversion des économies de l’UEMOA rend quasiment sans intérêt le fait de partager la même monnaie » dans son ouvrage Sortir l’Afrique de la servitude monétaire : à qui profite le franc CFA ? (éd. La dispute Paris, 2016). Et l’on ne voit pas très bien comment une monnaie à l’échelle de la Cédéao modifierait la donne. Et lorsque l’économie politique du franc CFA est envisagée, on n’aborde jamais l’impact différent de la monnaie commune sur la situation particulière de chacun des pays. La question de savoir s’il n’est pas préférable pour chacun des pays d’avoir sa propre stratégie monétaire est soigneusement éludée. II est pourtant clair que le franc CFA a servi différemment les intérêts des différents pays membres.
« La trinité impossible »
II est impossible de satisfaire, en même temps, trois des exigences de la politique monétaire contemporaine, et même difficile et risqué d’en cibler deux parmi les trois que sont : assurer la stabilité des prix et le plein-emploi par le contrôle des taux d’intérêts nominaux, stabiliser le taux de change de la devise avec une parité fixe par rapport à une monnaie (ou un panier de monnaie de réserves), et permettre la libre circulation de la monnaie sans contrôle du mouvement des capitaux.
C’est « la trinité impossible » dont l’exposé le plus brillant est sans doute celui de Paul Krugman, un économiste américain. Ainsi, pour contrôler le taux d’intérêt sur les marchés de capitaux, un pays doit accepter que son taux de change fluctue en fonction du taux d’intérêt relatif et de son différentiel d’inflation par rapport au reste du monde. Essayer de maintenir un taux de change fixe et un taux d’intérêt optimal pour soutenir la croissance entraînera des réallocations de capitaux, ce qui contrariera la défense d’un taux de change fixe. Si un pays décide de fixer son taux de change, alors il doit constamment assurer qu’il a suffisamment de réserves de devises pour maintenir ce taux fixe.
Lire aussi : « Le franc CFA est un anachronisme et n’a aucune caution démocratique »
Pour maintenir une masse critique de réserves de change qui permet une défense crédible du taux de change, le pays doit ajuster son taux d’intérêt au niveau qui équilibre les rentrées et surtout les sorties de devises afin d’éviter une pénurie de devises qui peut contraindre à une dévaluation pouvant avoir des conséquences inflationnistes.
La politique monétaire peut cibler l’inflation et l’activité économique, par la gestion du taux d’intérêt, quitte à laisser flotter le taux de change ou cibler le taux de change par le maintien de taux d’intérêt élevés, ce qui pourrait pénaliser les activités économiques et comporte des risques pour la convertibilité de la monnaie. Les taux d’intérêt ont été souvent très élevés dans l’UEMOA, ce qui pénalise la croissance sans être nécessaire pour assurer le maintien du taux de change. On a la convertibilité absolue de la monnaie, et on cible l’inflation par la maîtrise de l’émission sans véritablement se soucier de l’activité économique. Mais on peut assurer la convertibilité absolue de la devise par la « dollarisation », avec en plus de nombreux autres avantages pour la croissance et le développement.
Kiari Liman-Tinguiri est un économiste nigérien spécialiste du développement, ancien fonctionnaire de l’ONU.
Zacharie Liman-Tinguiri est analyste financier nigérien.
lemonde.fr
My Improbable Graduation: From A Tiny Village In Ghana To Johns Hopkin...
Written by George MwinnyaaWhen I was about 5 years old, my father passed away and life took a dramatic turn. My uncles from my father's side took all his properties, per the custom in my village in Ghana, so each of my father's seven wives had to find ways to provide and take care of their children. My mother struggled to get enough food — mainly beans and vegetables — to make even one daily meal for myself and my six siblings. She would make our food as spicy as possible so that we would have to drink a lot and fill our stomachs with water.
But during these difficult years when I was in primary school and junior high, my mother always made sure I went to school.
Primary and secondary school are not free in Ghana. At the beginning of each school term, my mother asked the headmaster if I could start classes while she tried to get money to pay the fees. I still remember one time, when I was 7 or 8, the school authorities got tired of her excuses and kicked me out of school.
The next day, Mom took her most precious clothing and traditional beads, which she had hidden in a trunk, and sold them for less than half their value. She used the money to pay my school fees. It was only about $10. It doesn't sound like much, but that was a lot of money in that time.
I was confused. Why hadn't she sold her belongings months ago to buy food for us? Her unselfish act made me regard education as a necessity.
My mother's sacrifice has been my anchor and source of strength ever since. My mom knew — and I later recognized — that education is more important than food. As a child, I realized that all the people in the village who could provide good food, school uniforms, books and shoes for their children had some form of education. I knew from that point that I could change my destiny if only I was able to succeed in school.
I completed high school, but it was nothing like high school in the United States. I never saw a computer. My school had no electricity; it had no library, gymnasium or cafeteria. I was picked on and beaten up by the other kids because I could not afford a school uniform.
In my senior year, my classmates and I had to take the final national exams that determine whether we could attend college. We knew even before starting the test that most of us would fail because our schools didn't have the staff and resources to teach us properly. Out of over 200 classmates, I was one of only seven who passed all seven subjects. But none of us earned scores high enough for admission to the public universities in Ghana. Still, to our classmates, we were heroes just for passing.
What would I do next?
During high school, I had served as a community health volunteer through the Ghana Health Service. I did receive money for my work, but that was not the only reward. As a volunteer, I carried vaccines to rural villages, sometimes walking for miles to deliver them. I felt satisfaction and joy as I administered the oral vaccines to infants and children, knowing that they would be protected from diseases that had killed many children.
But I wanted to be able to administer injectable vaccines. I wanted to help provide checkups and counseling for pregnant women. I wanted to be able to organize better preventive health services in these villages.
Even though I could not get into any university, I was able to qualify for a community health worker certificate program. It took two years to complete and was quite an intensive program.
I hoped that becoming a community health worker would help me achieve what I could not as a volunteer, but I soon realized that the care I could provide was not enough. I spent some time working with a medical team from Canada that visited remote villages, and I was amazed at the level of interaction with patients. They tried to explain a person's condition, whether drugs would help or not, and more. I vowed that if I ever got the opportunity to continue my medical education, it would be in Canada.
I asked a Peace Corps volunteer I had met to help me prepare a resume so I could apply for school. Little did I suspect that a year later, we would be married. After her two years of service, we moved to the United States derailing my Canada plans.
Education in America
We moved to Nevada. I got a job as a custodian in an elementary school and tried to enroll in a university, but the school wanted my high school transcripts. They were impossible to get. High schools in Ghana don't keep transcripts, just final exam results. I finally found one small community college that offered a placement test in lieu of high school transcripts.
This was a turning point. I felt I had another chance to change my destiny.
I was nervous as I started classes in January 2014. I considered myself to be the weakest academically among all the students. In the elementary school where I worked, I saw that all the students had laptops. How could I compete with these American students? I was fully discouraged. I felt that if any of these students studied for two hours, I would have to put in three times that effort to master the same material.
When I got my midterm exams and papers back, I first thought, "Oh, the professor has made a mistake; this cannot be my test score."
My scores were 95 percent, even 100 percent.
After my first semester, I transferred to a larger community college and continued to perform well. For the first time, I felt as if I was free from the limitations imposed on me by the environment and circumstances in which I grew up.
My next plan was to transfer to the local university to complete my undergraduate studies. But then I found out about a scholarship from the Jack Kent Cooke Foundation for community college students transferring to a four-year university. This scholarship encouraged its applicants to apply to top schools in their field of interest. For me, that was public health — and Johns Hopkins University.
I didn't believe I had a chance in a million of being accepted into such a school, so I applied to another school known for its public health program: the University of North Carolina, Chapel Hill. I was accepted by both schools but did not get the Jack Kent Cooke Foundation scholarship. So Hopkins and North Carolina were out. I would instead go to the local university where I would get in-state tuition and a partial scholarship. My plan was to continue working as a custodian to help pay the bills.
But there was an unexpected twist. About a week after I was admitted to Hopkins and the University of North Carolina, both schools offered me a full scholarship. The door of opportunity opened again.
Still, I was afraid. I feared leaving behind my first American friends, my first American home, to go to a new place where nobody knew me.
I began school on Aug. 15, 2015. Last month, I graduated from Johns Hopkins University with a Bachelor of Arts in public health studies.
May 24, 2017, was the end of a long journey yet the beginning of a new chapter full of promises, difficult questions and deliberations. As I heard my name and began to walk across the stage, I wondered: How is this possible? In Ghana, I was not qualified to attend even a two-year college, yet here I am walking across the stage, graduating with honors, shaking the hand of the president of Johns Hopkins University.
I briefly thought: Maybe this is one of those good dreams that I will soon wake up from.
In America, I have learned, dreams can turn into an unexpected reality.
__________
George Mwinnyaa, now 29, lives in Baltimore with his wife and 2-year-old son. He plans to start a master's program at the Bloomberg School of Public Health this fall.
Source: NPR news
A Son Excellence
FAURE ESSOZIMNA GNASSINGBE
PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU TOGO
PROJET: Industrialisation du Togo
Création d’un centre de formation de 10 000 ingénieurs mécaniciens au Togo
Excellence,
Apres avoir parcouru le monde, aussi que quatre continents, je me suis posé une question pertinente. Comment l’Afrique notre continent en général, et le Togo en particulier, pourrait se développer suivant le modèle des pays Asiatiques qui ont amorcé l’industrialisation avec beaucoup de succès ?
La réponse
Tout pays développé où industrialisé, a pu amorcer son développement industriel grâce au capital humain, surtout la formation massive des ingénieurs mécaniciens.
Pourquoi des ingénieurs mécaniciens ?
Nul ne peut ignorer un seul instant, le rôle d’un mécanicien dans la gestion des tâches quotidiennes dans notre vie, ainsi que la gestion des activités économiques dans le monde entier.
L’auteur de ce document va démontrer en quelques lignes l’importance d’un mécanicien dans notre univers.
Le mécanicien est un élément clé dans le succès de tout projet de Construction de bâtiment, Construction de route, Transport Aérien, Transport Maritime, Agriculture, Elevage, Transformation des produits Agricoles, Exploitation des Mines etc…
Le mécanicien est indispensable dans toutes les activités de production dans ce monde.
- Prenons par exemple l’entrepreneur de bâtiment, il a besoin
d’un mécanicien pour assurer le bon fonctionnement de sa bétonnière ou la grue de levage sur un chantier de construction. Une panne de ces machines entrainera des dégâts financiers pour l’entrepreneur.
- En construction de route où l’on utilise des engins de terrassement, le mécanicien compétant est indispensable pour le bon déroulement du chantier. Au cas échéant, le chantier va tourner mal. L’entreprise va accuser des retards dans le délai d’exécution du contrat. Elle subira des pénalités, et des dégâts financiers.
- Prenons le transport Aérien ou Maritime, le pilote d’un avion ne peut décoller sans avoir l’autorisation du Mécanicien.
Le capitaine d’un bateau ne peut naviguer sans avoir l’autorisation du mécanicien.
- Prenons l’agriculture mécanisée; la mécanisation de l’agriculture se fera par des ingénieurs mécaniciens.
La transformation des produits agricoles se fera par l’installation des usines de transformation. La construction de ces usines ainsi que leur maintenance seront assurées par des mécaniciens.
- Dans le cas des minerais, le Pétrole, l’Or, le Phosphate, le Fer, le Manganèse. L’exploration ou l’exploitation des ces gisements demeurent toujours la compétence des mécaniciens.
En générale, l’industrialisation d’un pays se repose sur la compétence des ingénieurs mécaniciens que regorge ce pays.
Exemple et expérience des pays Asiatiques
Les pays Asiatiques, l’Inde et la Chine ont compris que la mécanique est un élément déclencheur de l’industrialisation. Ils ont envoyé des jeunes pionniers dans les années 1960 et 1970 dans les pays développés pour apprendre la mécanique dans des écoles. Ces jeunes pionniers ont aussi appris la pédagogie (l’art d’enseigner) de la mécanique. Dés le retour de ces jeunes pionniers dans leurs pays respectifs, les gouvernements ont investi massivement dans l’apprentissage de la mécanique dans les collèges et lycées. Par le biais de l’apprentissage massif de la mécanique, l’Inde et la Chine ont amorcé leurs industrialisations.
Recommandation
L’auteur de ce document et porteur de ce projet, propose la création d’un centre d’excellence en mécanique au Togo. Ce centre aura pour objectif, la formation de 1000 Ingénieurs mécaniciens par an et pour une période de 10 ans. Pendant les 10 années, le centre va former 10 000 Ingénieurs mécaniciens. Le Togo disposera d’un vivier de 10 000 Ingénieurs mécaniciens pour amorcer son développement Industriel.
Ces jeunes pionniers ingénieurs mécaniciens seront trilingues, Français, Anglais, Mandarin (la langue chinoise).
Excellence,
Voici en quelque ligne un aperçu de mon projet pour un Togo émergent que je souhaiterais vous exposer plus en détail.
Bonne lecture
Samuel Koffi FANGNON
NB : JE SUIS UN CITOYEN CONCERNE PAR LE DEVELOPPEMENT DE MON PAYS
Whatsupp: 00227 97 97 86 32 - Tel: 00227 94 53 77 97 - Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
L’évangéliste Adolph Dagan avec certains de ses pairs, viennent de lancer un grand mouvement de prière pour le developpement du Togo et de l’Afrique, ce 30 avril 2017. A un moment donné de l’histoire, le groupe a reconnu que seule le Dieu Tout Puissant peut aider à résoudre les multiples problèmes de développement, paix, réconciliation, démocratie, alternance politique pacifique , bonne gouvernance etc. dont souffre notre pays le Togo et l’Afrique toute entière depuis plusieurs décennies.
Le lancement des travaux de ce mouvement a été marqué par une prière de délivrance pour le Togo, organisé par l’Évangéliste Adolph Dagan, au Holiness Ministries International Church du Révérend Pasteur Michael Dégbé dans l’Etat de Maryland aux USA, au lendemain du 57 ième anniversaire de l’Indépendance du Togo, célébrée avec éclat à Washington DC par la diaspora togolaise. Des pasteurs, des missionnaires et plusieurs fidèles (femmes, hommes et enfants) sont venus prier de façon sincère et objective pour la délivrance du Togo et de l’Afrique toute entière.
“ Si l’Eternel ne bâtit pas la maison, ceux qui la bâtissent font un travail vain. Si L’Eternel ne garde pas la ville, le gardien veille en vain,” Psaumes 127:1 . Nous devons reconnaitre la grandeur et la souveraineté de Dieu Tout puissant et être assurés qu’il va écouter nos prières en faveur du Togo et de l’Afrique entière. Nous devons aussi reconnaitre la puissance de la prière qui peut briser et détruire les forteresses ; ramollir les cœurs des durs et des méchants ; induire and grandir l’amour dans les cœurs pour un pardon mutuel, un amour pour son prochain, une acceptation de son frère ou de sa sœur, qu’il ou elle soit du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest.
Ce mouvement de prière entend s’étendre à tous les pays du continent africain dans un avenir très proche pour qu’ensemble, nous puissions coordonner les prières en faveur du Togo et de l’Afrique. Nous aurons un thème de prière que nous partagerons chaque fin du mois au niveau des églises et autres regroupements chrétiens. Un groupe de coordination des prières va commencer par faire le déplacement dans les différents Etats des USA, en Europe, en Asie , et en Afrique pour des séances de prières.
Nous lançons un vibrant appel à tous les hommes et à toutes les femmes du monde entier, qui ont foi en Dieu et qui croient en la puissance de la prière, de nous joindre. Si Dieu a utilisé Moise pour sauver les Israelites en Egypte, si Dieu a écouté la Prière de Néhémie et a passé par lui pour reconstruire les murs d’Israël, Dieu peut écouter ta prière ou passer par toi pour guérir le Togo et l’Afrique des multiples maux dont nous souffrons depuis plusieurs décennies. Que Dieu vous bénisse abondamment.
Pour toute information, contactez-nous sur Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
31 MAI 1957 – 31 MAI 2017 : 60ème anniversaire d’un grand ...
Written by John SEMUHA
Ah, quelle journée inoubliable ! C’était ma dernière année de l’école primaire. Nous, les élèves de CM2 (cours moyen 2ème année), devions avoir fini le concours d’entrée en 6ème et nous mettre à préparer le certificat de fin d’études quand une note du gouvernement fut lue dans toutes les écoles de Lomé les invitant à un grand défilé, sanctionné par des prix offerts aux écoles les plus méritantes. Cette note émanait du Gouvernement de la République Autonome du Togo présidé par Nicolas Grunitzsky et devait porter les signatures de Georges Apédoh-Amah, ministre des finances et Léonard Ywassa, ministre de l’instruction.
Le gouvernement Grunitzsky tenait à montrer à une mission importante de l’ONU que la bonne Indépendance du Togo était en bonne voie et que l’ONU pouvait faire confiance au bon gouvernement du bon peuple pour lever sa Tutelle sans consultation préalable superflue.
Pour nous les élèves, ce devait être l’occasion d’un grand défilé, d’un grand prix et surtout d’une grande fête de fin d’année scolaire autour d’un gros cochon braisé . Pourquoi en douter ? Notre école, l’Ecole Primaire Marius Moutet, près de la Gare CFT petite vitesse (Agbandahonou, pour ceux qui connaissent Lomé), avait bonne réputation et certains élèves se voyaient déjà revenir du Stade Municipal de Lomé, salivant et tout gais comme les équipes-champions de football qui brandissent leur trophée.
En ce jour de vendredi 31 mai 1957, autour de 15H, beaucoup de monde : militaires, garde-cercles, tous les corps constitués, les chefs traditionnels, les groupes folkloriques, la foule, bref tout le monde des grands jours. Comme convenu, notre école était présente au Stade avec ses élèves en bonne tenue : culottes kaki, chemises blanches, petits drapeaux de l’Indépendance-Yombo à la main.
Le drapeau de la République Autonome, il y en avait partout : un rectangle vert avec deux étoiles jaunes (le Sud et le Nord ) sur la diagonale inférieure et un petit drapeau français dans le coin supérieur gauche.
Vers 16H, discours du Président Grunitzsky. Il fit comprendre que l’ Indépendance tant souhaitée par le Peuple était déjà acquise. Devant le micro, il se tourna vers l’est, puis vers l’ouest puis revint au centre déclarant :
« On a voulu vous rattacher au Dahomey, vous avez refusé ; on a voulu vous rattacher à la Gold Coast, vous avez refusé ; on vous donne l’Indépendance, et vous la refusez aussi, vous autres quantité négligeable qui ne rempliriez même pas l’arrière-cour d’une petite boutique » .
Nous, les élèves, trouvions tous les propos au micro trop longs. La partie importante pour nous, c’était le défilé, les prix, et leur agréable suite, le cochon braisé. Bien rester dans les rangs, bien brandir le drapeau, bien chanter le chant de toutes les écoles ( que les instituteurs n’ont pas eu le temps de corriger) :
Ô, qu’il est beau notre drapeau
C’est le Bleu, le Blanc, et le Rouge
Emblème sacré de la France,
Notre soutien, notre espérance
Chant exécuté à gorge déployée en soulevant beaucoup de poussière, voilà ce à quoi nous nous préparions.
Mais le défilé ne pouvait commencer sans la montée des couleurs suivie de l’exécution de l’Hymne National du moment. Donc silence total, garde-à-vous impeccable, début de la montée des couleurs.
Brusquement, à mi-mât, bousculades. Le drapeau ne monta plus, il fut attaqué, lacéré, arraché , Du garde-à-vous, les gardes passèrent en une fraction de seconde à un combat au corps-à-corps . Tout le monde courut dans tous les sens. Au diable nos petits drapeaux. Evaporée la piste de défilé. Adieu gros cochon braisé. La sortie, vite la sortie, où trouver donc la sortie ?
Il se murmurait que le commando-kamikaze qui avait mené l’attaque du drapeau n’était pas seul et que certains de leurs partisans avaient attaqué à l’acide un chef gendarme français qui voulait s’interposer.
Nous étions partis au Stade en ordre mais après, ce fut la débandade. Vers 18H, la nuit tropicale tombe sur Lomé. Partout dans les quartiers, vive inquiétude sur le sort des enfants présents sur les lieux. Des parents, dans les rues venaient crier les noms de leurs enfants, espérant un écho favorable.
L’attaque fut menée par des jeunes de la JUVENTO, probablement sans la bénédiction des notables du COMITE de L’UNITE TOGOLAISE (CUT)
Drapeau lacéré, bousculades dans la foule, le gouvernement Grunitzsky devait avoir jugé son grand rassemblement contre-productif Et contre-productif il fut réellement La Mission de l’ONU conduite par le diplomate libérien Charles King accompagné de cinq autres diplomates du Canada, du Danemark, du Guatemala, des Philippines et de la Yougoslavie dut se rendre à l’évidence : le gouvernement de la République Autonome du TOGO, la Zotomie-Zinterne, était loin de faire l’unanimité, et ne correspondait pas du tout au rapport que la France et ses hommes de main, les représentants administratifs, délivraient à New-York. La Mission allait être confirmée dans son jugement par d’autres affrontements à l’intérieur du pays.
Laissons la conclusion au Camerounais Abel Eyinga qui fit un travail remarquable sur les indépendances du Cameroun et du Togo lorsqu’il travaillait au siège des Nations-Unies à New-York:
« Le jour de l’ouverture à New-York de la septième session extraordinaire du Conseil de Tutelle,.le 12 septembre 1957, la Commission [la Mission] dépose son rapport. C’est au vu de celui-ci que les Nations-Unies décident l’organisation au Togo français, avant la levée de tutelle, d’élections générales contrôlées par l’ONU, solution à laquelle se résignent les autorités coloniales et le gouvernement togolais des interlocuteurs administratifs, mais que les nationalistes accueillent avec ferveur comme une [grande] victoire.
Derrière l’optimisme de commande affiché par le colonisateur et ses satellites, se cachait une inquiétude profonde dictée par la crainte de voir les indépendantistes l’emporter au cours d’une élection où l’opinion réelle des Togolais pouvait enfin s’exprimer librement.» ( Abel Eyinga, Introduction à la politique Camerounaise,Ed L’Harmattan,p172).
Et ce furent les élections du 27 Avril 1958 qui balayèrent de la scène politique tous les « représentants administratifs », les hommes des Colons.
Quelle conclusion pour les élèves présents ce vendredi 31 Mai 1957 au Stade Municipal de Lomé (autrefois Stade Georges CLEMENCEAU) ? Nous n’avions pas eu de prix, donc pas même un petit cochon braisé ; nous avons failli nous-mêmes, dans les bousculades, être grillés (à la place de notre cochon ).
Mais au vu du résultat, nous sommes contents. Très contents !
ABLODE GBADJA
John SEMUHA
Association des Togolais Libres (ATOL)
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31 Mai 2017.
Edem Kodjo : Le Maitre qui n'a pas pu se faire comprendre.
Written by Kodjo EpouMore...
SOLITUDE (vers 1772 – 1802): En 1794, sa liberté acquise, Solitude ...
Written by ERIC K. ALOVOR
Solitude est une figure historique de la résistance des Afro-descendants esclaves noirs en Guadeloupe. Le 29 novembre 1802 sur l’île de la Guadeloupe, une femme, condamnée à la pendaison par ordre de la France de Bonaparte redevenue esclavagiste, est conduite à l’échafaud. Elle a trente ans. On la surnomme par le terme raciste "la mulâtresse" à cause de sa peau claire, fruit du viol d’une captive africaine sur le bateau qui l’entraînait vers les Antilles.
1) Contexte historique :
Huit ans plus tôt, dans l’euphorie de l’après Révolution, la France avait décrété l’abolition de l’esclavage dans ses colonies malgré l’opposition des planteurs Blancs qui en contrôlaient l’économie. Libérés de leurs chaînes, les Noirs vont tenter de se reconstruire une vie loin de la tyrannie des anciens maîtres.
Certes il a fallu cinq ans de débats houleux aux parlementaires parisiens pour savoir si les Droits de l’Homme et du citoyen, proclamés en 1789, devaient aussi s’appliquer aux Nègres, considérés comme inférieurs. En France le lobbying esclavagiste est puissant. Les grands planteurs sauront se faire entendre et l’Assemblée placera les colonies sous un statut d’exception pour maintenir l’esclavage.
Or sur place, certaines catégories de la population ont bien retenu cette proclamation qu’ils ont gravé dans leur tête : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » Ils ne doutent pas qu’elle ne puisse pas s’appliquer à eux. Ce sont en majorité des métis ainsi que des Noirs libres et affranchis, tenus en marge de la société par la discrimination blanche. Ils vivent de petit commerce, d’artisanat ou de leurs propres plantations et certains d’entre eux ont même commencé à faire fortune, à force de travail. Parmi eux se trouvent des personnes instruites qui lisent les journaux et savent ce qui se passe ailleurs.
A l’époque de la Révolution française, la population de la Guadeloupe compte près de 100.000 esclaves, 14.000 Blancs et plus de 3000 métis et Noirs libres ou affranchis. Les Français, arrivés sur l’île en 1635 en avaient massacré les tribus amérindiennes qui les avaient pourtant accueillis avec hospitalité, et s’étaient mis à importer des Africains du Ghana, du Togo, du Dahomey, de la Côte-d’Ivoire, du Nigeria et aussi du Cameroun, du Gabon, du Congo, d’Angola, comme main d’œuvre pour leur production de canne à sucre, tabac, café, coton et cacao, destinée aux besoins de la métropole.
En 1685, Colbert édicta un Code Noir destiné à réglementer le statut des esclaves. Les relations interraciales y étaient réprouvées et le fait d’être père d’un mulâtre, jugé infamant. Les Blancs coupables de mésalliances s’exposaient à être déchus de leurs droits et ne pouvaient transmettre de titres à leurs descendants colorés.
2) le combat de solitude :
En 1794, sa liberté acquise, Solitude rejoint une communauté de Marrons retranchés dans les mornes.
L’euphorie de l’abolition fut de courte durée. Comment en effet redémarrer la production agricole paralysée par le refus des Noirs de travailler dans les mêmes conditions après 160 ans d’une féroce oppression ? Un système de travail forcé est institué pour ramener la main d’œuvre sur les habitations.
En France pendant ce temps, un jeune général de vingt-cinq ans auréolé de victoires militaires, s’emparait du pouvoir. Accueilli en sauveur de la République en 1799, Napoléon Bonaparte s’attelle à réorganiser le pays. Mais pour lui, restaurer l’ordre dans les colonies, c’est y rétablir l’esclavage. Son épouse, Marie Josèphe (dite Joséphine) Rose Tasher de la Pagerie, veuve Beauharnais, est une fille de colons de la Martinique et elle l’a sensibilisé aux problèmes de l’économie sucrière.
Dès son arrivée à Pointe à Pitre en mai 1801, le contre-amiral Lacrosse décide de briser les élites antillaises et notamment celles de l’armée coloniale. L’exemple du général haïtien noir Toussaint Louverture prenant, en1800, le contrôle de Saint-Domingue, a traumatisé la France.
Le 10 mai 1802, une proclamation de Delgrès intitulée : « A l’univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir » , est placardée sur les arbres et les murs de plusieurs bourgs de la Basse Terre.
Son plaidoyer résonne comme un cri de ralliement. Des campagnes et des plantations environnantes, les esclaves arrivent par petits groupes armés de gourdins, de piques et de coutelas. Parmi les femmes qui, aux côtés des hommes, luttent dans cette guérilla inégale, Solitude est là, un pistolet à la main pour rejoindre les maigres forces de Delgrès. Elle est enceinte de son compagnon, un Nègre marron qui se bat comme elle et sera bientôt atteint par un obus.
Après quinze jours d’un siège ensanglanté, les combattants de la liberté décident de quitter la forteresse où ils sont retranchés. Ces pauvres Nègres se battent pour une cause qu’ils savent perdue. Juste pour leur dignité d’hommes et de femmes libres. Une dernière clameur : « La mort plutôt que l’esclavage ! », puis c’est le silence. Lorsque ce 28 mai 1802 à 15h30, l’avant-garde française franchit enfin la demeure, baïonnettes en joue, une effroyable explosion retentit.
Dans la même semaine en effet, les citoyens noirs de la Guadeloupe redevenaient esclaves et étaient réincorporés dans les biens de leurs anciens maîtres .
Le 19 novembre 1802 la Mulâtresse Solitude est livrée au bourreau. Elle qui s’était battue pour la liberté, laisse un enfant à l’esclavage : le nouveau-né dont elle a accouché la veille. La foule qui l’accompagne vers la potence est immense et silencieuse. Mais elle comprend tout dans leurs regards. Ne pas montrer même une larme furtive, de crainte d’être taxé de rebelle. Courber l’échine. Juste pour rester en vie et voir un jour la fin de tout ça. Ce sera en 1848. La deuxième abolition de l’esclavage qu’elle ne verra jamais.
De John AZIAMOUR, Chants et Silences à Mélo, (Recueil publié aux ...
Written by Sénouvo Agbota ZINSOU
D’abord, il faut lire en verlan les noms des localités, comme nous le trouvons dans le leitmotiv du poème intitulé Témoignez-en ! (page 55)
À Raka, la racaille allume le feu.
À Mélo, le mélodrame attise le feu.
C’est en effet une histoire de feu et de sang. Il restait peut-être à préciser que Mélo et Raka se situent au Goto, toujours en verlan, et que des gens prennent plaisir, trouvent tous leurs intérêts à mettre le Goto à feu et à sang. Histoire de machettes brandies çà et là, de fusils, de balles, de bombes larguées à partir des avions de l’armée, presque à chaque page tout au long d’un règne de cinquante ans, histoire de crocs d’un grand chien musclé arborant des lunettes noires au royaume des chiens, déchirant, déchiquetant ses proies, histoire de scie, si elle vous était contée (cf. le poème Des scies, page 15 ), histoire de fleuves et de marigots de douleurs, de larmes, de cris ou de fleuves tout court dans lesquels hommes, femmes, enfants précipités se noient, appelant en vain au secours. Enfin, histoire d’un trône que l’on veut coûte que coûte consolider, même porté par des crânes humains, comme ceux de nos anciens rois traités de sanguinaires.
Pendant ce temps, le règne brille, flamboie dans le miroir du Glaive de Kodjo (p. 27-28) qui, bien sûr, possède tout le bagage intellectuel, tout l’armement verbal pour se défendre d’être un podosant ( (Le petit capitaine et le vieux bateau, p. 35-36), dans Le Glaive de Kodjo :
« …Le clan continue son festin
Les gueules s’abandonnent au vin rouge
Et le clan nourrit ses devins
Nos bourreaux exorcisent l’ivresse rouge
Du sang qui coule partout
Des huit cents âmes en tout
Et la fête continue… » (p.28)
Mais, c’est aussi un long chant possédant une allure vive, donc un refus de la résignation pleurnicharde, presque une marche dans l’espoir d’une libération qui pointe à l’horizon, l’éclat de « l’or de l’humanité ».
Et le chant est servi par l’ironie. John Aziamour est de la race des ironistes, dont Jankélévitch écrit :
« L’ironiste ne veut pas être profond ; l’ironiste ne veut pas adhérer, ni peser ; mais il touche le pathos d’une tangence infiniment légère, et quasi impondérable… » (Jankélévitch, in L’ironie, éd. Flammarion, 1964, p. 33).
Nos sages ne diraient-ils pas en mina : « Ne eve wo tchᾶ a sↄ ko » ( Même si ça te fait mal, il faut en rire ).
En rire pour dépasser le stade de la douleur et entrer dans celui de l’action pour sortir de cette situation qui fait mal. Tel est le message de John Aziamour.
L’humour ici est servi de la caricature, remarquable dès la couverture où l’on assiste à ce festin que se donne l’actuel représentant du clan, assis dans un fauteuil, portant deux femmes aux rondeurs en relief sur chacun de ses genoux, foulant aux pieds le Goto (c’est-à-dire ce pays aux valeurs renversées dont nous parlons.). Chacun des trois personnages tient en main son verre (de sang) et boit, tandis que des hommes et des femmes naufragés tentent, tant bien que mal, de nager pour s’en sortir. Ou encore cette autre illustration de la page 22 où le coq moustachu, écrasé par un énorme glaive, tente de se dresser, de déployer ses ailes, pour fuir ( ses responsabilités d’intellectuel ? ) face à une machette brandie en sa direction, et laisse s’éparpiller les feuillets de son livre ( les valeurs que de manière livresque il connaît peut-être ) alors que des crânes au sol l’entourent de partout.
Lisez Chants et Silences à Mélo de John Aziamour ou plutôt chantez ces textes avec l’auteur, car John Aziamour est avant tout un chanteur. Chantez en prenant aussi le temps nécessaire d’observer des silences, c’est-à-dire de vous livrer à la réflexion, car John Aziamour est aussi un penseur.
Commentaire de Sénouvo Agbota ZINSOU