Zoom News (388)
La question mérite que l’on s’y attarde. Voici quelqu’un, Yahya Jammeh, qui arrive au pouvoir par un coup d’État et y passe plus de deux décennies, conduisant un État Patapa loin de toute démocratie, parce que Dieu l’aurait voulu et l’y aurait même aidé selon lui. Que c’est si facile pour les imposteurs de mêler Dieu à tous leurs excès et abus! Plus de vingt-deux années après, à la faveur d’une élection, Yahya Jammeh reconnaît publiquement sa défaite, appelle son adversaire, lui concède la victoire et l’assure de sa collaboration durant la période de transition. En ce mois de décembre 2016, Yahya Jammeh reçoit les éloges publics, universels. Puis…
Puis patatras! Yahya Jammeh, le sortant, refuse de partir. À peine avions-nous décoché des flèches à l’endroit des autres présidents africains ambianceurs, ridiculement incapables d’assumer les dignes alternances politiques pacifiques de leur époque, à peine nos javelots flamboyants étaient partis que toutes nos cibles se remettaient en mouvement. Tout ce qu’on nous avait appris, tout ce que nous savons pratiquer devenait crucial. Il y a même eu des tentatives habiles de moquerie, de remise en cause de notre adresse à viser des cibles sans cesse en mouvements disgracieux et erratiques.
Certes, en si peu de temps, des méprises ont été commises. C’est connu : un dictateur, un ambianceur, énormément ça trompe, ça change d’avis souvent, et ça prend ses rêves de durer éternellement au pouvoir Car-ce-que-je-fait-est-béni-par-Dieu pour des réalités à imposer aux millions d’autres qui aimeraient le voir partir de la gouverne de leur pays.
Eh bien! Nous n’avons pas de bonnes nouvelles pour les ambianceurs et autres apprentis sorciers ainsi que leurs conseillers et prophètes de tout acabit. Tous, ils sont du mauvais côté de l’Histoire. Sortants qu’ils sont, ils sortiront. Partants qu’ils restent, ils partiront. Ils sont même déjà partis sans avoir encore quitté le pouvoir. Ils ne sont plus que de remarquables oubliés de la grande Histoire de leur pays. Yahya Jammeh peut changer d’avis autant de fois qu’il voudra, en si peu de temps, ceci ne sera que la preuve de cela : son incapacité à suivre le rythme de son époque. La Gambie est ailleurs déjà, ailleurs depuis des jours, et bien ailleurs depuis trop longtemps pour reculer ou être retardée par un amuseur politique.
Aucune peur de démocratie que de l’avenir
Par la voix de Lady Macbeth, le Vieux Shakespeare disait, il y a quelques siècles, dans l’autre millénaire même : « What’s done cannot be undone ». Il est grand temps que cela soit entendu et compris. Ce qui est fait est fait. Ce qui est dit doit être fait. La promesse est une dette. L’éthique fait la loi. La Gambie est ailleurs, l’Afrique est ailleurs, les Africains sont loin devant leurs dirigeants ambianceurs, médiocres amuseurs, indécis, incorrigibles et incommodes, eux qui n’écoutent qu’eux-mêmes, leurs prophètes de malheur, courtisans et autres poilus Adowuinon de leurs intangibles vassaux.
Aucune peur n’est désormais de mise pour l’accomplissement de la démocratie en Afrique : en Gambie, au Togo ou ailleurs. Le lourd passé de tous les ambianceurs de la République, déguisés en chefs d’État-royaume-aux-Constitutions-avariées, un tel passé ne peut être effacé que par leur peuple. Comme du temps de Shakespeare, tous les parfums de l’orient et de l’occident, ceux du midi et du septentrion, même les erreurs de leurs adversaires, ne peuvent effacer leur crime de la non-démocratie et de l’invouloir récurrent. Seul le peuple sauve et réhabilite ses propres dictateurs. Ce fut le cas en Argentine, au Ghana, au Bénin, etc. C’est sur le point de se réaliser en Colombie et en Gambie. Ce sera le cas au Congo, au Gabon, en Haïti, au Togo, ailleurs et partout où besoin sera dans les abjectes et pales démocratures.
Les Sortants doivent se résoudre à sortir honorablement. Toutes leurs tromperies ne passent tout simplement pas; depuis toujours, leurs menteries sont restées au travers des gorges de leurs citoyens. Les Sortants ont beau échafauder des plans en groupe et en syndicat, entre frères et amis qu’ils disent; ils ont beau rigoler de leur peuple et de leurs opposants, ils ont beau se penser plus intelligents que tout le monde, ils ont beau partager experts et expériences en duperies, le temps est à l’avenir, et l’avenir est à la démocratie et à la dignité. Ambianceurs de toutes ces Républiques africaines, faites-vous porter en triomphe, en démocrates triomphants, par votre peuple. C’est si facile, et c’est si reposant par la suite…
Pierre S. Adjété
Barcelone, Espagne
12 décembre 2016●
Beaucoup de gens, paradoxalement parmi eux des Africains, blament Francois Hollande pour le " president minable et impopulaire" qu'il a ete durant son quinquennat. La realite que ces joyeux pourfendeurs feignent de ne pas savoir, c'est qu'une democratie est plus difficile a diriger que ne l'est une dictature.
Si les Francais peuvent se prevaloir de bonnes raisons d'etre tres critiques de leur president, les Africains sont quant a eux tres mal places pour se porter en juges implaccables contre un homme qui vient de demontrer sa grandeur d'esprit, en enseignant a son peuple et au reste du monde - L'Afrique en premier - que lorsqu'on est a la tete d'une nation entiere et qu'a l'heure du bilan d'etape le resultat est pietre, au point de mettre en danger l'existence meme de ladite nation, la sagesse, l'intelligence et le common sense exigent que ce leader s'eclipse et ceder sa place.
François Hollande confirme, par sa décision, qu'il était "un président normal, qui sait s'arrêter". Au fil des ans, les Francais vont commencer à le regretter. Non seulement que sa sortie l'absout, il va rentrer dans l'histoire par son humilite.
S'il est, sur la planete Terre, un continent ou la decision de Francois Hollande doit etre le plus applaudie, c'est bel et bien l'Afrique. Le continent des Yaya Jamey ou pullulent les plus monstrueux des tyrans pour qui le pouvoir public est est un business familial qu'on doit conserver indefiniment, contre vents et marrees, meme au prix peu glorieux d'empiler les tonnes de banqueroutes sur des montagnes de femurs humains.
En quoi l'abdication de Hollande constitue t-elle une aubaine pour les Africains de se lacher en propos satiriques contre lui? Pour la bonne lecon que son acte eminemment patriotique donne a nos propres princes omnipotents?
Ne pas saluer le courage de Hollande revient, quant a nous Africains, a aspirer a une chose et a son contraire a la fois. L'homme d'etat, Hollande, a reconnu les erreurs qui ont conduit a son echec. Il a choisi de soigner sa sortie dans le souci d'eviter des souffrances supplementaures a ses compatriotes.
Sur le continent noir ou meme les deux mandats ne suffisent plus, sur les 54 etats, seul Nelson Mandela, s'il etait encore vivant, pouvait se reclamer de la dimension de Hollande. Un sur cinquante quatre, c'est tres peu, c'est a la limite d'une honte continentale. C'est a cela qu'il faut s'attaquer. A defaut, vive la Francafrique, longue vie a l'afro-pessimisme.
Kodjo Epou
USA
Les vagues de la victoire de Donald TRUMP aux Etats-Unis tanguent le monde politique depuis le mercredi 9 Novembre. Le phénomène ne fait qu’illustrer l’éclosion d’une graine qui couvait depuis un quart de siècle. On doit y voir la naissance d’une nouvelle ère politique qui va s’étendre sur la planète et durer dans le temps. Le public instruit et informé, qui cherchait à comprendre la politique contemporaine à ses racines, dénonçait depuis une génération la présence discrète d’une oligarchie égoïste et égocentrique qui gouverne la planète. Avec l’élection de TRUMP, cette oligarchie se mue dans un geste théâtral en une Ploutocratie. C’était un gène latent.
Qui est l’Oligarchie ?
Une oligarchie est une minorité au pouvoir, en général, et qui se rend service plus qu’il ne rend service au peuple. Dans sa composition, elle peut être hétéroclite ou homogène. Mais elle s’assemble toujours en un nombre très réduit d’acteurs car elle est très sélective et dispose cependant de moyens très puissants de domination, souvent néfaste sur la majorité démunie et faible.
Dans les particularités, l’oligarchie actuelle qui gouverne la planète est hétéroclite. Elle est formée de quatre engeances combinées en deux paires. La première paire est une élite de Libéro-technocrates composée d’économistes financiers et de juristes politologues, la deuxième paire est une élite de Ploutocrates composée de grands entrepreneurs marchands et d’investisseurs sans état d’âme. Le Ploutocrate est celui qui pèse sur le pouvoir politique par la seule puissance de sa richesse. Cette description de l'oligarchie actuelle est caricaturale, mais présente l’ossature de la réalité sous-jacente.
Par exemple Henry Kissinger, le couple Hillary et Bill Clinton, Dominique Strauss-Kahn, Bernard-Henri Léviy et Nicolas Sarkozy sont des Libéro-technocrates carriéristes tandis que Donald Trump ou Vincent Bolloré sont des ploutocrates mégalomanes.
Ils sont tous avides de succès matériel et de privilège social. Et, à cette fin, ils s’entraident résolument. Ils agissent mains dans la main et se font des arrangements pour se garantir les succès toujours grandissants.
Le règne continu de cette entraide serrée entre les Libéro-technocrates et les Ploutocrates est devenue exploiteuse sur la planète. Le public instruit et frustré a fini par la nommer l’Establishment Global.
Dans cet Establishment Global, la matière grise des carriéristes Libéro-technocrates concocte les plans et les stratégies politiques marchandes d’un côté et, de l’autre côté, la boulimie insatiable des Ploutocrates fournit les ressources et moyens d’exécution des plans et stratégies.
La récolte aisée des gros fruits mûrs de cette rapine marchande se fait par les ploutocrates qui, après la moisson, refilent une part consistante du butin aux Libéro-technocrates pour récompense du service rendu. Chacun y trouvait bien son compte.
Dans ce sens par exemple aux USA Donald Trump avait financé lui-même des plans d’action politiques de Hillary Cliton et de beaucoup d’autres politiciens américains. Des Emires du Quatar et de l’Arabie avaient aussi financé des Plans d’Action du couple Clinton. En France, tout le monde sait la connivence entre Vincent Bolloré et Nicolas Sarkozy. Dominique Straus Kahn, de son poste de directeur de la FMI à son statut de consultant, ne sert que le haut milieu de l’argent des puissants. Ce n’est là que la petite marge visible ou lisible du grand parchemin obscur. La zone cachée serait plus vaste.
Les rôles étaient bien partagés. Les Libéro-technocrates étaient les capitaines au gouvernail et les Ploutocrates étaient les commandants discrets à bord.
Mais avec l’élection à contre courant interne de TRUMP au sein de l’Establishment, le jeu va se modifier…en mal. Les ploutocrates enhardis seront très tentés de s’engouffrer avec délices dans la brèche globalement ouverte par Donald TRUMP pour écarter de plus en plus les Libero-technocrates et dominer seuls le jeu… pour peut-être un bon quart de siècle. La probabilité est très grande, rien ne semble pouvoir l’empêcher.
Sans trop attendre les conseils veloutés et diplomatiques des Libéro-technocrates, les Ploutocrates agiront directement sur les peuples en choisissant le langage de vérité crue et grotesque de la nature : les faibles, les médiocres, des étrangers, les saprophytes indésirables périront, la richesse régnera. Les Libéro-technocrates ne servaient qu’à adoucir cette vérité dans leur langage politique correct. Maintenant les ploutocrates avoueront cette vérité cruelle sans vergogne et sans complexe … en fermant la bouche aux Libéro-technocrates.
Les deux Sources de la Rupture
- Du côté privé, c’est par défi à soi-même que TRUMP, un symbole de la ploutocratie, s’est engagé en Politique. Il a fait des merveilles en affaires. Étant héritier plus ou moins confortable et initié assez tôt par son père, il a su édifier un empire immobilier et réussi d’autres investissements fructueux. Mais il n’est pas encore à satiété de son appétit d’entrepreneur talentueux et gagnant.
Son appétit est toujours grand et sa vision demeure astronomique. Alors il veut convertir son énergie d’insatiabilité personnelle en une fougue patriotique nationale. Pour preuve, Il a souvent dit et l’a encore répété dans son discours circonstanciel d’annonce de victoire « Je sais déceler les potentialités inexploitées dans les personnes et dans les situations, je sais m’en saisir et les développer au maximum. Je l’ai déjà fait un peu partout dans le monde. Je vais le faire maintenant pour notre pays.»
- Du côté collectif, l’idéologie patriotique de grandeur et de puissance a connu beaucoup de déboires extérieurs durant deux décennies. L’élan vers l’extérieur était parti pour annoncer la bonne nouvelle de la liberté pour les individus et de la démocratie pour les peuples ; la méthode hélas était beaucoup plus les bombes et les sanctions commerciales.
L’aventure est devenue une chaîne interminable de guerres (en Afghanistan, le 11 Septembre, en Irak, en Libye, en Syrie) au nom d’une idéologie noble mais avec des moyens de brutes. Ces guerres ne se sont jamais soldées avec une victoire finale et définitive. Depuis deux décennies, cette situation rongent l’orgueil d’une bonne partie des fanatiques nationalistes américains. Et ces déboires extérieurs sont attribués aux Libéro-technocrates qui semblent avoir monté de mauvais plans et stratégies qui ont échoué face aux promesses de faire rayonner la gloire internationale de la nation américaine à travers l’exportation de sa vision du monde. La déception est grande.
Alors Donald TRUMP, qui avait hésité pendant longtemps, s’est dressé avec fermeté comme la figure glorieuse qui va effacer ces affronts. Son mot de ralliement politique résume tout son programme: « Make America Great Again (Redonner à l’Amérique toute sa Grandeur) ».
Mais TRUMP ne promet pas d’aller vaincre les guerres à l'extérieur. Il veut plutôt engager une guerre intérieure. Il veut se retirer du théâtre international, se replier sur l’intérieur et consolider la gloire sur une réédification nationale monumentale et autocentrée - bref mettre en place un nouveau système d’Isolationnisme Laborieux. Il déclare : « …We gonna rebuild our infrastructure, which will become, by the way, second to none. And we will put millions of peole to work as we build it. » traduire « Nous allons reconstruire nos infrastructures, qui deviendront, de ce fait, secondes à nulles autres. Et en la reconstruisant, nous allons mettre des millions de gens au travail ».
Avec sa victoire à l’élection, il n’a que réussi la première étape de sa guerre intérieure, c’est-à-dire renvoyer les Libéro-technocrates à l’arrière-plan. Désormais la ploutocratie avance à visage découvert avec un casque de protection isolationniste sur la tête. C’est inquiétant pour les internationalistes libéraux.
Même de vieux Libéro-technocrates à la retraite comme Henry Kissinger le dénonce déjà. Avant hier Kissinger a déclaré sur BBC que « Trump ne pourra pas refaire l’histoire du monde ». Mais Kissinger semble voir faux, car Trump ne veut pas refaire le monde, il veut refaire seulement l’Amérique. C’est l’enjeu, et il est pugnace et autosuffisant dans son engagement.
La Mode sera Copiée
La prise du pouvoir par les ploutocrates n’est pas une nouveauté dans l’histoire contemporaine. Mais le cas de TRUMP s’est révélé spectaculaire à la face du monde avec un effet de choc car le pays d’où il agit est très puissant. Avant TRUMP, il y a eu récemment dans un pays modeste de l’Afrique de l’Ouest, le Bénin, une coalition de Plutocrates portée au pouvoir depuis peu et symbolisée par le Président Patrice Talon.
Dans le monde actuel, de plus en plus d’hommes d’affaires hyper riches, des milliardaires arrivent à surmonter leur complexe de demi-lettrés. Ils osent désormais affronter la réalité inconfortable de la vie publique des joutes oratoires et des débats contradictoires réservés jusqu'alors aux hauts diplômés et à quelques beaux parleurs naturels initiés aux rouages de la persuasion de masse.
Ceux qui ont voté pour TRUMP ou se sont abstenus de voter pour son adversaire en Amérique existent aussi dans d’autres démocraties. - Les citoyens de l’arrière-pays peu instruits ou peu imprégnés des questions de droits civils mais fort nationalistes et conservateurs, - les jeunes citadins instruits et disposant d’un esprit ouvert mais fatigués de la complicité infructueuse entre Libéro-technocrates et Ploutocrates, - les travailleurs dont les carrières stagnent ou sont menacées par les crises économiques répétitives imputées aux Libéro-technocrates sont nombreux dans d’autres pays. Et les ploutocrates dotés de charisme comme TRUMP les séduiront dans un discours de grandeur nationaliste et de promesse de richesse.
Dans la décennie à venir nous verrons en France un Ploutocrate très probable comme Vincent Bolloré monter directement aux créneaux politiques. Au Nigeria, en Afrique du Sud, au Mexique, au Brésil en Corée du Sud, en Inde, en Australie et partout ailleurs sur la planète où la démocratie et les élections crédibles sont plus ou moins en marche, les milliardaires Ploutocrates qui se sentent à l’étroit avec les Libéro-technocrates vont franchir le pas et prendre le devant. Mais tous ne pourront pas faire l’isolationnisme car cela aura besoin au préalable d’une base solide de capacités en technologie.
En conclusion nous dirons que la tendance est visible. Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle. Car les ploutocrates qui auraient le profil caractériel de Donald TRUMP peuvent facilement basculer dans le fascisme. Ce sera alors une dérive de Ploutofascisme (je crée le mot).
En exemple, si par extraordinaire une puissance étrangère ou un mouvement rebelle international égratignait l’orgueil de l’Amérique durant le mandat de TRUMP, nous verrions que l’isolationnisme annoncé se transformera rapidement en un expansionnisme de colère et de réplique destructrice exportée vers l’ennemie, une guerre internationale. Le tempérament de TRUMP n’est pas celui d’un isolationniste calculateur et posé, placide et actif. Il est plutôt impulsif et très réactif.
Et la seule chance pour les peuples d’échapper aux Ploutocrates est de prendre en main leurs destins politiques en déboursant de l’argent pour leurs partis politiques ou leurs mouvements civils à travers les cotisations assidues. Or les masses sont actuellement rendues si pauvres et si individualistes dans la société de consommation au point où par rapport aux méga riches ils sont devenus des jouets malléables. Obama a pu échapper par exception à l’emprise totale de l’Establishment Global en fondant sa campagne en grande partie sur les dons minimes mais multipliés dans la masse enthousiasmée par son profil particulier. Ce défi est grand.
Michel KINVI
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New York, le 14 Novembre 2016
USA: Dieu ne donne pas TOUT a une seule personne
Written by Kodjo EpouLa maison qu'habite Donald Trump. Il dors ici s'il n'est pas dans le le ciel, a bord de son luxieux avion. Et, une maison comme celle-ci, il en a plusieurs qui sont disseminees un peu partout a travers le sous-continent americain. Cet homme est vachement riche mais a lamentablement montre le minable commandand-in-chief qu'il sera. Dieu ne donne pas TOUT a une seule personne. On est a se demander ce que Trump vient chercher a la Maison Blanche. Pas le bonheur en tout cas. Alors, Honneur?
DE « KLATCHA A …» Á « LIDJA A… », UN DEMI-SIECLE D’HI...
Written by Sénouvo Agbota ZINSOUJ’aime, dans nos langues, l’expressivité des onomatopées et des harmonies imitatives. J’y recours souvent. Elles sont métaphores, formes, couleurs, mouvements, poses, sonorités dans la description physique et morale, sous une forme concise, parfois plus efficace que l’alignement de plusieurs mots dans un discours. Positive ou négative, cette expressivité est aussi bien sens qu’humour, ironie, admiration ou répugnance, contemplation ou horreur. Ravissement et plaisir face au beau et au gracieux ou au contraire effroi et indignation devant le laid et l’abominable. A tout cela, il faut ajouter l’intonation, la mimique et parfois la gestuelle qui accompagnent l’émission sonore. Par exemple, vous entendrez des parents prénommer leur enfant « Abutu », décrivant ainsi son visage joufflu, une certaine rondeur des formes en général, qui sont signe de santé. Mais, il me paraît improbable qu’un enfant soit baptisé « Klatcha a» ou « Lidja a». Vous comprendrez pourquoi.
Une dame de mes connaissances m’a raconté son aventure dans l’une de nos administrations. Cela peut arriver à tout un chacun. Elle avait frappé à la porte du présumé « haut fonctionnaire » qui devait s’occuper de son cas, avait attendu poliment que le « Entrez ! » conventionnel lui parvienne. Après quelques secondes, elle frappa de nouveau. Aucune réponse. Elle se demandait alors si l’occupant du bureau était présent ou non. Elle prit son courage à deux mains et frappa une troisième fois. Alors, une voix que je ne saurais qualifier, gronda : « Tu veux que je vienne te chercher ? ». Cette fois, elle n’avait plus de doute : le bureau était bien occupé. Et, en considérant le ton sur lequel la voix l’avait apostrophée sans l’avoir vue, il ne pouvait s’agir que du maître tout puissant des lieux, animé de la farouche volonté de le faire sentir à quiconque viendrait solliciter ses services. Elle porta la main déjà moite de sueur au loquet, non sans appréhension, compte tenu de la nature de la voix qui l’avait heurtée, ouvrit la porte craintivement et entra, marchant comme sur des œufs ne sachant à quelle sauce elle allait être mangée. Elle put voir des pieds à la tête et de la tête aux pieds l’homme qui émettait cette voix, vautré dans son fauteuil en cuir capitonné, l’homme dont la voix était tout (suffisance, puissance, arrogance, agressivité et besoin stupide d’intimider et d’humilier). Elle était tout, cette voix, je veux dire toute une histoire, vieille de plus de quarante ans. Tout sauf amicale et accueillante. L’homme respirait difficilement, mais respirait cependant une certaine idée de « réussite sociale ». Ne dites pas que ce genre de comportement est caractéristique de nos parvenus. La dame n’a pas manqué de me dire l’effort qu’elle fit pour supporter les émanations de toutes sortes inhérentes au personnage : transpiration, sauce, bière, camphre et souffle… Elle n’osa pas dévisager directement son vis-à-vis, cependant elle l’observa furtivement, détailla son habillement, du col crasseux de la chemise aux chaussures craquantes, de la ceinture qui avait du mal à contenir la bedaine (visiblement notre homme avait de la peine à respirer) à la cravate tachetée jurant sur une chemise bigarrée.
-Mais alors, qu’as-tu dit à ce bon monsieur ? ai-je demandé à la dame.
-Que pourrais-je lui dire, en ce moment où ma préoccupation était de voir régler mon affaire et de sortir le plus rapidement possible de ce bureau, l’un des lieux, les plus hostiles, les plus répugnants que j’aie jamais vus. Je pensais simplement : « lidja a… tel qu’il était (voix, haleine, odeurs de nourriture et de boisson, habillement, manières, langage)… !.
-Une espèce d’ours mal léché ? Mais, il méritait peut-être une petite leçon de civilité, de courtoisie, ai-je répliqué. Tu lui aurais rendu service et à travers lui, tu aurais rendu service à la nation !
-Leçon de civilité, de courtoisie à ce « Lidja a » ?
-Tu veux dire qu’on ne jette pas des perles aux pourceaux ?
-Je ne dis pas cela, mais, à ton avis, quelle leçon peut transformer un « Lidja a », de cette espèce, en un homme civilisé et courtois ?
Et combien sont-ils de « Lidja a » que nous rencontrons quotidiennement dans nos bureaux, nos rues, nos places de marché, nos assemblées…et bien sûr, sur nos sites Internet ?
Sénouvo Agbota ZINSOU
FRANC CFA: L’AFRIQUE VERSE 400 MILLIARDS D’EUROS PAR AN À LA FRAN...
Written by NegroNewsLe Franc CFA continue de bénéficier à la France. En effet, ce dernier fait gagner 400 milliards d’euros à l’économie française.
Le Franc CFA est la dénomination de la monnaie commune de 14 pays africains membres de la zone Franc. Cette monnaie qui constitue un frein à l’émergence de ces pays a été créée en 1945, date où la France ratifie les accords de Bretton Woods et procéde à la mise en oeuvre de sa première déclaration de parité au fonds monétaires international (FMI). Cela s’appelait à l’époque «Franc des Colonies Françaises d’Afrique».
Le Franc CFA constitue un poison mortel à l’économie de ces pays, qui se voient obligés chaque année de verser plusieurs milliards d’euros au trésor français. Ce n’est plus un mythe, c’est une réalité. Jusqu’à ce que même un journal économique allemand accuse la France de piller chaque année 440 milliards d’euros aux africains à travers le Franc CFA.
«Le gouvernement français recueille auprès de ses anciennes colonies chaque année 440 milliards d’euros de taxes. La France repose sur les recettes venant d’Afrique, pour ne pas sombrer dans l’insignifiance économique».
Cet esclavage économique est important pour l’essor de l’économie française. À chaque fois que ce trafic est susceptible de faillir, la France est prête à tout pour le reconquérir. Si un dirigeant de la zone CFA ne répond plus aux exigences de la France, Paris bloque ses réserves de devises et plus encore, la France ferme les banques dans ce pays jugé de «rebelle». C’est le cas de la Côte d’Ivoire avec Laurent Gbagbo
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Togo « Un jour… » d’Ali Akondoh dans les kiosqueses
Written by Ali Akondoh« Un jour… » ou « Les abeilles du Poète » est un recueil de poèmes d’Ali Akondoh, poète togolais, qui sera dans les librairies françaises, belges ou suisses dans un mois.
Dans ce livre d’une cinquantaine de poèmes, l’auteur montre son combat, son engagement pour la libération « des peuples africains pris entre l’étau des parvenus qui restent accrochés au pouvoir et la résignation d’une élite et charognard ».
Ali Akondoh s’appesantit sur la situation togolaise, marquée par une injustice et des inégalités qui révèlent le règne des plus forts sur les plus faibles.
« De sa plume, il fait jaillir une encre d’abeilles qui produisent le miel esthétique, pour ceux qui savent le savourer, bien sûr, mais tout de même des abeilles qui dérangent par leur bourdonnement, provoquent des bousculades, piquent au besoin, dans une visée qui n’est autre que le changement auquel aspire un Jour la société togolaise, marquée par cinquante ans de dictature », écrit Nestor Zinsou, dramaturge togolais, à propos du livre.
Le recueil évoque également l’exil, le dépaysement et les souffrances liés à l’éloignement. Des situations qui obligent des fils et filles de la Terre de nos Aïeux à la quitter.
Après avoir connu bien de misères à lui infligé par le régime des Gnassingbé (interpellations, tortures et emprisonnement en 1993), Ali Akondoh est parti au Bénin, puis en Allemagne, où il vit en exil. Il est aujourd’hui membre de la Chambre des Littéraires de Brême et d’Exil-Pen-Club international, section Allemagne.
Benin: Affaire «cocaïnes»: Ajavon Le Bénin retient son souffle (Pi...
Written by RichardDepuis le vendredi 28 octobre dernier, le ciel est tombé sur la tête des béninois avec l’affaire de découverte de cocaïne dans l’un des conteneurs destinés à la société Cajaf Comon. Les enquêtes ouvertes à cet effet n’ont pas encore donné toutes les vérités autour de ce dossier. C’est d’ailleurs ce qu’on peut retenir du point de presse du procureur de la République près du tribunal de première instance de première classe de Cotonou, le lundi 31 octobre 2016. C’est la première fois que le procureur intervenait sur ce dossier. Et pour cette première sortie médiatique, il a apporté de nouvelles révélations sur ce qu’il convient désormais d’appeler «affaire de cocaïne» découverte dans l’un des conteneurs destinés à la société Cajaf Comon. De nouvelles révélations aussitôt battues en brèche par le collectif des avocats de l’homme d’affaire Sébastien Germain Ajavon. Dans son point de presse, le procureur de la République a souligné que la garde à vue de Sébastien Ajavon a été prolongée. Dans cette affaire, le magnat de la volaille est privé de sa liberté d’aller et de venir depuis le vendredi 28 octobre dernier. Ses amis, parents, soutiens et autres réclament sa libération. Les autorités judiciaires, visiblement, tiennent à voir clair dans ce dossier avant toutes décisions. En attendant, les Béninois ne comprennent rien à ce qui se passe. Selon l’évolution des enquêtes diligentées par le procureur de la République, l’affaire pourrait connaître une suite ce mercredi 2 novembre. Dans tous les cas, le pays retient son souffle.