Zoom News (388)
Togo: Pourquoi la communauté internationale valide-t-elle la réélec...
Written by Bill Emile DavolkEditoriale de FSA du 09 mai 2015 sur radio Kanal K en Suisse
Togo: Le troisième parjure : dignité où es-tu?
Written by Sénouvo Agbota ZINSOU« -Qu'appelez-vous dignité? Ça ne veut rien dire! »[1]
Ces propos sont tenus , au cours d'un interrogatoire,par un représentant d'un pouvoir dictatorial, du nom de Koenig, tortionnaire, puissant, ayant droit de vie et de mort sur son vis-à-vis, à un révolutionnaire nommé Kyo, que l'on avait extrait de prison, juste le temps de l'interroger, avec toutes les méthodes, tout l'appareil de tortures physiques et morales en place, un homme qui savait qu'il pouvait retourner en prison, être torturé de nouveau, mourir sur le champ sur un ordre de l'autre en face de lui, ou bien, le cas échéant, se suicider grâce au cyanure qu'il tenait caché dans sa poche.
Ces propos sont tenus , au cours d’un interrogatoire,par un représentant d’un pouvoir dictatorial, du nom de Koenig, tortionnaire, puissant, ayant droit de vie et de mort sur son vis-à-vis, à un révolutionnaire nommé Kyo, que l’on avait extrait de prison, juste le temps de l’interroger, avec toutes les méthodes, tout l’appareil de tortures physiques et morales en place, un homme qui savait qu’il pouvait retourner en prison, être torturé de nouveau, mourir sur le champ sur un ordre de l’autre en face de lui, ou bien, le cas échéant, se suicider grâce au cyanure qu’il tenait caché dans sa poche. Et c’est ce dernier, condamné de toutes les façons qui parle de dignité. Qui non seulement parle de dignité, mais œuvre pour la dignité, non seulement sa dignité à lui, mais aussi pour la dignité de ceux qui lui ressemblent. Et il poursuit, pour expliquer la notion : « Quand on vient d’où je viens, ça veut dire quelque chose ».
Ceux pour qui la dignité humaine, cela est évident, ne veut rien dire, ou n’existe que dans les discours, peuvent tuer, massacrer, voler, mentir et se livrer à toutes sortes de comédies, mimiques et tout compris, un peu comme ce à quoi nous continuons d’assister au Togo, notre pays. Et nous voici au troisième parjure « solennel » de celui pour qui la dignité ne veut rien dire, celui pour qui, le titre même de Président de la République ne veut rien dire, mais qui pourtant veut le porter, l’incarner. Celui pour qui les insignes extériorisant ce à quoi ce titre oblige ne veulent rien dire, et qui cependant va les arborer honteusement. Et voici celui pour qui la Vérité n’a aucun sens, et qui pourtant va nous parler, va s’adresser, soi-disant solennellement à ses compatriotes ! Voici celui pour qui la vie d’un citoyen n’a aucune valeur et qui pourtant va prétendre être le premier exécuteur de la loi qui protège la vie de sept millions d’êtres humains, commander une police, une gendarmerie, une armée, des corps dont la vocation est avant tout de défendre l’intégrité des hommes, des femmes et des enfants qui constituent ensemble notre nation. Voici l’homme pour qui le respect que doit inspirer le faste d’une cérémonie d’investiture n’a pas plus d’importance qu’une comédie bien jouée, et qui s’y est donc livré avec toute la gestuelle, toute la mimique imaginables. Voici un homme à qui les ors d’un palais présidentiel n’ont aucune fonction en rapport avec la grandeur du peuple qui doit s’y identifier, mais qui va pourtant continuer de l’habiter, le remplir, y ramper au besoin, s’y éterniser si cela était possible à un homme. Salir, avilir, souiller par sa présence, son omniprésence nauséabonde, abominable, ignominieuse...le plus haut lieu de l’autorité, de la noblesse et de la grandeur d’un peuple. Voilà ce que va y faire cet homme. Et les Togolais le laisseraient faire, se laisseraient faire encore pendant cinq ans ? Cet homme, comme je l’ai écrit dans mon article précédent va rendre ignoble tout ce qui, par lui, pour lui, avec lui, entre dans ce palais, tout ce qui sort de ce palais : décrets, décisions, négociations, accords.... entachés de la fausseté du personnage ! Et les Togolais permettraient cela ?
Il y a ceux pour qui la dignité a un sens, c’est-à-dire qui savent d’où ils viennent. Et les Togolais qui ont pris conscience de leur condition savent d’où ils viennent. D’un pays, comme le dit si bien le titre d’un roman, où, « On n’attend plus que le règne des bêtes sauvages ! [2] », pour atteindre le comble de l’inhumanité, de l’ignoble, de l’abomination, de l’indignité.
La dignité n’est pas cousue de billets de banque. Elle n’est pas plus cousue de titres ronflants de députés, sénateurs, maires, ministres...titres qui, lorsque l’ont sait d’où viennent ceux qui les portent, font plutôt rire.
Quelqu’un a appelé, tout dernièrement à un renouvellement....Je garderais bien renouvellement et me passerais du reste de la phrase, comme je me passerais bien de toute la phraséologie insipide connue dans laquelle on tente vaille que vaille dans notre pays de draper l’indignité : celle des meurtres, celles des fraudes, celle des mensonges, celle de la fausseté, celle de la mort inexorable vers laquelle on conduit le peuple togolais ! Renouvellement ? Oui, celle du cœur, celle des valeurs à retrouver, celle des hommes intègres, car les vrais adeptes du renouvellement n’ont pas peur d’imiter ceux qui ont un idéal de noblesse pour eux-mêmes aujourd’hui et pour leur descendance demain. C’est de la volonté d’inventer un peuple nouveau dont l’intégrité est au centre même de la vie et des préoccupations qu’a jailli le Pays des hommes intègres. Et l’idéal pour lequel on se bat coûte cher ! Je dirai plutôt auto-renouvellement, car cela commence par soi-même au plus profond de soi-même. Laissons là, le surplus, qui ne nous coûte rien, le doedji, comme on dit en mina. L’essentiel chèrement acheté qui ne peut être vendu aussi que chèrement, l’idéal pour qui l’on se bat demande des sacrifices, l’oubli de soi-même avant tout. On dit renouvellement de la classe politique, comme si classe politique il y a réellement eu.
Depuis le FAR, parti en fanfare, musique certes que n’ont pas pu étouffer les pleurs d’un ancien ministre des sports, ministre de l’intérieur, fin dribbleur, sur le terrain politique, mais musique que vite ont contrainte au silence les cliquetis des armes, les bruits des bottes, les déflagrations provoquées par toutes sortes d’incendies de toutes espèces d’immeubles publics ou privés, les cris de douleur des hommes, des femmes, des enfants molestés dans la rue et chez eux... jusqu’au FRAC fardé, dont la couche superficielle est vite partie en éclats lorsque les égoïsmes cachés dessous se sont vigoureusement bousculés, affrontés. Sans parler des dernières trouvailles qui nous faisaient croire que nous étions dans la ville sainte de Rome, à la veille de l’élection de notre pape, le très saint candidat unique, garant infaillible de la victoire de l’opposition en 2015 : c’était donc avec espoir que quelques-uns de nous attendaient du conclave la fumée...Elle est venue, certes, mais s’est dispersée, comme toute fumée, sans qu’on n’en connaisse la couleur réelle. Bien sûr, le mot classe peut avoir le sens que l’on veut bien lui donner : par exemple classe de nuls comme le disait un de mes anciens instituteurs quand la majorité des élèves n’avait pas trouvé la solution adéquate à un problème, quand elle avait commis une faute qu’elle ne devait pas commettre, avait obtenu une mauvaise note. Pire qu’une classe de nuls, il n’y a peut-être qu’un ramassis de nuls, de profiteurs aux aguets, de faux types déguisés en leaders. S’il faut renouveler en remplaçant par un autre ramassis aux aguets dans ce sens-là, de politiciens appartenant à la même école, qui se targuent de posséder la science politique, bravo ! Nous attendrons encore longtemps avant que nos cœurs soupirent vers la liberté et la dignité que celle-ci confère, à travers la victoire de la Vérité sur le mensonge, de la dignité sur l’humiliation imposée à tout un peuple par une minorité de menteurs, conformément aux paroles de notre hymne.
Les tyrans pour qui « la dignité ne veut rien dire » auront le temps de s’installer, de régner jusqu’en 2030 comme ils le prévoient et même au-delà. Qu’attendait donc de nous l’un de nos meilleurs dribbleurs politiques, pleureur à l’occasion, par son appel au renouvellement ? Que nous allions tous endosser le maillot de son équipe pour tirer..., non pas au but, car lui-même, malgré tous ses talents, en dépit des effets d’annonce répétés, n’en a pas encore marqué jusqu’à ce jour, mais largement à côté ou au-dessus pour nous faire voir d’Ayélévi ( Ayélévi kpōm đa, comme on disait de cette façon de pratiquer le football, que je ne critique pas ici, puisque presque tous les autres joueurs font pareil ! Effet d’annonce, cela va de soi !
Mais si la classe prend tout son sens noble, je veux dire le sens où, par exemple les Allemands diraient d’un homme, d’un groupe, d’une attitude avec admiration et respect : Klasse ! ( de classe !), alors oui d’accord ! Les hommes politiques de classe, les hommes politiques d’excellence, les hommes politiques ayant une vision excellente de leur mission, tournée vers la dignité des hommes qu’ils ont la prétention de diriger ne sont pas ceux qui se compromettent, en quoi que ce soit avec la fausseté, ceux qui lorgnent un poste, des avantages offerts d’une manière ou d’une autre par l’Homme de l’Indignité.
Sénouvo Agbota ZINSOU
Taffa Tabiou, symbole de l´immoralité, de l’indignité et du ridic...
Written by AdministratorLa dignité et le sens de l´honneur auraient-ils donc déguerpi de la terre de nos aieux ? À voir ce qui se passe au Togo depuis presqu‘un demi-siècle et à voir ce qui s´est passé il y a quelques jours avec la proclamation des résultats des dernières élections présidentielles, on serait tenté de répondre par l´affirmative. Si la majorité des Togolais a le sens de l´honneur et de la dignité et n´est pas prête à se couvrir de honte, beaucoup de nos compatriotes se sont malheureusement éloignés de ces vertus, sans lesquelles l´être humain n´est rien. Revenons au comportement ridicule de Taffa Tabiou, ancien professeur et proviseur de lycée. Un homme que j´ai bien connu quand j´étais enseignant. Un homme parachuté à la CENI pour rendre service à un homme, à un régime et aider à accélérer la descente aux enfers d´un peuple duquel pourtant il est issu.
Quand M. Tabiou décide de faire cavalier seul en annonçant les résultats de la présidentielle, sans que même le vice-président de la CENI ne soit au courant. C´est qu´il y a du suspect.
Dans des pays normaux M. Tabiou se serait donné la mort après une telle prestation aussi honteuse que ridicule. Mais nous sommes au Togo et notre président de la CENI ne connaît pas les mots honte et honneur.
On nous dit que Taffa Tabiou était sous pression et menacé de mort.
Supposons que ça soit le cas. Il y avait des personnalités étrangères dans les locaux de la CENI, et il y avait surtout le Gal Sangaré, représentant de la Francophonie. À travers ces personnalités il pouvait demander et trouver protection avant de proclamer les vrais résultats sortis des urnes qui donnent ce bâtard de Faure Gnassingbé largement perdant. (Son père Éyadéma n´avait jamais gagné des élections au Togo et ce n´est pas lui qui les gagnerait. Ils le savent tous au RPT/UNIR)
Non et non, M. Tabiou n´a pas agi parce qu´il était menacé de mort. Il a agi comme il l´a fait parce que pour lui l´intérêt personnel était plus grand que l´intérêt du peuple Togolais. Il est venu à la CENI pour rendre service à un homme, à un régime, la souffrance des Togolais demeure pour lui et pour ces ennemis du peuple tapis à UNIR, le dernier des soucis.
À quelque chose malheur est bon. Dit-on.
Cette farce de M. Tabiou face au monde entier vient une fois encore de nous prouver que nous avons en face des voyous qui nous tiennent en otage. Si nous les laissons faire, ils ne lâcheront pas le morceau.
Il nous revient de nous organiser pour mener la vraie révolution qui nous permettrait de tout remettre à plat et repartir à zéro.
Samari Tchadjobo
Allemagne
ENFIN LA DIASPORA GABONAISE S’EST CLARIFIEE, OUF !
Written by Sylvsin AmosUn BONGO qui manipule, donne des ordres et menace la diaspora gabonaise de l’opposition : incroyable mais vrai ! Suite aux événements qui se sont produits à Paris ces dernières semaines, deux diasporas gabonaises se dégagent :
Depuis 1990, les Togolais d’Afrique ont commencé à se confectionner la mode occidentale de la démocratie. Un quart de siècle plus tard, ils n’ont jamais réussi à la ficeler, pour l’essayer ensuite, avant de penser enfin à procéder aux dernières retouches. À l’heure du bilan pour comprendre le pourquoi ce surplace, la logique politique recommande au peuple togolais de remercier sincèrement Jean-Pierre Fabre et tous ses camarades leaders politiques de la génération 90 et de les accompagner tranquillement vers une retraite politique bien méritée. En place, le peuple togolais d’Afrique gagnera sa libération en positionnant une nouvelle génération de leaders sains, désintéressés et décomplexés.
Une génération de leaders qui avait tout pour gagner
La génération de leaders politiques de 90, en était une dorée qui avait tout pour gagner.
Sortie de grandes écoles, génie dans leur domaine et portée par tout un peuple en ébullition, cette génération, à l’heure de la seconde phase de la libération de l’Afrique, a mystifié toute l’Afrique entière par son intelligence, son élégance, son savoir-faire et son travail méthodique.
Elle a su rapidement tisser le pont entre ses membres actifs sur le terrain et ceux venus d’Europe et des Etats Unis, pour faire un travail d’ensemble et forcer le régime en place à organiser la Conférence nationale souveraine.
La dictature est mourante. Il faut tout simplement lui couper la tête et l’enterrer.
Témoignage de cet événement apparemment irréversible, la lecture de l’acte final de la Conférence nationale souveraine par le jeune Jean- Pierre Fabre qui résonne encore dans nos têtes, tel un gong qui sonne la condamnation finale de la dictature et la libération d’un jour nouveau pour le peuple togolais d’Afrique.
Hélas ! Ce renouveau n’arrivera jamais. En place, c’est plutôt pour le vaillant peuple togolais, une marche crépusculaire de « 100 ans en arrière » comme l’annonçait à juste titre le devin des lieux.
Pourquoi ? Parce qu’à l’instant précis où le peuple togolais entrevoit la lumière du jour, la machine à gagner commence à s’enrailler.
Le travail d’ensemble fait place à la guerre de position. Des camps se forment contre d’autres camps et les décisions qui doivent être prises sur le champ afin de terminer le travail, sont stratégiquement renvoyées aux calendes grecques, le temps interminable pour les différentes équipes d’arriver au pôle-position.
Deux points convergents de départ lanceront ce rallie dont le tracé va malheureusement traverser toute la lutte de l’opposition togolaise et désabuser le peuple togolais dans sa détermination et son courage de changement.
Il s’agit d’une part, de la question liée à la destitution immédiate ou non du Feu Roi Gnassingbé Eyadema (paix à son âme) et d’autre part, de la nomination du premier ministre du gouvernement de transition.
Pour la nomination du premier ministre, deux factions s’opposent : d’un côté le camp du juriste Joseph Kokou Koffigoh et de l’autre, celui du physicien Léopold Gnininvi.
Même si un semblant de consensus a finalement pris le dessus et donné la chance à Koffigoh de conduire le gouvernement de transition, les flèches lancées par l’un et l’autre partis laisseront des traces qui ne seront jamais perdues. Au contraire, les cicatrices s’ouvriront et pourriront l’entente de l’opposition.
Concernant la destitution immédiate ou non du Vieux, de la même manière que le scénario sur la nomination du premier ministre, un groupe des conférenciers penche pour la destitution immédiate du président d’alors, quand l’autre groupe le voit à la tête d’un gouvernement de transition.
Le second choix est privilégié mais créera des rancœurs insoupçonnées.
La suite des événements va alors ouvrir une grande plaie et cristalliser les ressentiments, situation qui va déboucher sur des actions directes d’élimination de l’autre.
Il faut dire que la gestion de la question sur l’âge minimal requis pour se porter candidat à l’élection présidentielle va être le détonateur de la guerre d’élimination directe entre opposants.
Koffigoh est à l’époque devenu le plus populaire des opposants. Adulé par tout un peuple, il suffit d’une élection propre pour qu’il devienne président de la République Togolaise.
Malheureusement, son âge ne lui permet pas de se présenter au vu de la limite en question.
Alors que ses « amis » de l’opposition devraient privilégier sa position de force et faire en sorte qu’il représente toute l’opposition à l’heure de l’élection présidentielle, ils ont préféré laisser faire, chacun souhaitant secrètement se porter candidat ou positionner le candidat de son choix.
Cette situation créera un autre conflit, celui de la candidature unique de l’opposition, qui restera malheureusement comme une arête au travers de la gorge de l’opposition avec tout le cataclysme qu’il continuera d’engendrer au jour d’aujourd’hui.
Joseph Kokou Koffigoh portant encore les stigmates des coups-bas liés à sa nomination et se sentant encore visé une nouvelle fois par ses frères de l’opposition, prendra malheureusement un virage qui conduira à un grave accident politique pour tout le peuple togolais.
Avec ce virage, le RPT a pris toute la mesure de la psychologie des leaders de l’opposition et trouvé la bonne formule qui permettra à son mentor de revenir plus fort, plus grand, plus dangereux.
Celui-ci, pour non seulement dire au peuple qu’il maîtrise à nouveau ses adversaires politiques et les tient définitivement dans sa main, mais aussi l’avertir de la vraie nature des leaders de l’opposition, lance cette célèbre phrase : « On se connaît. On sait qui est qui au Togo. »
Le Baobab, connaît bien évidemment le jeu sordide dans lequel se désaltèrent certains leaders de l’opposition. Ce divertimento politique consiste à marchander des positions auprès du Timonier National contre traitrise de ses propres camarades de lutte.
Le Vieux utilisera à bon escient « la stratégie de Judas » pour asseoir son régime et ridiculiser proprement l’opposition. Il laissera d’ailleurs cette manœuvre comme arme terrible à sa progéniture politique.
Un seul exemple de l’utilisation de ce fusil d’épaule :
Au lendemain des seules élections législatives transparentes que le Togo ait jamais connues, Feu Président a utilisé Edem Kodjo comme pion déstabilisateur de l’opposition. Alors que seule la nomination du leader du CAR au poste du Premier ministre remplissait les règles d’antan, Edem Kodjo, sous la traitre bannière de « parti charnière », va se rallier au RPT et occuper le poste en question.
Les Togolais se souviennent de la suite des événements : politique de chaise vide logique du CAR (la critique de cette position du CAR n’est qu’une affabulation politique. Le CAR, en occupant effectivement ses sièges n’aurait puis rien fait d’efficace pour le peuple Togolais. Les membres de l’UTD se rallieraient à ceux du RPT quand il s’agira de prendre des décisions stratégiques. Seule une politique de chaise vide, si elle avait eu le soutien de toute l’opposition, engendrait une crise politique et forcerait le RPT à un dialogue. Pour faire un parallèle, on a vu les députés du CST siéger à l’AG mais ne rien apporter de consistant politiquement.)
Cette parenthèse fermée et malgré la traitrise du leader de l’UTD, s’il faut évaluer son action politique comme PM, l’honnêteté politique nous recommande de dire qu’il a été, de notre point de vue, le meilleur à ce poste.
À propos de sa traitrise et dans le souci de remettre les choses à plat et sauver ainsi le Togo, Monsieur Kodjo demandera le « grand pardon » et le recommandera à toute la classe politique togolaise de lui emboîter le pas. Ce sera peine perdue.
Léopold Gnininvi soupçonnait très tôt ce missile politique que l’opposition préparait à se lancer contre elle-même. Pour remettre la minuterie à plat avant qu’il ne soit trop tard, il réclamera « démocratie d’abord, multipartisme ensuite. »
Cette réclamation qui est encore d’actualité, tombe malheureusement dans les oreilles de sourd.
Un à un finalement, les leaders de l’opposition se sont éliminés.
Au final, ils n’ont rien gagné.
Une génération de leaders qui a appris à tout perdre
L’issue de l’élection d’avril 2015 démontre encore à suffisance que les leaders de la génération 90 ne savent que perdre, malgré l’infaillible soutien d’un peuple vaillant, courageux et déterminé.
La faute de cet apprentissage de la perte est naturellement à trouver dans la guerre de positionnement et la formule de Judas énoncées plus tôt.
L’opposition togolaise avec cette même génération de leaders, a participé à 05 élections présidentielles en tout et en détail celle de 1998, 2003, 2005, 2010, 2015 ; elle en a boycotté une, celle de 1993.
L’entrée et la sortie des élections présidentielles auxquelles l’opposition à pris part sont restées les mêmes : question de réformes politiques, nomination d’une CENI impartiale, fraude, question de la candidature unique, division de l’opposition, victoire contestée, impréparation de la masse populaire pourtant déterminée et courageuse à la mobilisation, accalmie et le cycle recommence.
25 ans d’apprentissage de la perte pour la génération dorée de 90 et la dernière perte, la plus retentissante est celle de l’élection d’avril 2015.
Alors que la question des réformes institutionnelles et constitutionnelles (du moins pour ce qui est la logique démocratique, contraire de la logique dictatoriale) reste capitale pour être éclaircie, l’opposition a carrément oublié son traitement et a préféré convier la masse et ce, depuis presque 04 années, à la plage publique du Golfe de Guinée.
Ce cinéma politique ne s’est pas fait sans un baroud d’honneur de l’élimination de l’autre. Cette fois-ci, la victime n’est autre que le propre mentor de celui-là même qui deviendra son bourreau et qui va finir par perdre lamentablement.
En effet, ceux-là même qui ont mis l’UFC en lambeaux et ainsi ajouté une autre équation à la lutte togolaise, se sont fait laminer à une élection qu’ils ont pourtant juré de boycotter, si jamais les réformes ne sont pas faites.
Dans leur changement de cap pour prendre finalement part à l’élection, ils ont jugé le fichier électoral problématique mais consensuel.
Ils ont jugé la composition de la CENI problématique mais équitable.
Ils ont jugé des fraudes en préparation mais contournables.
On a pensé alors que les participationnistes ont trouvé la parade au bis repetita des élections passées surtout que lors d’un interview JPF, très confiant, disait en substance que la persévérance paye.
CAP 2015 a enfin réussi à reléguer les boycotteurs au dernier rang, la victoire du peuple s’annonçant très belle.
Roublardise politique ! Les résultats ont été proclamés et on connaît « le vainqueur. »
Deux vainqueurs plutôt, malheureusement l’un d’eux, JPF n’a pas encore répondu à la question que nous lui avons déjà posée et que nous mettons à jour : comment compte-t-il prouver sa victoire et surtout l’arracher et gouverner réellement le Togo ?
À l’allure où vont les choses, une réponse satisfaisante à cette interrogation ne viendra jamais. À l’opposé, le Togo continuera toujours d’arpenter une voie dangereuse avec une opposition complètement à terre.
S’il y a une vérité des urnes à retenir de l’élection actuelle, c’est que les participationnistes ont légitimé le pouvoir de Faure Gnassingbé avec l’accompagnement d’un processus électoral à vue d’œil crédible et l’incapacité de CAP 2015 à avancer des chiffres crédibles pour contrer des chiffres improbables.
Dans ce cas, seul le boycott était la voie à suivre pour forcer le pouvoir à un gouvernement transitionnel devant opérer les réformes en souffrance.
Cela était encore possible, si tous les leaders d’opposition avaient été sur la même longueur d’onde ; le vaillant peuple togolais déterminé les aurait accompagnés vers le succès.
Malheureusement, c’est un échec en tout et seuls, les « jusqu’au - boutistes malhonnêtes » pourraient trouver dans cet échec cuisant des participationnistes, mais aussi de toute l’opposition, un quelconque grain de réussite.
Encore une fois, la Génération 90 a échoué et doit tirer toutes les leçons de ce naufrage.
Une nouvelle génération de porte-flambeau
La Génération 90 a essayé, essayé et essayé encore. Malheureusement, elle a échoué.
Elle avait tout pour gagner mais elle a fini par perdre.
Si « on ne change pas une équipe qui gagne » de la même façon, on ne garde pas une équipe qui perd.
Le peuple togolais ne peut plus garder une génération de perdants, sa libération en dépend.
Il est temps pour ce peuple de remercier sincèrement une génération d’héros de la lutte togolaise et les accompagner vers une retraite politique bien méritée.
La lutte politique est une lutte terrible. Elle épuise le corps et l’esprit et nécessite par conséquent un renouvellement.
Dans ce cas, l’on ne perd rien à apprendre de ses adversaires politiques, même les plus détestés.
Apprenons donc d’UNIR qui a su renouveler sa classe politique et portons au flambeau, une nouvelle génération de jeunes politiciens.
Suivons les sages conseils du Premier Ministre et Président de l’Assemblée générale Agbeyome Kodjo qui dit : « J’en appelle aux jeunes togolais qui s’intéressent à la politique de s’investir parce que la classe politique a besoin d’être profondément renouvelée. »
Cette nouvelle génération de leaders doit fondamentalement avoir trois choses : lasainteté, le désintérêt et le décomplexe.
Le sainteté, parce qu’il ne sera plus question d’une génération corrompue et corruptible, adepte des vociférations, du suivisme politique du parti le plus populaire, d’un esprit suffisant de manitou, de la “connaissance-tout” et de la suffisance légère. Il s’agira au contraire d’une génération blanchie de tous ces défauts, moins émotive et qui sait analyser froidement la donne politique.
Le désintérêt, parce qu’il ne s’agira plus d’aller à la chose publique pour amasser pour soi, une part, la plus grande possible. Il sera question au contraire d’une génération qui s’engage pour la libération du peuple togolais et prête à mourir pauvre et sans honneur.
Le décomplexe, parce qu’il ne s’agira plus d’une génération qui suit systématiquement les règles démocratiques préétablies ; il s’agira plutôt d’une génération qui n’a pas froid aux yeux et surtout capables d’établir d’autres règles qui répondent uniquement aux exigences du bonheur de son peuple.
Se Togoata Asafo
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Analyse de CVU-TOGO-DIASPORA du 1er mai 2015 Annulation des présiden...
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Le Togo se prépare à une surprise de taille le 4 mai 2015. Il est question de forcer la Cour Constitutionnelle du Togo à confirmer les résultats électoraux provisoires fournis par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) fondés sur 35 % des suffrages exprimés, dont la moitié est contestée. En expulsant les représentants de l’opposition de la CENI, le régime autocratique et militarisé de Faure Gnassingbé se prépare à imposer son troisième mandat fondé sur la contrevérité des urnes, sur un vice de procédure avéré...lire suite ici
1er mai 2015
Dr Yves Ekoué AMAÏZO
Coordonnateur général
Chronique de Kodjo Epou : Victoire de Faure Gnassingbé, une obscène ...
Written by Administrator
S’il y a un titre qui décrit mieux Faure Gnassingbé, c’est bien celui de maître-chanteur incontesté doublé d’un chef de bande de malfaiteurs. Ce monsieur a totalement ruiné l’image du pays qu’affectueusement les Togolais appellent “Terre de nos aïeux”. Dans quel autre pays d’Afrique une élection a entraîné autant d’irruptions étrangères ? Ou est-elle, la souveraineté du pays que dirige cette clique de funestes affabulateurs ? Ou se trouvent l’orgueil, l’honneur et la fierté du citoyen togolais ? N’est ce pas une infamie lorsque, pour un rendez-vous national qu’est la présidentielle, le pouvoir ait favorisé l’intrusion d’escrocs étrangers de tout calibre ? Un Togolais peut-il jouer au Bénin le rôle prébendier que « l’albinos dahoméen », Clément AGANAYI, a joué auprès de la CENI ? La prétendue victoire de Faure Gnassingbé n’a rien de glorieux. Bien au contraire, elle a bafoué l’orgueil national.
Les démocrates togolais font penser aux soldats de l’an deux, porteurs d’un immense idéal, condamnés à lutter sur plusieurs fronts. Ce qui fait leur force, ce qui leur donne la légitime, c’est la justesse de leur combat. A l’occasion d’une élection qui est sensée asseoir la maturité de notre peuple et le rayonnement de sa démocratie, que viennent chercher les chars et les fusils d’assaut dans Lomé et dans les villes de l’intérieur ? Quel est ce pays où, seulement pour quelques jours d’opérations de vote, on militarise des agglomérations urbaines et rurales entières, toutes activités quasi suspendues ?
Il existait depuis un plan du pouvoir visant à réprimer tout mouvement de protestation contre sa victoire frauduleuse. Mais tout compte fait, les dictateurs sont un peu comme des records olympiques. On pense toujours qu’ils sont impossibles à battre. Et pourtant, il vient un jour où ils finissent par se fracasser. Faure Gnassingbé, tout au long du processus, a agité le spectre de la peur, proférant menaces sur menaces, chantages après chantages, pour se donner les moyens de voler tranquillement cette élection qu’il a arbitrairement imposé au peuple. A vrai dire, les soutiens de ce régime vétuste, hormis certains compatriotes cupides qui ne sont que l’ombre d’eux-mêmes au Togo et à l’extérieur, se limitent à un petit groupe d’officiers kabyes des FAT. Le plus zélé, c’est le bougre d’imbécile et idolâtre invétéré des bains de sang, Yark Damhame. Qu’a-t-il de moderne et de civilisé ce président ? Que fait-il différemment de son géniteur qui nous avait, pendant quatre décennies, pollué l’existence ? La victoire est au peuple et Faure doit la lui rendre. Le moindre faux pas qui le conduirait à récidiver ne serait-ce qu’un dixième de sa forfaiture de 2005 lui sera fatal.
Le Togo occupe actuellement la première place au rang des peuples les plus malheureux sur terre. La misère qui y règne, d’un genre déshumanisant, est devenue le pain quotidien du Togolais ordinaire. Cette réalité sidérante ne peut être que le résultat de 38 ans de dictature féroce que sont venus prolonger dix ans de gouvernance clientéliste et népotique, de tortures de toutes sortes, des dizaines de milliards de dette pour seulement 100 kilomètres de routes pauvrement bitumées durant deux mandats de cinq ans chacun ! Un des grossiers acolytes du système, le joueur de ballon aux instincts vulgaires, Emmanuel Adébayor, toujours incapable de voir plus loin que le bout de son nez bien que vivant en occident, appelle ça développement. . Cela suffit ! La coupe des Togolais est trop pleine et ils ne peuvent plus en prendre davantage. Coïncidence heureuse ou œuvre divine, c’est au fond des urnes que ce peuple blessé dans l’âme a fait savoir, le 25 avril, son ras-le-bol. Ceci, le jour avant la veille même des 55 ans de son indépendance. Mais la victoire du peuple, une fois encore est confisquée.
Les démocrates togolais ont toujours l’impression d’être seuls au monde. Lequel monde refuse de comprendre que Faure n’est qu’un usurpateur et qu’il était temps de pousser son régime vers une sortie. Pour la petite histoire : lorsque du nord au sud les Togolais se battaient pour arracher de haute lutte l’indépendance, Etienne Eyadéma Gnassingbé, le père de l’actuel président, fut absent. Il ne s’était signalé sur aucun front en pays kabye. Par contre, on sait combien, avec bravoure, courage et le sens élevé de la patrie d’autres kabyès s’étaient battus contre les colons, certains avaient sacrifié leurs vies aux côtés des nationalistes. On peut citer parmi ces dignes familles kabyes des noms comme Palanga, Assih, Louki, Batchassi, Tchédré. Cette parenthèse historique, loin d’être inopportune, veut accessoirement montrer que les Togolais n’ont aucune dette, ni morale ni historique envers la famille Gnassingbé laquelle, conséquemment, n’a d’arguments plausibles à faire valoir pour convaincre l’opinion d’un quelconque droit de propriété sur la terre de nos aïeux.
On voit que le penchant monarchique de ces Gnassingbé débarqués de nulle part pour donner un coup d’arrêt brutal au radieux soleil de notre indépendance n’est rien d’autre qu’une usurpation, un accaparement abusif d’une richesse dont ils n’ont pas participé à la création. Quand après cinquante ans de monstrueuses injustices, des voix s’élèvent pour réclamer que les libertés individuelles et la souveraineté nationale soient redonnées au peuple et, qu’en réponse, Faure sort des chars au lieu de se faire discret et d’obéir aux injonctions du peuple souverain, la pilule devient trop amère, difficile à avaler pour ceux qui vivent au quotidien son affreux régime. Sur la base de quelle légitimé le boucher de 2005 a-t-il eu le toupet de repousser d’un revers de main le projet de la CEDEAO préconisant une transition de cinq ans ? Simplement au nom de son nom ?
Après dix ans de jouissance gratuite du pouvoir d’état, le candidat du RPT/UNIR était obligé, soit de gagner proprement cette élection, seulement si telle est la volonté de notre peuple ou, dans le cas contraire, accepter tranquillement sa défaite et se retirer. Hélas ! Le ténébreux et rapace dictateur serait encore prêt – cela se traduit dans les propos de Yark Mahamane – à verser le sang des Togolais, juste parce qu’il veut continuer allègrement à confisquer la république qu’il veut réduire à un genre ploutocratique d’oligarchie avec le soutien de funestes mains de collabos locaux et étrangers. C’est un outrage public au peuple togolais, c’est inacceptable !
Kodjo Epou
Washington DC
USA