Albinos en Tanzanie: une vie de stigmatisation et de violence
Written by AdministratorUne fillette disparue, un bébé enlevé puis tué et démembré, un garçonnet mutilé. C'est le triste bilan d'attaques depuis décembre contre les albinos de Tanzanie, motivées par des croyances et dont tout laisse craindre qu'elles se multiplient à l'approche des élections prévues en octobre.
Dans ce pays d'Afrique de l'Est, où la sorcellerie est encore largement pratiquée, les croyances prêtent des vertus magiques aux organes d'albinos, recherchés pour fabriquer des philtres censés porter chance en affaires mais aussi en politique, générant un sinistre commerce aux juteux bénéfices.
L'albinisme est une maladie génétique caractérisée par une absence de mélanine, entraînant une dépigmentation de la peau et des problèmes oculaires.
"Certains candidats croient en la sorcellerie et pensent (que les organes d'albinos) vont les aider à remporter les élections", explique Vicky Ntetema, directrice d'Under The Same Sun, une ONG canadienne qui défend les droits des albinos en Tanzanie.
"Le prix élevé d'un corps d'albinos montre que des élites politiques et économiques sont impliquées dans les meurtres d'albinos", estime-t-elle, rappelant qu'un corps d'albinos peut se vendre jusqu'à 75.000 dollars.
Depuis 2006, 76 albinos ont été tués, selon les associations qui constatent traditionnellement une hausse des attaques à l'approche de scrutins en Tanzanie ou dans les pays voisins.
La police du Malawi a ainsi averti lundi qu'elle ouvrirait le feu sur toute personne tentant d'enlever un albinos. Six albinos ont été tués dans ce pays depuis décembre, selon l'Association des personnes atteintes d'albinisme.
Se sentant menacé, Simon Sengerema, 28 ans, a ainsi fui son village de la région de Tabora, dans le nord de la Tanzanie, depuis août. "Dans le village, j'entendais souvent les gens m'interpeller +Zeruzeru+ (l'albinos en swahili). Un jour des hommes que je ne connaissais pas m'ont appelé par mon prénom en disant qu'ils allaient faire des affaires avec moi, j'ai eu très peur", raconte-t-il.
Sans travail, il survit à Dar es Salaam, grâce à une aide que lui verse l'Association de l'albinisme de Tanzanie (TAS).
- Stigmatisés -
Alors que cette maladie héréditaire ne frappe qu'un Occidental sur 20.000, un Tanzanien sur 1.400 en est atteint, en raison notamment des mariages consanguins, selon des experts.
Les violences contre les albinos se concentrent dans le nord-ouest de la Tanzanie, en pays sukuma, "le plus important groupe socio-linguistique du pays, réputé dans la culture tanzanienne pour sa foi en la sorcellerie et ses dons de guérisseurs et de devins", et où prospère un secteur minier informel, expliquaient en 2010 trois universitaires européens dans un article.
"Les meurtres sont liés aux efforts des prospecteurs d'or et de diamant pour obtenir des grigris leur promettant chance et protection durant la prospection", selon cet article publié dans le Journal of Modern African Studies, de l'Université britannique de Cambridge.
S'y ajoutent les pêcheurs qui s'aventurent sur le lac Victoria proche, eux aussi en quête de porte-chance.
En Afrique, les albinos de Tanzanie suscitent un mélange de craintes et de fascination.
"A travers l'Afrique, les gens souffrant d'albinisme ont toujours été stigmatisés ou, à l'inverse, considérés comme des figures divines, explique Giorgio Brocco, doctorant de l'Institut d'Ethnologie de l'Université libre de Berlin, qui prépare une thèse sur les personnes souffrant d'albinisme dans le district tanzanien de Kilolo (centre).
"En Tanzanie, ils sont principalement stigmatisés parce qu'ils ne prennent pas part aux activités agricoles", parce que l'absence de pigmentation de leur peau rend impossible qu'ils s'exposent au soleil, souligne le chercheur.
- 'Avenir brisé' -
La stigmatisation commence dès la naissance, raconte Josephat Torner, albinos de 32 ans, aujourd'hui chargé de communication de la TAS. "Quand je suis né, la communauté a voulu m'empoisonner. Les gens pensaient que j'étais un mauvais présage pour le village. Ma mère s'y est opposée et m'a sauvé la vie", raconte-t-il.
Enfant, "j'ai beaucoup souffert de la solitude", ajoute-t-il, "je mangeais et dormais souvent seul. Les enfants ne voulaient pas jouer avec moi de peur que je les +contamine+. Même mes propres frères ne touchaient pas mes habits pour les mêmes raisons".
"Peu à peu, j'ai réussi à me faire accepter par la communauté (...) J'étais l'un des meilleurs élèves et jouais très bien au football. C'est à cette époque que j'ai aussi pris confiance en moi". A la mort de sa mère, il est pris en charge par un prêtre qui finance sa scolarité, puis des études en Suède.
Dans la société tanzanienne, les albinos ont un accès limité à l'éducation, au mariage et à l'emploi, explique Kondo Seif, chargé de la sensibilisation au sein d'Under The Same Sun, qui affirme que son albinisme lui a fermé la porte de l'Université, où il rêvait d'enseigner.
Major de sa promotion à l'Université de Dar es Salaam, il s'est vu refuser un poste d'assistant et des bourses, contrairement à ses camarades dont certains sont maintenant professeurs.
"L'Université a brisé mon avenir, détruit mes rêves", dit-il. Mais "les temps changent. Des réactions hostiles au restaurant ou dans les bars, c'était très courant autrefois, mais plus maintenant, surtout dans les villes", assure-t-il.
Pour Josephat Torner, qui se rend régulièrement dans les régions reculées du Nord du pays pour sensibiliser sur l'albinisme, "l'éducation est primordiale pour faire changer les mentalités et faire disparaître les fausses croyances". En Tanzanie, aujourd'hui, certains pensent encore qu'un contact avec un albinos peut les contaminer.
Jeunes adultes, enfants, ils sont une vingtaine à frapper frénétiquement sur quinze tambours et danser à leur rythme endiablé. A leur tête, Antime Baranshakaje, ancien tambourinaire du roi du Burundi, bouclier et lance en main, les dirige bon pied bon oeil du haut de ses 79 ans.
Le groupe de tambourinaires de Gishora, en haut de la colline éponyme dans la province de Gitega (centre), est en démonstration pour les journalistes de passage et quelques habitants venus profiter du spectacle.
Les tambours du Burundi et la danse qui les accompagne, classés l'an dernier au patrimoine immatériel de l'Unesco, sont aujourd'hui pur divertissement, joués par des troupes professionnelles. Mais des siècles durant, ils ont été une affaire sacrée, symbole d'un royaume soudé dans un pays à l'histoire récente sanglante.
Autrefois "le tambour, c'était le symbole du pouvoir royal", raconte l'abbé Adrien Ntabona, anthropologue. "Ce n'était pas une petite chose banale comme aujourd'hui. Dieu passait par le tambour pour protéger la monarchie et le royaume, l'ensemble du pays".
En kirundi, langue nationale du Burundi, le mot "ingoma" signifie d'ailleurs à la fois tambour et royaume.
- Effervescence -
Antime Baranshakaje est l'un des tout derniers tambourinaires à avoir joué, avant la proclamation de la République en 1966, devant le monarque du petit pays d'Afrique des Grands Lacs à l'occasion de la fête des semailles.
Célébrée en décembre, cette fête centrale de la culture burundaise servait à bénir les récoltes de l'année et se préparait des mois à l'avance.
Dès le mois d'août, il fallait refaire les tambours. Couper le bois dans lequel ils seraient taillés, travailler la peau qui allait les recouvrir, avant de prendre la route pour la capitale royale Muramvya, à une soixantaine de kilomètres de Gishora.
Tambours sur la tête, le groupe d'Antime Baranshakaje partait des jours à l'avance: les tambourinaires savaient que le trajet à travers les villages serait long et animé.
Partout, à chaque étape, "on faisait la fête", se souvient-il. "On nous donnait à manger, à boire. On nous appelait +Abaganuza B'umwami+ (ceux qui aident le roi dans la fête des semailles) et on nous respectait. Tout le pays était en effervescence".
Car le tambour était aussi symbole d'un royaume en paix - selon un proverbe kirundi, "là où l'on joue du tambour c'est qu'il y a la paix" - et uni: le monarque entretenait un système de partage des tâches rodé où chaque clan avait sa place, loin des antagonismes qui, après la fin de la monarchie, ont divisé Hutu et Tutsi et débouché sur des massacres.
"La royauté avait cette chose extraordinaire: elle associait toute la population" à la vie du pays, dit l'abbé. "Les différents clans avaient tous un rôle autour de la monarchie, jusqu'aux balayeurs, jusqu'à ceux qui enlevaient la bouse à la cour royale, ceux qui produisaient des calebasses, ou encore des peaux, des paniers..."
Si la République "avait imité le pouvoir royal en associant tout le monde", cela aurait pu éviter les violences, estime-t-il en déplorant la tournure "monopartiste et dictatoriale" prise par le pouvoir après 1966.
- Stabilité -
Une fois arrivés à Muramvya, Antime Baranshakaje et ses acolytes faisaient taire leurs tambours, jusqu'à ce que le roi bénisse le sorgho. Reprenait alors un concert à tout rompre de percussions, relayé de colline en colline à travers le pays: le signal était donné, les paysans pouvaient ensemencer leurs champs.
Le symbole extrême du pouvoir royal était un tambour bien spécial, qu'Antime Baranshakaje lui-même n'a jamais pu jouer: "Karyenda", secrètement gardé dans un coin de la demeure royale par une vestale qui l'enduisait de beurre pour l'entretenir. Il était joué pour le roi à l'occasion de moments très spéciaux par des tambourinaires triés sur le volet.
"Ce tambour symbolisait la stabilité du royaume", poursuit l'abbé Ntabona. "Quand un roi était vaincu, on lui volait le tambour et il était complètement à terre".
Selon la légende, l'apparition du tambour coïncide avec la naissance de la monarchie burundaise, dans le sud-est du pays.
Ntare 1er, progressant du Sud vers le Nord au XVIe ou XVIIe siècle selon les traditions orales, se serait un jour arrêté en haut du massif du Nkoma, y aurait tué son taureau et étendu sa peau par terre. Un python sacré serait alors sorti du sol et, de sa tête, aurait frappé la peau, inaugurant le battement sourd, et donnant son nom au tambour royal.
- Modernité -
Le tambour s'est "modernisé" et "démocratisé" peu à peu après l'arrivée des missionnaires sous la colonisation belge, qui a duré jusqu'en 1962, raconte encore l'Abbé Ntabona. Le son du tambour s'est alors mis à annoncer la messe ou l'école.
Le travail de désacralisation s'est poursuivi après la destitution du dernier roi burundais, Ntare V.
"Aujourd'hui, le tambour est même monétarisé: à chaque fête les gens paient cher pour avoir un tambour", explique l'abbé Ntabona.
Dans leur gestuelle, les tambourinaires d'aujourd'hui ont cependant gardé les signes de soumission au roi: quand ils ne jouent pas, ils dansent en enchaînant les pas de déférence, s'accroupissent, s'inclinent.
"Beaucoup de choses ont changé", reconnaît un brin nostalgique Antime Baranshakaje, qui a fait la promotion de son art dans 31 pays, en s'adaptant.
Car comme dit cet autre proverbe kirundi, "c'est celui qui frappe le tambour qui imprime le rythme aux danseurs", glisse-t-il, fier de jouer désormais non plus pour le roi, mais pour le président ou les hôtes de marque.
Nigeria: Les prostituées déclarent 3 jours de sexe gratuit pour salu...
Written by Bill Emile DavolkL’Association nationale des prostituées, NANP Nigeria, a félicité le candidat présidentiel du All Progressives Congress, le général Muhammadu Buhari de sa victoire lors des élections. Elles ont également salué Jonathan pour sa réaction pacifique. En Janvier, elles ont déclaré publiquement leur soutien pour lui, promettant trois jours de s*xe gratuit sur tout le territoire nationale, si le président Jonathan perd finalement le fauteuil au profit de Muhammadu Buhari du APC.
Liberia: Ebola baisse, le trafic de drogue refait surface
Written by AdministratorDepuis que le Liberia a rouvert ses frontières en février, après plusieurs mois de fermeture en raison de l'épidémie d'Ebola, les trafiquants ont repris du service, constate un responsable de l'agence anti-drogue à Bo Waterside, à la frontière avec la Sierra Leone.
Dans cette localité du nord-ouest du Liberia, où hommes et marchandises circulent beaucoup avec le commerce transfrontalier, "le trafic de drogue est un défi très sérieux", affirme Octavius Manning, chef de l'antenne locale de l'agence nationale anti-drogue (DEA) à une équipe de l'AFP qui s'est rendue sur place fin mars.
"Les chauffeurs de taxis, les commerçantes et même des agents de sécurité sont impliqués", explique-t-il, les yeux rivés sur les voitures franchissant le pont qui enjambe le fleuve Mano pour rentrer au Liberia.
"C'est la partie déterminante de notre travail ici. Presque chaque jour, nous découvrons de nouvelles ruses de narcotrafiquants. Ils dissimulent les drogues dans les marchandises", poursuit Octavius Manning, qui commande une petite équipe de trois personnes, sollicitée en permanence.
Avec Foya et Ganta (nord), qui jouxtent la Guinée, Bo Waterside est un des trois importants points d'accès terrestres au Liberia, qui avait fermé ses frontières fin juillet et imposé un couvre-feu en août, entre autres mesures radicales, pour tenter d'enrayer la propagation d'Ebola.
Depuis décembre 2013, l'épidémie a fait près de 10.500 morts sur plus de 25.000 cas recensés, essentiellement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, d'après un bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) arrêté au 29 mars.
Dans l'ensemble, le nombre de nouveaux cas est en baisse. Si la tendance est repartie à la hausse dans certaines zones en Guinée et en Sierra Leone, le Liberia (plus de 4.300 décès sur plus de 9.700 cas) semble sur la bonne voie pour contenir le virus, n'ayant enregistré en un peu plus de cinq semaines qu'un cas positif, une femme décédée le 27 mars.
- "Un gros risque" -
Grâce à l'amélioration de la situation, les frontières libériennes ont été rouvertes le 22 février, permettant à Bo Waterside de renouer avec sa circulation intense habituelle où se mêlent simples voyageurs, commerçants, petits voleurs mais aussi contrebandiers aguerris et narcotrafiquants en réseaux, indique Octavius Manning.
Depuis, la DEA de Bo Waterside a effectué sept arrestations et saisi environ 80 kg de marijuana de "qualité supérieure", d'une valeur d'environ 10.000 dollars (9.300 euros). M. Manning montre à l'AFP diverses drogues saisies depuis juin 2014, d'une valeur globale de 75.000 dollars (près de 70.000 euros), stockées dans son bureau.
"Octavius et son équipe, nous les appelons +Les Rocs+ à cause de leur ténacité dans le travail", témoigne Sidiki Waah, un habitant. "Ils ont procédé ici à des arrestations incroyables, que personne ne pouvait imaginer!"
Le tableau de chasse de M. Manning comprend des policiers et membres des forces de sécurité indélicats, haut placés pour certains, qui sévissaient de part et d'autre de la frontière.
Ces dernières années, l'Afrique de l'Ouest est devenue une zone de transit pour les drogues produites en Amérique latine et destinées à l'Europe. Dans certains pays, des responsables politiques ou de la sécurité sont notoirement impliqués dans le narcotrafic, d'après l'Office des Nations unies contre le trafic de drogue et la criminalité (ONUDC).
Des arrestations retentissantes de barons de la drogue et le travail sur le terrain d'agents locaux sont cependant en train de changer la donne. Ainsi, selon l'ONUDC, la quantité de cocaïne écoulée en Afrique de l'Ouest a été quasiment divisée par trois en six ans, passant de 43 tonnes en 2007 à 16 tonnes en 2013.
Au Liberia, la DEA a saisi l'année dernière plus de 1,4 kg d'héroïne et près de 2,9 tonnes de marijuana ainsi que plus de 250 gr de cocaïne, selon des chiffres de l'agence.
Octavius Manning regrette cependant que son équipe ne dispose pas de moyens adéquats pour sa mission dans des zones sillonnées de nombreuses pistes.
Elle n'a ni kits de test, ni balance, ni ordinateur, ni moto. Or, dit-il, "il y a plus de 50 points de passage illégaux entre le Liberia et la Sierra Leone. Pour les surveiller tous efficacement, nous devons être mobiles".
Plus inquiétant encore, les agents de la DEA ne sont pas autorisés à porter des armes, affirme-t-il, ce qui met leur vie en danger lorsqu'ils doivent affronter des trafiquants ou suspects armés. Comme le jour où lui-même est intervenu contre un Sierra-Léonais qui tentait de traverser le fleuve Mano dans une pirogue remplie de marijuana.
"Nous nous sommes battus sur le fleuve. Il avait une arme, pas moi. Il a réussi à s'échapper. J'ai saisi la pirogue", raconte-t-il. "Plus tard, j'ai réalisé que j'ai pris un gros risque. Il aurait pu me tuer."
AGBA BERTIN LIBÉRÉ PAR LA JUSTICE GRECQUE, LE MANDAT D’ARRÊT INTE...
Written by AdministratorLa justice grecque a tranché, Agba Bertin n'est plus retenu dans ce pays suite au mandat international lancé contre lui dans le cadre de l'affaire dite d'escroquerie internationale. Il devrait bientôt quitter le pays et rentrer au Ghana dans les prochains jours. —
Togo: Le colonel YARK Damehane s’en prend au coordinateur de la STT-...
Written by Administrator
Pour paraphraser ALPHA BLONDY, je dirai que les ennemis des mobas, ce sont les mobas eux-mêmes. En effet, suite au refus de la STT de fléchir dans ses revendications, le colonel YARK Damehane s’en prend au coordinateur de la STT-région centrale et veut en finir avec lui. Si DIEU n’était pas STT, Mr KOMBONGNOU ne serait plus compter parmi les vivants. Mais la prophétie d’Esaïe 50 : 17 selon laquelle « toute arme forgée contre toi sera sans effet… » s’est accomplie dans sa vie.
Pour ceux qui ne savent pas, le colonel YARK et le coordinateur de la STT région centrale sont tous deux mobas et ressortissants d’une même localité. Selon Mr YARK, le radicalisme du coordinateur de la STT région centrale diminuerait ses points auprès du Président de la République à qui tout ministre dit « maîtriser la situation dans sa zone ». Mais le plan machiavélique du colonel n’a pas marché cette fois-ci.
Lorsque vous lirez cette pièce jointe, vous comprendrez l’ampleur du problème. Cette lettre adressée au ministre YARK a été également envoyée aux autorités de TCHAOUDJO (Préfet, maire, CB de la gendarmerie, Commissaire de la police) de même qu’aux associations nationales et internationales de défense des droits de l’Homme. Elle sera également envoyée au village selon le coordinateur.
Grand frère YARK ; je te parle en tant que moba. Tes troupes ont tués deux futurs cadres moba il ya seulement quelques mois à Dapaong. Tu les envoies encore pour tuer un cadre moba tout ceci à cause d’une mauvaise volonté politique de satisfaire les fonctionnaires. Nous les mobas nous nous posons les questions suivantes : à qui le prochain tour ? C’est-à-dire qui est votre prochaine cible ? Pourquoi es-tu contre l’épanouissement de tes petits frères ?
Laisse moi te dire que les juifs ont tué leur propre frère JESUS CHRIST croyant mettre fin à sa doctrine mais ils l’ont au contraire glorifié. Ne vois-tu pas que Blaise CAMPAORE a glorifié Thomas SANKARA ? Que MONBUTU a glorifié LUMUBA ?
Grand frère YARK ; pourquoi la région des savanes est la plus pauvre du Togo ? Pourquoi le taux d’analphabétisme est plus élevée chez nous ? Rentres du fond de ton cœur et renonces une fois pour toute à ces genre de projets qui nous ramènent toujours en arrière. Ne reportes surtout pas à une date lointaine. Tu es notre grand frère et nous avons besoins besoin de tes conseils et non de tes menaces. Balg.
(Balg signifie merci en moba.)
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Burkina: une ONG demande que Blaise Compaoré soit jugé pour "as...
Written by AdministratorUne ONG burkinabè a annoncé mardi à Ouagadougou avoir demandé la traduction devant la justice de l'ancien président Blaise Compaoré pour des "assassinats" commis durant les émeutes ayant abouti à sa démission fin octobre.
Le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP), qui ne peut porter plainte directement contre un ancien chef de l'Etat, a demandé à l'assemblée nationale intérimaire la "mise en accusation" de M. Compaoré devant la Haute cour de justice pour des faits "d'assassinats et tentative d'assassinats" survenus durant la révolution d'octobre 2014, a déclaré son président Chrysogone Zougmoré.
La même demande a été formulée au sujet de l'ancien Premier ministre Luc Adolphe Tiao et de l'ex-ministre de la Sécurité (l'équivalent du ministre de l'Intérieur au Burkina) Jérôme Bougouma.
"Nous allons voter la loi pour que Blaise Compaoré soit poursuivi pour les actes" qu'il a commis, a promis David Moyenga, député du Conseil national de transition (CNT - l'assemblée intérimaire), pour qui "les Burkinabè sont en droit de demander des comptes au régime déchu".
Le MBDHP et des victimes "blessées par balle" durant les émeutes anti-Compaoré ont également déposé une plainte contre François Compaoré, le frère cadet de l'ex-président, a fait savoir le président de cette ONG lors d'une conférence de presse.
François Compaoré, qualifié de "petit président", était critiqué pour sa mainmise sur le monde des affaires au Burkina. Au moins un homme a été abattu devant sa résidence avant que celle-ci ne soit méthodiquement pillée par une foule en colère.
Les émeutes ayant abouti au renversement de Blaise Compaoré après 27 ans de règne ont officiellement fait 24 morts et 625 blessés entre le jeudi 30 octobre et le dimanche 2 novembre 2014. La société civile burkinabè dénombre une trentaine de morts.
"Des hommes armés de fusils de guerre, notamment des éléments du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), et des individus non identifiés en civil ont volontairement et intentionnellement, à divers endroits de Ouagadougou, ouvert le feu sur des manifestants aux mains nues", a tempêté M. Zougmoré.
Le RSP, dont le Premier ministre et ministre de la Défense Isaac Zida est le numéro 2, était un pilier très décrié du régime de Blaise Compaoré, dont beaucoup demandent la dissolution. La garde présidentielle, en réclamant la démission de M. Zida, a causé en février une mini-crise politique au Burkina.
Cinq mois après les crimes "odieux" commis durant la révolution d'octobre, "aucune procédure judiciaire concrète n'a été initiée", a estimé "avec consternation et regret" le MBDHP, qui dénonce "l'inertie du pouvoir" à ce sujet.
L'ONG a également émis une "requête" auprès de M. Zida afin qu'il donne "ordre de poursuite" contre le général Gilbert Diendéré, l'ancien chef d'état-major particulier de Blaise Compaoré, le général Honoré Nabéré Traoré, chef d'état-major des armées durant l'insurrection, et tous les militaires impliqués dans ces crimes.
Blaise Compaoré, qui vit actuellement en Côte d'Ivoire, "n'est pas au-dessus de la loi. S'il a fui c'est parce qu'il se reproche quelque chose. Maintenant, la justice doit faire son travail", a commenté Me Bénéwendé Sankara, un ténor de l'ex-opposition.
"Il y a longtemps que nous demandons que Blaise Compaoré et son régime soient jugés pour les crimes abominables qui ont été commis", a-t-il ajouté.
Un juge d'instruction a été saisi fin mars dans l'affaire Thomas Sankara, président burkinabè assassiné en 1987 lors d'un coup d'Etat ayant porté M. Compaoré au pouvoir, dont les proches demandaient depuis des années, en vain, la réouverture du dossier.
Bénin : La vérité sur l’état de santé du Général Kérékou
Written by Administrator
Depuis hier, des informations circulant font état de ce que l’ancien président de la république, le Général Mathieu Kérékou, est gravement malade. Des rumeurs l’ont même annoncé pour mort.