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Kodjo Epou
Kodjo Epou

Kodjo Epou

 

 

Awa Nana-Daboya, cerveau fort, âme faible. Avec elle, bienvenue dans les Labyrinthes de la cour. Un proverbe latin prévient: Semel malus, semper malus: « Une fois méchant, toujours méchant », ou encore « Qui a bu boira ». Le résumé de cette magistrate ne présage rien de bon, ni pour la réconciliation nationale, ni pour les réformes politiques. Avant le bénéfice du doute, il y a une histoire.

 

« Médiateur de la République et présidente du Haut Commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’Unité nationale », le HCRRUN. C’est sous ce nouveau titre qu’Awa Nana planche sur la réconciliation nationale et les reformes politiques. Quel type de constitution peut-elle sortir de son voile contaminé par les souillures de la dictature? Par quel miracle cette magistrate de nulle capacité de courage, d’intégrité et de droiture  peut-elle réconcilier les victimes et les sbires du RPT/UNIR quand ces derniers n’ont toujours pas enterré la hache de guerre? Derrière ces questions accablantes, se découvre une grosse supercherie du pouvoir visant une fois encore à flouer les Togolais. A la fois brillante magistrate et parfait exemple de juge domestiqué, une juge de course en rupture avec son serment, Awa Nana provoque méfiance et rejet.

La chance que cette dame réussisse sa mission est mince, quasiment inexistante, en raison de sa propre personnalité, de ce passe boueux qu’elle traîne, faute de contrition. Elle a des comptes à rendre et doit,  avant toute chose, répondre à la question qui l’accuse: Que s’était-il réellement passé le 23 juin 1998, deux jours après l’élection présidentielle qui avait connu une forte mobilisation des électeurs décidés à faire partir le satrape qui régentait la vie des Togolais depuis déjà trois décennies?

Un précis: Awa Nana, à l’époque, occupait la fonction de Présidente de la Cour d’appel, et présidait la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ès-qualité. Elle était donc tenue de proclamer les résultats de l’élection présidentielle au cours de laquelle, Gnassingbé Eyadéma avait été laminé dans les urnes, battu à plate couture par son rival Gilchrist Olympio. Aux vues des chiffres et devant l’ampleur de l’échec de son bienfaiteur Gnassingbé Eyadéma, dame Awa Nana-Daboya prit peur. Elle décida de démissionner de la présidence de la CENI, laissant la voie libre au général « sak-o-dos », Séyi Mèmène, alors ministre de l’Intérieur, de proclamer son patron vainqueur. Les Togolais ont trop vu d’atrocités, trop entendu d’énormités, trop subi d’abominations dans leur odyssée démocratique! Difficile d’en oublier les douloureuses péripéties.

A ce jour, la juge Awa Nana n’a daigné dire, ni dans une interview ni dans une tribune de presse, moins encore dans un livre, la réalité des faits aux Togolais qui ont dû se contenter d’une petite phrase diffuse qu’elle avait laissée avant de disparaître.  »Je suis, avait-elle griffonné, dans l’impossibilité de remplir ma mission dans la sérénité et de proclamer officiellement les résultats dans les délais prévus par le Code. » On n’en saura pas plus. Dame Awa Nana-Daboya disparut pour réapparaître, plus tard, à la Cour de Justice de la CEDEAO, un poste douillet déniché pour elle par son parrain qu’elle a fait proclamer à la place du vrai gagnant, Olympio.

A propos de sa prétendue démission devant l’ampleur de la débâcle électorale du satrape togolais, il avait été murmuré que la présidente de la CENI aurait subi d’énormes pressions et intimidations sur sa personne et ses proches provenant des membres influents de l’armée et des barons du RPT. « Craignant pour sa vie, elle s’est réfugiée momentanément dans son village natal ». Son village était-elle inaccessible à ceux qui lui voulaient faire du mal? Mystère et pure « togolaiserie »! Quelles que soient ses grandes qualités de magistrate, l’argument présenté par dame Awa Nana était peu convainquant lorsqu’on sait qu’elle était militante invétérée du RPT et membre de l’UNFT. Elle avait joué le jeu de son parti pour cautionner, par une disparition arrangée d’en haut, le coup d’État électoral. Quelle défense cette dame peut-elle invoquer, maintenant qu’elle retourne, par décret, sur la scène des crimes du passé, à la tête d’un processus de réconciliation nationale bancale si on l’accuse d’avoir été celle qui avait empêché le changement de se réaliser au Togo en 1998?

Que dirait-elle si on la rendait responsable au second degré des morts et disparus de 1998? Afin de se venger de la vérité des urnes, Eyadéma n’avait pas hésité à sévir. Des cadavres avaient été rejetés par l’océan. Les organisations de défense des Droits de l’homme ainsi que les journaux occidentaux, en choeur, avaient à l’époque, des éléments de preuves à l’appui, dénoncé cette énième bévue de l’ubu national togolais. Si dame Daboya avait eu le courage d’informer la communauté nationale et internationale de ce qui se tramait et des vrais résultats de cette élection présidentielle de 1998, elle aurait sûrement bénéficié de protection et Eyadéma n’aurait pas eu l’occasion de faire assassiner, à sa guise, ces Togolais que la juge fait la maligne de vouloir indemniser, 20 ans après.

Le sang des Togolais, Nana-Daboya continuera d’en avoir sur sa conscience aussi longtemps qu’elle n’aura pas dévoilé aux parents des victimes tous les secrets de ce 23 Juin 1998. Si en lieu et place de ce travail de rétrospection,  d’un mea culpa sincère, elle continue son cinéma, sa campagne sera vaine: il faut une crédibilité  et une bonne foi dûment authentifiées par les victimes pour réussir ce genre de mission. Ce qui n’est pas son cas. Bien au contraire, elle renvoie l’image d’une vieille roue de secours recyclée pour dépanner un système vieilli. Quelle différence y a t-il entre la mission que cette magistrate a acceptée de conduire et celle déjà effectuée sous la présidence de Monseigneur Nicodème Anani Barrigah-Benissan dans le cadre de la CVJR? Qu’y a-t-il de mieux sur son agenda pour les Togolais et  que l’APG n’avait pas recommandé à ce régime tortionnaire? Quels types de régime et de mode de scrutin Awa Nana-Daboya va-t-elle inventer et que la conférence nationale n’avait pas étudiés et adoptés, en connaissance de cause, avant de proposer au peuple qui l’avait massivement votée, ce qui était la LOI FONDAMENTALE de 1992?

Alors, Awa Nana-Daboya, complice en crimes des Gnassingbé? A elle de répondre à cette question, de  chercher à se dédouaner si elle le juge nécessaire et de prouver par la même occasion qu’il n’existe pas au Togo que des couards et des couardes, des âmes faibles incapables de respecter le peuple togolais en disant NON, à haute voix, à cette dynastie cinquantenaire citée comme la seconde dictature du monde derrière la Corée du Nord.

Kodjo Epou
Washington DC
USA

lundi, 06 mars 2017 07:24

« Le Togo à la barre »  

 

«… La jeunesse a commencé à comprendre son rôle ; et les dynamiques multiformes qui émergent au pays comme dans la Diaspora, préfigurent des jours glorieux à venir » … dixit Dany Ayida dans son nouveau livre « Togo: le Prix de la Démocratie: faits et méfaits d’un processus politique raté ». L’auteur, sans concession, pose une question de fond  interpellatrice dont la réponse est un diagnostic cinglant du statu quo que connaît le Togo depuis ces 25 dernières années: « pourquoi c’est seulement dans ce pays que rien ne change ? » Par ailleurs, parmi les points saillants de cet essai à paraître en Avril 2017, on peut lire:

 

« Les deux premiers mandats de Faure Gnassingbé ont été consacrés à des opérations d’endormissement de la population.  Après avoir eu le ralliement de quelques anciens opposants, le parti UNIR a travaillé à saper l’opposition politique. L’institution « Chef de file de l’opposition », animée par Jean-Pierre Fabre de l’ANC n’est qu’une coquille vide … Elle a été conçue au Togo comme un « piège à con » ; et c’est à peine qu’elle sert d’épouvantail pour son animateur, lequel n’a cure de se soumettre aux pratiques de la République qu’il veut combattre ….

 Le peuple est pris en étau, entre un gouvernement plus que jamais détestable et une opposition méprisable pour son amateurisme (et la grandiloquence pour le moins obtuse) de quelques uns de ses dirigeants. Comme cela arrive dans de pareilles circonstances, on entend des voix réclamer un nouveau leadership. Mais aucun changement ne peut s’opérer par génération spontanée. Et les vrais maux qui minent l’opposition au Togo se trouvent dans les rangs de ceux et celles qui se réclament de cette catégorie de la classe politique….

 

La HAAC fait partie des institutions dont la réforme est réclamée par l’opposition politique. Le comportement du régime UNIR montre qu’il n’est pas disposé à satisfaire à ces exigences. Comme le RPT dans les années 90 et au début des années 2000, Faure Gnassingbé et son parti tentent de ruser. Ce parti qui a mis fin à tout dialogue avec son opposition, ne démontre aucune volonté au niveau de l’Assemblée nationale et foule aux pieds les quelques rares libertés publiques acquises de haute lutte…

 

Le danger qui guette au Togo, au-delà de la dictature régénérée et de l’opposition inefficace, c’est le nihilisme mesquin que l’on observe encore sur les fronts politiques et sociaux. Il s’agit d’une manifestation de ce que j’ai commencé à appeler « la crise de la pensée » au début de ce livre. Elle s’est beaucoup exacerbée depuis quelques temps: la société a généré beaucoup d’avatars noyés dans des ambitions inconciliables. On eût dit qu’à force d’avoir eu affaire avec des dirigeants incompétents, le pays en est venu à produire d’innombrables individus qui, en dépit de toutes leurs faiblesses évidentes, se croient capables de prendre la tête du pays… Les diasporas togolaises sont en détresse avancée, pendant que la société civile éprouve d’énormes difficultés à représenter et défendre les intérêts du peuple. Elle n’assure plus l’essentiel de ses fonctions. Beaucoup d’organisations ne sont plus dans le rôle de contre poids; mais dans celui de collaborateurs consentants de l’Etat…

 

Les Togolais manquent d’espace pour réfléchir et concevoir ensemble des projets communs. Ils manquent de voies pour porter leurs légitimes ambitions, stratégiquement et durablement. Ils n’ont pas accès aux informations les plus utiles pour s’engager dans une dynamique qui transcende les clivages persistants. La transformation de la société togolaise se heurte à ces paradigmes contre lesquels les leaders aux commandes comme dans l’opposition semblent désarmés…

 

En dépit de ce climat, l’espoir n’a jamais été aussi grand au Togo, de réaliser l’alternance politique. Ce changement qui est possible ne serait viable que s’il rassemble au-delà des familles politiques telles qu’elles apparaissent sur l’échiquier. La jeunesse a commencé à comprendre son rôle ; et les dynamiques multiformes qui émergent au pays comme dans les diasporas, préfigurent des jours glorieux à venir. La peur fait place à une nouvelle forme d’engagement patriotique. Les murs de la division s’ébranlent doucement pour laisser place à une nouvelle conscience, celle qui interpelle à l’action, pour plus de dignité sur la Terre de nos Aïeux !...

 

Et l’auteur de faire une comparaison qui singularise négativement le Togo dans la sous région : « L’alternance démocratique est devenue une tradition en Afrique de l’Ouest. Parmi les 15 pays de la CEDEAO, 14 ont connu une alternance les dix dernières années, à l’exception du Togo. Ces changements qui se produisent dans les pays anglophones, francophones comme lusophones sont l’aboutissement de processus électoraux qui deviennent de plus en plus ouverts, transparents et pacifiques. Dans la plupart de ces pays, les partis politiques au pouvoir sont plus enclins à défendre leurs politiques et programmes, qu’à user de manœuvres frauduleuses pour se maintenir au pouvoir. Le Togo est à la barre : pourquoi c’est seulement dans ce pays que rien ne change ? »

 

Kodjo Epou

Washington DC

USA

 

Pour certains compatriotes, des gens sans aucune ambition pour l'avenir de leur pays, de leurs enfants, le Togo peut toujours continuer de faire semblant d'exister sur l'echiquier international. L'essentiel, pour eux, c'est de participer, sans obligation de resultats. C'est ainsi que des parts considerables de nos maigres ressources peuvent etre utilisees dans le seul souci d'exister, de faire de la figuration. Juste participer. Pas plus.

Au Gabon, le Togo s'est contente d'assister a la CAN. Il n'a meme pas particicipe, pourrait-on dire. Pour arreter ces interminables errements qui ruinent le pays et hypothequent dangereusement l'avenir de la jeunesse, voici, en matiere de sports par exemple ce qu'on peut faire. Il s'agit de trois choses.

1- dissoudre immediatement cette equipe nationale pour une periode de 10 ans.

2- re-institutionnaliser les championnats de première et deuxième divisions en y mettant les moyens appropries.

3- redonner leur valeurs aux competions scolaires et universitaires en encourageant les jeunes talents avec des bourses d'etudes et toute sorte de motivation.

Ce travail qui suppose une politique sportive nationale adequate pourrait commencer a produire des resultats palpables entre 5 et 10 ans. On pourra alors mettre en place une equipe nationale composee a 80% de joueurs locaux et s'engager dans les competitions internationales. Le Togo possede de grands techniciens bien formés en education physique et sportive. Ces professionnels, mal recompenses, mal remuneres, traversent leur carriere professionnelle comme des lettres passent a la poste. Beaucoup de ces eminents cadres meurent dans le denuement apres une retraite de besogneux.

On ne peut pas s'attendre a des resultats a la CAN, moins encore a une coupe du monde quand le ministere des sports et la Federation de Foot sont totalement incapables d'organiser, chaque annee, le championnat national. Les memes minimalistes pointeront les defaite du Gabon, pays organisateurs, et de la Cote d'Ivoire, detentrice du trophee. Injuste comparaison, car il n' y a aucun rapport, aucun lien. Devons-nous a chaque fois justifier nos deboires par l'echec des autres?

Oui, il n'y a pas de moyens, dira t-on. Cela peut etre vrai, le Togo etant un petit pays faible economiquement. Mais qu'on nous explque alors pourquoi on s'apprete a decaisser des milliards pour organiser a Lome un sommet de dingues pompeusement appele "sommet Israel-Afrique". Quel est le rapport entre ces sommets onereux et le developpement qui endigue la misère et cree les conditions de l'emergence?

Le prestige, rien que du prestige, c'est ce en quoi nous sommes doues au Togo. Et on continue, avec la somme de ces evenements de prestige sans lendemain, de faire de la prestidigitation a la place de veritables politiques reformatrices. Des vendeurs de sable, voila la terne image que nous projetons de nous-memes.

Kodjo Epou
Washington DC
USA

Farida est un nom courant. Mais celle qui repond a Bemba Nabourema est unique. D'une poigne d'enfer, robuste, vigoureuse, parfois rude, elle a les traits de l'heroine qui manque tant au Togo. Son courage debordant, son discours decapant sont source d'espoir, un espoir en berne. Farida ne  cherche pas ses mots ni ne tergiverse pour formuler sa haine contre le pouvoir. Et, ses paroles parlent pour la majorite des Togolais.

 

Face a la  misere violente qui frappe son pays, Farida enrage et refuse de reconnaitre l'autorite de Faure Gnassingbe. L'activiste accuse le president de delabrer l'Etat, d'abimer la nation. "Le non respect des regles au sommet incite au non respect des formes a la base". C'est donc sans respect aucun qu'elle questionne Faure, le tutoie avec acharnement, lui deniant tout egard, toute civilite. Son combat est d'abord un heritage familial, puis une mission citoyenne visant a delivrer son pays des rives du calvaire, des griffes d'une vieille dictature qui propage la misere, qui enrichit les reseaux mafieux occidentaux et des bandes organisees d'escrocs locaux.

Dans le regard de Bemba Nabourema se lit une revolte que nul ne peut apaiser, contre le clan, contre le club. Et, au dela, contre tout ce qui devalorise ou deshumanise les peuples  d'Afrique. Son engagement se mesure seulement a l'aune des injustices et brimades subies par les peuples d'Afrique, des souffrances immenses qui s'abattent sur les Togolais depuis des decennies.

Regard tranchant dans un visage angelique, langage cru, parole acerbe, Farida a tout des heroines noires qui avaient, dans le passe, dirige des luttes de liberation pour delivrer leurs peuples de la servitude. Ses signatures sont tout feu tout flamme et s'arrachent.

L'ex etudiante de American University of Washington DC, n’accepte pas les illusions et fantasmes d'un regime suranne accroche a des mythes obsoletes, cherchant desesperement a faire croire que le pays s'ouvre et avance, alors que l'agenda cache du clan vise a faire du Togo une monarchie forte. Pour cette Tchokossi engagee, le Togo est un enfer et ses populations victimes d'une barbarie qui ne peut generer que sang, larmes, cloaques et mort.

Cela fait des annees maintenant que Farida denonce, par ses analyses interpellatrices, ses decryptages teigneux, le Golgotha togolais. Elle refuse toute idee de fatalite et s'emploie a montrer que l'immense majorite de ces concitoyens, toutes ethnies confondues, veulent que l'empire s'ecroule, que se precipite la fin du regime UNIR sur la terre de ses aieux, une terre malmenee par une dictature atroce qui a ceci de monstrueux qu'elle a l'air et se croit irremplacable.

Le Togo est, en Afrique, l'une des rares nations a n'avoir jamais connu dans son histoire une heroine de renom. Farida va t-elle boucher le trou? Elle est prete en tout cas a marteler les esprits, a secouer les consciences, et, avec bravoure, montrer au reste du monde que le Togo vit des decennies d'obscurantisme, sous un systeme de tous les replis, de toutes les regressions. Elle se sait seule mais ne plie pas l'echine. Qu'il soit difficile a une hirondelle de faire le printemps, elle n'en a que trop conscience. Mais Bemba sait qu'elle gagne en surface et que sa base, chaque jour, s'elargit. Elle a surtout appris, par l'histoire, que c'est une femme, la reine-mere Nana Yaa Asantewa, dans l'ancienne Gold Coast, qui avait, au moment ou les hommes faiblissaient, pris le devant pour mener une guerre victorieuse, contre les Anglais.

Sur la voie de ces puissantes femmes africaines au destin marque au fer, telles les Reines Nana Yaa Asantewa, Ndate Yalla Mbodj (Senegal), Abla Pokou (Cote d'Ivoire), Seh Dong Hong-Beh ( Dahomey), Farida denonce avec force l’inacceptable passivite de notre peuple face a son destin en pointilles. Elle refute avec dexterite l'alpha et l'omega de ce que les Togolais, docilement resignes, semblent finalement maitriser le plus: attendre, endormis, l'heure de Dieu.

Kodjo Epou
Washington DC
USA


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